« Colette est remorte. Ce mot n'existe nulle part. Remourir, ça n'existe pas. »
Colette était une femme sans histoire. C'est du moins ce que l'on croyait jusqu'au jour où sa nièce apprend son décès par un appel de la police. Car Colette, sa tante unique, a déjà été enterrée il y a trois ans...
Avec ce roman virtuose où s'entrelacent destins et intrigues palpitantes, Valérie Perrin, extraordinaire conteuse de nos vies, signe son grand retour.
En 2007, Agnès la narratrice vivait aux Etats-Unis lorsque sa tante Colette est décédée. Mais, trois ans après, celle auprès de qui elle a passé beaucoup de temps dans son enfance, est « remorte ».
Colette Septembre, après une enfance difficile, habitait à Gueugnon petite ville de Saône-et-Loire, travaillait dans une cordonnerie, vivait seule. Grande supportrice du club de foot, elle menait une vie presque tranquille.
Agnès revient sur les lieux de son enfance pour tenter d’élucider le mystère qui plane autour du décès de Colette. Dans la maison de sa tante, Agnès écoute jour après jour la série de cassettes que celle-ci a enregistrées, et essaie ainsi de remonter la piste de l’énigme.
En 600 pages, ce ne sera pas qu’un simple retour aux origines, mais une grande histoire familiale, les rencontres avec les amis d’enfance, les commerçants de la cité gueugnonnaise, ou de simples connaissances, ceci dans le contexte d’une ville où les héros du célèbre club de foot et ouvriers aux forges de la ville deviennent acteurs à part entière, car il s’agit bien en effet d’un véritable scenario !
Les très (trop ?) nombreux personnages qui animent ce roman sont assez impressionnants grâce à leur réalisme, bien adaptés au contexte social des lieux parfaitement décrit, dont certaines situations qui sentent le vécu…
Malgré le style agréable, la diversité des situations plus ou moins vraisemblables, leur retournement, les nombreux sujets abordés plus ou moins éloignés de l’intrigue, trop de coïncidences, et arrive un moment où trop c’est trop, Tata a fini par me lasser.
Tata, quatrième roman de Valérie Perrin, une histoire familiale incroyable ne se lit pas, il se dévore !
J’avais été déjà captivée et conquise par cette extraordinaire conteuse, cette écrivaine mais aussi photographe de plateau et scénariste, qu’est Valérie Perrin avec Les oubliés du dimanche et surtout Changer l’eau des fleurs. J’ai une nouvelle fois été emportée dans un flot d’émotions avec Tata.
Nous sommes en 2010 et Agnès, réalisatrice de films proche de la quarantaine, séparée de Pierre, son acteur fétiche devenu son mari, reçoit un coup de fil de la gendarmerie de Gueugnon, sa tante Colette Printemps est décédée. Impossible, sa tante unique est enterrée au cimetière de cette ville depuis trois ans, « Remourir, ça n’existe pas. » Et pourtant...
Agnès a passé toutes les vacances de son enfance dans cette ville de Saône et Loire devenue capitale mondiale de l’inox avec l’usine des Forges, chez sa tante Colette, sœur de son père Jean. Celle-ci, célibataire sans enfant tenait une cordonnerie et était également supportrice inconditionnelle de l’équipe de football de Gueugnon. Elle avait par ailleurs disparu trois jours après cette inoubliable victoire des « Forgerons », 2 – 0, contre le Paris Saint-Germain en finale de la Coupe de la Ligue, en 2000.
Il y a trois ans, en août 2007, quand ont eu lieu les funérailles, Agnès vivait alors avec son mari et sa fille Ana à Los Angeles et elle n’avait pu se rendre aux obsèques.
Elle part donc en Bourgogne et s’installe dans la petite maison où vivait secrètement sa tante ces dernières années, pour comprendre cette première mort simulée, savoir qui a été enterré à sa place et éclaircir le mystère.
C’est donc à la rencontre de cette femme discrète et apparemment sans histoire que nous conduit Valérie Perrin notamment par le biais de cette centaine de cassettes contenues dans une valise qu’Agnès découvre, des C 120, enregistrées par Colette pour que sa nièce les écoute quand elle ne serait plus.
Durant son enquête, en remontant dans l’enfance de Colette, Agnès va découvrir alors la raison de sa réclusion volontaire ainsi que de lourds secrets.
La voix de Colette portée par les enregistrements permet de recoller les morceaux de sa vie, mais aussi de celle des autres, et également de celles d’Agnès et de sa fille.
Vont s’entrecroiser les époques, l’histoire remontant jusqu’à la deuxième guerre mondiale avec la rafle de familles juives, et vont s’entrelacer des destins et des intrigues palpitantes comme s’entrelacent aussi réel et fiction.
Ce grand roman d’amour et d’amitié, cette fresque familiale d’une grande sensibilité, dans laquelle la musique a une place prépondérante de même que le cinéma, aborde de nombreux thèmes, principalement l’abandon, l’enfance brisée, l’adoption, les liens du cœur et ceux du sang. De multiples rebondissements entretiennent suspense et émotion pour notre plus grand plaisir.
Ce que j’apprécie chez Valérie Perrin, c’est son talent pour brosser les portraits de ses personnages et sa faculté à donner une voix à des vies de l’ombre, ici des cordonniers représentés de superbe manière non seulement par Colette mais aussi par cet admirable altruiste qu’est Mokhtar.
Certes, beaucoup de coïncidences traversent l’histoire et peuvent apporter une certaine incrédibilité au récit, mais la justesse et la sensibilité de la plume de l’autrice, la bienveillance, la tendresse et l’humanité qui se dégagent de ce roman le rendent vivant et terriblement poignant et addictif.
Un grand merci à Ingrid !
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/01/valerie-perrin-tata.html
Ce n’était pas une lecture désagréable, le style est simple, parfois même discutable… mais sans profondeur.
L’intrigue est difficile à accepter car comment faire croire à sa propre mort et vivre trois années à l’insu de tous ?
L’auteure aborde au cours de ce récit sous forme d’enquête, beaucoup de sujets d’actualité comme les violences faites aux femmes, l’homosexualité, le sida… mais il y a beaucoup de répétitions, beaucoup de longueurs (qui justifient l’épaisseur du livre). Je n’en garderai pas un très grand souvenir !
J'ai Trouvé "Changer l'eau des fleurs" exceptionnel, "Les oubliés du dimanche" bien mais là, je n'ai pas "accroché" et ce, du début à la fin. Beaucoup de personnages où il m'était diffcile de m'y retrouver, une fin un peu surfaite à mon goût... En bref, décue.
Je débute 2025 en terminant Tata, je me suis laissée emporter par cette histoire, emportée par les personnages, leurs histoires, leurs vies. Waouh quel roman! L'existence de chacun qui s'entremêle, un récit plein d'humanité, de sincérité
Merci Tata pour cette histoire addictive
Quelle histoire romanesque !
Un roman foisonnant dans lequel se mêle plusieurs histoires de femmes, d’hommes.
J’ai été emportée durant ces 600 et quelques pages.
Aucun ennui, aucune longueur.
Des personnages aux vies bouleversantes qui vont se croiser, des destins qui vont se lier, des amitiés qui vont se nouer, mais aussi des secrets qui vont se dévoiler.
Une histoire extrêmement bien construite dont l’intrigue riche et complexe n’a cessé de m’étonner sans jamais me perdre malgré les multiples personnages et divers récits.
J’étais un peu comme au cinéma, je regardais défiler les vies des personnages, je les trouvais attachants, émouvants. Je visualisais les lieux, j’étais surprise par les rebondissements…
D’ailleurs, j’ai découvert très récemment que l’auteure était l’épouse de Claude Lelouch et je retrouve dans son livre toute la richesse des relations humaines que le cinéaste met en scène dans ses films.
« Tata » de Valérie Perrin est Colette dont on apprend, dès le début, la mort alors qu’elle est enterrée depuis trois ans.
Tata est l’histoire de Colette, l’histoire de son frère Jean et de sa femme Hannah, l’histoire de sa nièce, Agnès, la narratrice, l’histoire de Lyèce, l’ami d’enfance d’Agnès, l’histoire de Blanche, sosie de Colette, de Louis, de Blaise, de Nathalie, de Mokhtar… C’est foisonnant de petites histoires.
On le savait déjà : Valérie Perrin est une remarquable conteuse.
Valérie Perrin nous emporte dans ce roman foisonnant, riche de multiples thématiques (certains diront trop), avec pour dénominateur commun Colette, cette "tata" au grand coeur, détentrice de lourds secrets qu'on découvre au fil des pages. Le charme agit, et c'est un réel plaisir de lire à nouveau cette autrice passionnante.
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Bonjour,
Comme vous pouvez le constater, je porte aussi grand intérêt à vos chroniques et à vos choix de lectures! Au plaisir de vous retrouver sur Babelio, je suis Milbilou.! Je regretterai lecteurs.com, fidèle depuis 2015, et comme vous je crois j'ai participé à un jury du POL (2016) ...
Bonnes lectures et à bientôt!
Bonjour,
Le site de lecteurs va bientôt fermer définitivement. J'apprécie vos chroniques et souhaiterais les retrouver sur un autre site... :-) Personnellement, je suis sur Babelio
( dogasquet) et Insta ( commelaplume). Bon week-end !