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Alex mène une vie normale jusqu'à l'arrivée de l'écrivain Charles Berrier dans le gîte rural qu'elle tient avec son mari. Une nuit, l'homme essaie de la violer. En cherchant à se défendre, elle le tue. Paniquée, craignant que les conséquences de son acte ne détruisent sa famille, Alex dissimule le corps. Avant que la disparition de Berrier ne soit connue, et pour éloigner d'elle les soupçons, Alex décide de s'infiltrer dans son entourage pour trouver qui, parmi les proches de l'écrivain, aurait pu l'assassiner...
Comment réussir un crime parfait !
Comment faire payer son violeur !
Un roman à ne pas résumer au risque de trop en dire et de divulgacher l'intrigue.
Un roman dont la première partie détonne complètement avec la suite.
Un policier à la façon de ces épisodes de la série Columbo, dont on connait le coupable et la victime dès le premier quart de la narration mais dont les ressorts de la suite sont distillés au compte-goutte.
Un roman à qui j'ai trouvé qu'il manquait un je-ne-sais-quoi pour le rendre passionnant et davantage 'page-turner'
Un très bon roman policier au demeurant, d'un auteur que je découvre et dont je vais m'empresser de rechercher d'autres productions !
Je sors de cette lecture mitigée.
J'ai adoré le scénario de départ : un écrivain très célèbre tente de violer l'héroïne, Alex. Elle le tue en cherchant en se défendre et décide de dissimuler le corps. Et gagner du temps tant que le corps n'est pas découvert ni la disparition signalée. Elle quitte sa campagne pour Paris et élabore un plan dingue : s'infiltrer dans l'entourage de l'écrivain au titre de sa nouvelle assistance personnelle, se faire passer pour lui sur les réseaux sociaux et chercher à faire porter le chapeau à quelqu'un qui aurait pu vouloir le tuer. D'où le titre « son autre mort » qui est à inventer.
J'ai aimé le dédoublement quasi schizophrénique de cette mère de famille qui vrille. La femme sans histoire, timide, peu sûre d'elle, fragile, se transforme en créature forte menant tambour battant son projet. le jeu du double à la Jekyll et Hyde , l'art du mensonge sont des thématiques toujours fort intéressantes dans un thriller.
J'ai aussi aimé la satire très contemporaine des réseaux sociaux, de la recherche systématique du buzz pour rester dans l'actualité ou vendre, mais aussi du petit monde germanopratin de l'édition. C'est souvent très drôle !
Mais si la lecture est très agréablement fluide et le rythme efficace, j'ai été gênée par des invraisemblables dans les actes ou des incohérences psychologiques. Au-delà de cela, j'aurais surtout aimé que les personnage d'Alex et de son double Léo basculent bien plus dans la folie, j'aurais voulu être plus troublée.
Son autre mort est pour moi, le 1er roman d’Elsa Marpeau. Alex devient Léo et elle est une autre femme. Le jeu du double ou tout l’art du mensonge. Si Japrisot avec Elle / Eliane dans L’été meurtrier avait comme moteur la vengeance, ou Monsieur Ripley de Highsmith, l’appât du gain, Alex n’a que sa vie en jeu. Et ce n’est pas rien.
Alex vit une vie tranquille avec ses filles et son mari. Ils louent des chambres d’hôtes. Ils logent un écrivain à succès Charles Bernier qui est là sous un nom d’emprunt. Certain de son charisme, séducteur et cabotin. Le mari d’Alex tombe sous le charme du grand homme. Alex résiste aux assauts de Bernier quand ce dernier essaye de la violer. Elle résiste et il en meurt.
Et voilà Elsa nous a ferré. Le lecteur est plongé dans ce faux thriller. C’est à peine un polar car nous connaissons le mort et son meurtrier. La subtilité d’Elsa est d’amener Alex qui devient Léo à s’infiltrer dans la vie d’un Bernier mort. De le laisser en vie le temps de le faire mourir et pourquoi de trouver celui ou celle qui pourrait devenir son tueur de substitution. Son autre mort est un roman noir car c’est un brin romanesque – ce qui je dois l’avouer, excuse quelques ficelles un poil grosses à mes yeux.
L’intrigue est intéressante. L’autrice/l’auteure/l’auteur (c’est rude l’inclusion) prend un malin plaisir à dresser un singulier portrait du monde littéraire. Avec en tête de pont, l’image de l’écrivain populaire et provocateur à qui la renommée permet tout. Un homme tronc aux deux visages, qui aspire la vie de ses proches et qui ne les voient que comme des matériaux à vampiriser. Un monde fait de non-dits tant que chacun y trouve son intérêt. Outre la peopolisation et les abus qui en découlent, les thèmes abordés sont à l’image de notre temps. Le respect de la femme et de son intégrité, les réseaux et les mouvements sociaux et la violence induite si aisée, les faits divers qui pullulent et sont vites oubliés, et ceux qui s’en font les choux gras.
Un bémol cependant, Elsa Marpeau, nous plaçant dans une relation empathique avec son héroïne j’aurais aimé voir ressortir davantage le trouble de Léo, son côté noir.
j'ai reçu ce livre dans le cadre des explorateurs du polar.
Heureux d'ouvrir l'enveloppe et de découvrir ce livre d'Elsa Marpeau , que je connais à travers les enquêtes de la "Capitaine Marleau" et du roman "et ils oublieront la colère"
Malheureusement je déteste les romans ou des écrivains sont mis en scène et je n'ai pas réussit à m'intéresser à l'histoire
*Lu dans l'opération Explo Polar*
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La meurtrière qui gardait son écrivain en vie
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Voilà, on connaît l'assassin. Maintenant il s'agit de maquiller le crime et d'accuser quelqu'un d'autre.
Ce polar se distingue par son originalité. En effet, il se construit comme une enquête post-mortem à rebours.
La couverture aussi est intrigante : Deux visages se superposant, les yeux décalés, l'air de dire qu'un double peut être créé. Cela vous fascine autant que moi je parie. Pouvoir se créer une autre facette, en jouer, vivre différemment sans se soucier de sa personnalité originelle. Qui n'a pas voulu essayer un jour?
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Alex, une quarantenaire, épouse et mère timide s'essayera à cette expérience....malgré elle !
Oui, parce qu'elle n'a pas le choix. Un de ses hôtes voudra abuser d'elle. Et pour se défendre, Alex sera obligée de le tuer. Bigre !
La victime est un écrivain parisien, un peu snob sur les bords et un brin provocateur. Que va faire Alex? Facile! L'enterrer proprement tout d'abord puis changer d'apparence et partir sur Paris. Pour chercher le bouc émissaire qui fera office de tueur.
Et c'est parti. L'aventure commence.
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Sur un rythme de plus en plus soutenu, on suit les tribulations d'Alex. A travers l'intimité de l'écrivain, Alex poursuivra son but sans relâche malgré les écueils placés sur son chemin. Il y a bien quelques invraisemblances et facilités scénaristiques mais cela s'insère bien dans l'intrigue. Je trouve la fin un peu "capillotractée" et hors contexte. J'ai beaucoup aimé rentrer dans le monde littéraire germanopratin que l'auteur tourne en dérision. Aussi fascinée qu'elle par la personnalité ambigue de Dupont de Ligonnès (j'avais lu récemment sa biographie). La réflexion sur la puissance des réseaux sociaux et leurs dérives est intéressante.
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Un court roman (qui n'est pas vraiment un polar mais plutôt un thriller psychologique) qui se lit de manière rapide et en haleine car on aimerait qu'Alex s'en sorte (malgré son geste quelque peu horrifique).
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(j'ai bien aimé la petite touche glauque du "doigt à garder sous le coude", y en a besoin pour déverrouiller le smartphone :)
« Pour faire de la bonne littérature, il faut aimer ses personnages, même les plus haïssables. »
Quand ils se sont rencontrés, Alex avait 19 ans, elle en a 40 aujourd’hui et elle n’imagine pas vivre sans Antoine. Ils ont décidé d’ouvrir des chambres d’hôtes. Le grand écrivain Charles Berrier désireux de s’éloigner de Paris est parti sans avertir quiconque pour se réfugier chez Alex et Antoine. Et c’est le début du cauchemar.
Je n’ai vraiment pas adhéré à ce récit où une femme s’invente une autre personnalité pour pénétrer dans la vie intime de l’homme qu’elle a tué afin de découvrir parmi ses proches qui aurait eu intérêt à provoquer sa mort et lui faire porter ainsi la responsabilité du meurtre.
Ce n’est pas vraiment un polar, puisque nous connaissons le meurtrier dès le début du livre, donc il n’y a pas de suspens, ni vraiment de rebondissements. Le portrait du monde littéraire m’a semblé plein de clichés, les relations superficielles, l’écrivain homme à femmes, l’éditeur beau-père de l’épouse délaissée. Même les personnages m’ont semblé bien fades. Elsa Marpeau est la créatrice de la série télé Capitaine Marleau, dans ce roman on ne retrouve nullement la gouaille et l’humour décalé portés par Corinne Masiero à l’écran. Il faut reconnaître que ce livre se lit sans déplaisir même s’il comporte selon moi trop d’invraisemblances. Merci aux éditions Gallimard et Les Explorateurs du Polar avec lecteurs.com de m’avoir fait découvrir l’univers d’Elsa Marpeau.
Je remercie les Editions Gallimard / Série noire et le site des Lecteurs.com pour leur sélection dans le cadre des Explorateurs du polar. Un roman ambitieux qui nous fait voir le monde du polar avec un angle original. En effet ici on cherche bien un meurtrier, la grande différence c’est que c’est la coupable qui mène l’enquête afin de savoir qui parmi les connaissances de sa victime fera le mieux office de coupable. Ainsi Alex qui tient un gîte avec son mari Antoine et leurs deux adorables fillettes voit son existence bouleversée par l’arrivée d’un hôte pas comme les autres. Très vite elle reconnaît en la personne de ce grand gaillard roux, Charles Bernier un écrivain célèbre pour lequel elle a beaucoup d’admiration. Elle échappe de peu à une tentative de viol qui se termine mal puisqu’elle le tue en se défendant. A partir de là le roman prend un tournant inattendu et Alex se transforme en Léo afin de mieux infiltrer l’entourage professionnel et familial de l’écrivain. Afin de le faire vivre à leur yeux jusqu’au moment où elle aura trouvé à qui elle fera porter le chapeau. Le personnage de l’écrivain à succès prend un coup dans l’aile, ne serait-il qu’un voleur de vie en s’inspirant des autres pour sa création littéraire ? Elsa Marpeau développe des thèmes actuels qui parleront à chacun d’entre nous, comme les fakes des réseaux sociaux, l’e-réputation, l’image de la femme et de son intégrité. Un roman noir ancré dans notre temps malheureusement pas toujours crédible, quelques petites invraisemblances qui n’ont en rien gâché mon plaisir. Le portrait à charge du monde littéraire tel qu’elle nous le présente était savoureux. Un roman avec tout un pan psychologique qui nous change des thrillers d’action, glauques et sanglants. J’ai aimé détester le personnage de Alex/Léo pour son côté manipulateur, calculateur, d’une belle intelligence aussi et même si je n’ai pas réussi à éprouver de l’empathie pour elle, elle a réussi à faire naître tout mon intérêt et j’avais hâte de savoir comment toute cette histoire un brin sordide allait se terminer. Je n’ai pas été déçue par la fin choisie par l’auteure, une belle découverte en ce qui me concerne. Bonne lecture.
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je reprends cette phrase "Pour faire de la bonne littérature, il faut aimer ses personnages, même les plus haïssables." pour l'adapter à une réponse à votre commentaire "pour apprécier le contenu d'un ouvrage il faut apprendre à aimer les personnages même les plus haïssables ou ceux qui n'ont pas grâce à nos yeux !" c'est juste un exercice ! tentez l'expérience...