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Ce périple, les trois jeunes gens l'ont entrepris au mépris du danger, au péril de leur vie, et malgré les supplications de leurs fiancées respectives. Ils l'ont fait pour le rayonnement de la France, le progrès de la science et aussi un peu pour passer le temps.
Il en résulte un roman d'aventure avec de l'action à l'intérieur et aussi des temps calmes et du passé simple. Ceci est une expérience de lecture immersive. Hormis deux ou trois passages inquiétants, le suspense y est supportable et l'oeuvre reste accessible au public poitrinaire. A noter la présence de nombreux adverbes.
L'éditeur ne saurait être tenu responsable des mauvaises idées que ce livre ne manquera pas d'instiller dans le cerveau vicié des nouvelles générations gavées d'écran et pourries à la moelle.
Prenez trois jeunes hommes vigoureux, placez-les dans un canoë de deux places avec une tringle à rideaux en guise de mât, faites-leur descendre la Seine de Paris à Honfleur, ajoutez une forte dose d’humour, et vous obtiendrez « Roman fleuve » !
Dans ce récit fortement romancé, Philibert Humm nous fait le récit de cette navigation effectuée en 2018, caricaturant les grands récits d’aventure. On suit leur parcours mouvementé, leurs pique-niques et bivouacs rocambolesques, leurs rencontres truculentes, en passant par Maisons-Laffitte ou Vernon.
L’écriture est savoureuse avec un bel usage de la langue française, usant sans modération d’auto-dérision et de second degré, avec un humour totalement décalé. Une lecture très rafraîchissante !
Descendre la Seine de Paris à l'estuaire, une "sacrée aventure" menée toute voile dehors par trois jeunes gens à contre-courant... Une chose est sûre, vous ne ramerez pas pour arriver au bout de ce roman (faussement) fleuve ! Laissez-vous guider par le style alerte et ciselé de ce récit qui navigue à travers notre époque, avec fantaisie et philosophie.
Été 2018, le narrateur, qui n’est autre que l’auteur, décide de descendre la Seine en bateau, à la rame, de Paris à la mer. Deux de ses camarades, Samuel Adrian et François Waquet, veulent embarquer avec lui dans cette aventure.
L’éditeur prévient le lecteur dans une note au début : ce périple a réellement été entrepris par ces trois jeunes gens et il « ne saurait être tenu responsable des mauvaises idées que ce livre ne manquera d’instiller dans le cerveau vicié des nouvelles générations gavées d’écran et pourries à la moelle. »
On suit ce trio loufoque dans ses péripéties, depuis l’achat du bateau sur Le Bon Coin, qui aurait appartenu à Véronique Sanson, jusqu’à l’arrivée. Ils sont totalement inconscients du danger et ignorants en matière de navigation fluviale. Les diverses rencontres avec les autochtones au fil du fleuve sont racontées et divertissent assurément les lecteurs. Quelques gravures d’Arthur Capmas accompagnent le récit et permettent au lecteur de visualiser quelques objets importants de cette aventure.
Ce premier roman est original, bourré d’humour et d’auto-dérision. Avec son ton décalé et sa langue désuète, il s’agit d’une parodie de roman d’aventures. Il faut aussi relever les titres de chapitres qui résument le contenu du chapitre à venir et qui sont très bien trouvés. Le roman est écrit au passé simple et à l’imparfait, avec beaucoup d’adverbes et de références.
J’avoue avoir été lassée au bout d’un moment. Pile au moment d’ailleurs où l’auteur interpelle le lecteur en lui disant : « Je veux observer ici un aparté. J’entends le désarroi du lecteur. Nous atteignons les deux tiers du livre et vous vous ennuyez. J’admets que ce n’est pas le meilleur passage. On vous a habitué à mieux. » Philibert Humm joue avec le lecteur !
Ce roman conviendra parfaitement à ceux qui veulent lire autre chose que des romans noirs et plombants. Il peut être une excellente alternative aux lectures de plage car il sera tout aussi divertissant ! Voici un jeune écrivain qui ne se prend pas au sérieux mais fait les choses sérieusement comme on dit. Il a d’ailleurs obtenu le Prix Interallié 2022 et il est sélectionné pour le Prix Premières Paroles 2023.
Le roman comique de la traversée de la Seine en canot
Lu et Approuvé sur aikadeliredelire.com
https://www.aikadeliredelire.com/2023/04/lu-et-approuve-roman-fleuve-de.html?m=1
Par un beau jour d'été, trois compères Franciliens vont traverser la Seine en canot depuis Paris pour rejoindre l'océan.
Notez bien que leurs connaissances en navigation fluviale sont purement théoriques et que dans le métier, ils sont ce qu'il convient d'appeler des aventuriers débutants.
À bord dudit canot, un Coleman13 normalement prévu pour deux personnes et, pour la gloire, sobrement baptisé Bateau, Waquet sera le major, Adrian alias Bobby, sera écopier tandis que Philibert, l'instigateur de ce projet fantaisiste, sera le capitaine.
Autrement dit, à la rame, contre vents et marées ils tenteront de descendre les 360km qui séparent les ponts Garigliano et Honfleur. Afin de rendre l'affaire plus épique que jamais, la traversée se fera sans GPS, à l'aide d'une carte et d'équipements rudimentaires d'occasion.
Roman fleuve est le récit de cette expédition de canotage par Philibert, le narrateur dont il faudra s'accommoder de l'utilisation du passé simple, de la vision pince-sans -rire, des anecdotes tantôt philosophiques, tantôt grammaticales.
Cette histoire n'est pas sans rappeler Trois hommes sur un bateau (sans parler du chien) de Jerome K.Jerome en 1889. Cette équivalence est effectivement revendiquée par l'auteur.
Pour ma part, pour qui s'interroge des problématiques de descendre la Seine en petit bateau, cette histoire propose tout au moins le commencement d'une réponse. Le reste, à vos risques et périls bien entendu.
Entre autres, dans ce livre, nous découvrons la géographie de la Seine en parcourant les îles, les villes et en écumant les bars loufoques bordant le fleuve.
Car le récit est tout simplement drôle et si bien raconté: avec tout le sérieux et le langage distingué que l'on est en droit d'attendre du fait de son rang, le Capitaine éclaire le lecteur en détaillant chaque péripétie, sans échapper à la candeur, aux jeux de mots et parfois à la mélancolie.
Plus que le roman d'une galère, c'est l'histoire d'une amitié à l'épreuve des flots, de rencontres improbables et de quelques exploits.
Mention spéciale pour les illustrations par l'auteur et "le concept de ventilation narrative" que je vous laisse découvrir en lisant le livre.
+À lire si vous aimez les tournures savantes et les digressions amusantes. La rigolade sera au rendez-vous.
« Roman fleuve », c'est un peu l'aventure en bas de chez soi et un clin d'œil à « Trois hommes dans un bateau » de Jerome K. Jerome publié en Angleterre en 1889.
Été 2018 sur les quais de Seine à Paris. L'auteur-narrateur, 26 ans, se demande où va toute cette eau. À la mer pense-t-il. Ni une ni deux, il décide d'aller vérifier en descendant le fleuve en bateau. Flanqué de ses amis Samuel Adrian et François Waquet, il se met en quête d'une embarcation bon marché qu'il déniche sur Leboncoin. Il s'agit d'un canoë biplace ayant appartenu à Véronique Sanson qui, le hasard fait bien les choses, réside à Triel-sur-Seine à quelques encablures de la capitale.
Pour éviter de ramer, « activité rébarbative et passablement ennuyeuse », Philibert décrète de « gréer mature » à son esquif baptisé sobrement Bateau. Direction « le roi Merlin » pour acquérir une tringle à rideaux. En guise de voile, un rideau de douche fera l'affaire.
Et voilà les trois compères néophytes en matière de navigation partis pour un périple de 360 kilomètres semé d'embûches et de rencontres incongrues entrecoupées de longues plages de monotonie.
Contrairement à la Loire, la Seine n'est pas un cours d'eau sauvage. Elle est « industrieuse » et fréquentée par des péniches qui sont autant de dangers pour une frêle embarcation. Surtout quand on a oublié la précieuse écope...
Avec un grand sens du comique de situation et de l'autodérision, le narrateur se fait aussi guide touristique en collectionnant moult anecdotes savoureuses sur les us et coutumes des indigènes.
On s'amuse beaucoup à la lecture de cette parodie des romans d'aventure truffée de néologismes et de mots désuets qui, mine de rien, se moque de notre société où le risque zéro est asséné comme un mantra, décourageant toute prise de risque.
Ce livre, lauréat du Prix Interallié en 2022, fait partie de la sélection 2023 du Prix Premières Paroles.
EXTRAIT
On en vient parfois à se demander si la nature ne serait pas fasciste.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-roman-fleuve-philibert-humm-editions-des-equateurs/
Qui ne se souvient du désormais classique Trois hommes dans un bateau, où, il y a plus d’un siècle, Jerome K. Jerome emmenait les doubles littéraires de deux de ses amis dans une descente de la Tamise parsemée d’anecdotes comiques et de réflexions philosophiques sur le cours de l’existence ? En hommage appuyé à son devancier, Philibert Humm s’autoproclame capitaine d’un frêle esquif rebaptisé Bateau, et, pomponné d’un bachi de matelot, se lance à l‘été 2018 sur le cours de la Seine, de Paris à la mer, pour d’authentiques et savoureuses pseudo-aventures, pleines d’humour et d’auto-dérision, en compagnie de deux copains, Samuel Adrian et François Waquet, respectivement promulgués pour l’occasion quartier-maître écopier et major de l’expédition.
« La pratique du canotage présente un inconvénient majeur : il est nécessaire de ramer pour avancer. » Optimistes et débrouillards, les trois compères ont bien bricolé une voile de fortune. Mais, entre leur maladresse, l’indocilité du vent et la précarité de leur matériel, il leur faudra huit jours de rame pour parcourir les 360 kilomètres jusqu’à la mer, un effort ridiculisé par la vitesse de la route et du rail qu’ils ne cessent de croiser sous la forme d’imposantes œuvres d’art plantées au milieu des détritus : viaducs ferroviaires et ponts autoroutiers. « Nous avions ramé la journée durant et n’étions qu’à neuf stations de la place de l’Étoile. » N’importe, la bonne humeur règne, et, nonobstant une ou deux prises de bec et quelques frayeurs dans les remous de péniches et les écluses, quand survient un orage ou lorsque Bateau chavire, le trio trace sa route entre les bivouacs à la belle étoile – même si souvent parmi les immondices -, et les rencontres inattendues ou programmées, comme ce pique-nique avec la famille Tesson sur l’île de Chatou.
Maniant fort bien la langue française, ses figures de style et son imparfait du subjonctif, l’auteur, faussement léger et très pince-sans-rire, profite des temps calmes de la navigation pour des « ventilations narratives », explorant très pittoresquement, voire même poétiquement, les lieux échelonnés tout au long de la Seine, et convoquant, l’air de rien, maintes références rares et érudites. Toujours drôle et railleur, le reportage de voyage devient jubilatoire lorsqu'avec le plus complet cynisme, l’auteur caricature son propre personnage dans un rôle de meneur autoritaire, arrogant et mesquin - « Je suis assez insensible aux grandes douleurs humaines, celles des autres en particulier » -, et lui fait endosser des réflexions amères, parfois très peu politiquement correctes : « La démocratie est une affaire trop sérieuse pour qu’on laisse s’en mêler n’importe qui. Ce qui met à mal ce régime, c’est qu’il s’adresse aux médiocres, à cause du nombre. (…) La loi du nombre mène immanquablement à la paresse et la ruine. »
L’on s’amuse de bon coeur au long de ce texte entièrement au second degré, dont l’esprit et l’humour ne déparent pas celui de son modèle anglo-saxon : une friandise que la qualité d’écriture et l’érudition de son auteur rendent franchement gastronomique. Coup de coeur.
Tu es le plus beau des bateaux
Samuel, François et Philibert sont montés dans un canot à Paris, direction la mer. Ce remake de Trois hommes dans un bateau est drôle, nous en apprend beaucoup tout au long des berges de la Seine et a été couronné par le Prix Interallié.
En se promenant sur les quais de Seine et en s’exclamant «que d’eau !», Philibert Humm, l’auteur-narrateur, se dit qu’il serait peut-être bien d’aller voir jusqu’où va cette eau qui traverse Paris, de monter dans un bateau direction la mer. Une idée qu’il va partager avec ses amis Samuel Adrian, enthousiaste à l’idée de lever l’ancre, et François Waquet, beaucoup plus réticent. Mais quelques tournées de bière finiront par le convaincre. Voilà le trio à la recherche d’une embarcation, bien décidés à mettre leur projet à exécution, même si leurs compagnes respectives ne sont pas de cet avis.
Sur leboncoin et pour 200 euros, ils dénichent un vieux canot en piteux état. Dans un magasin de bricolage, ils trouvent une tringle à rideaux pour faire office de mât et un vieux rideau de douche pour servir de voile. Reste à baptiser leur embarcation. L’idée la plus simple étant souvent la meilleure, voilà le bateau appelé «Bateau». Et vogue la galère… Une expression à prendre ici au sens propre.
Car les quelques jours passés à bord sont loin d’être une partie de plaisir. S’il n’y avait que le fait que cette navigation demandait autorisation, passe encore, mais la méconnaissance du fleuve, des règles et de la navigation entraîneront plusieurs fois ces nouveaux pieds nickelés au bord de l’accident. Mais n’allons pas trop vite en besogne, car «il convient de ménager ce lecteur, de lui réserver des temps calmes qu’on appelle entre nous ventilations narratives. Sans quoi celui-ci s’essouffle, perd haleine, suffoque et meurt parfois. Par conséquent je serai dans les pages qui suivent économe en rebondissements.»
Avec un journaliste, un professeur d’université et un croque-mort à bord, attardons-nous plutôt sur les aspects culturels du voyage. Les bords de Seine nous livrent en effet de nombreuses occasions d’enrichir notre savoir. La géographie et l’environnement ont ici rendez-vous avec l’Histoire, les beaux-arts avec la littérature. L’auteur, qui est friand d’anecdotes, va nous en livrer une palanquée, de la plus futile à la plus enrichissante. Et nous réserver quelques surprises comme cette rencontre du côté de Chatou avec «un aventurier de ses relations» : « Ce qui serait bath, m'avait écrit Sylvain Tesson la semaine précédente, c’est de vous apporter un panier de cochonnailles à Chatou quand vous y passerez. On pique-niquerait devant l’île des impressionnistes, là où venaient Tourgueniev et Maupassant. Ainsi tout le monde saura que la jeunesse rame. Je t'embrasse mon petit vieux, en espérant saluer les valeureux canotiers vendredi…»
Si Philibert Humm fait de ce récit de voyage truculent un hymne à l’amitié – j’y reviendrai – c’est aussi beaucoup une invitation à la rencontre. Tout au long de ce périple, on va croiser de drôles de français, mais fort souvent ils vont se révéler sympa, secourables et même, dans le cas d’un représentant des autorités fluviales, prêts à fermer un œil sur une violation éhontée des règles du tourisme fluvial. Au cours de leurs digressions, on relira Maupassant, on croisera tout à la fois Napoléon et Jean-Pierre Pernaut, les impressionnistes, Clovis et Hector Malot.
Mais voici venu le moment de l’un de ces rebondissements dont il ne faut pas trop abreuver le lecteur.
En arrivant à Mantes, notre trio avise un ponton pour y faire une halte, un ponton trop haut pour leur frêle esquif. Ajoutons-y des courants d’une rare traîtrise et c’est le drame. Le canoë se retourne. «Je m’efforce de décrire cet épisode avec détachement, sans lyrisme excessif, mais son évocation me glace encore le sang. Voir d’un coup d’un seul mes hommes basculer dans les eaux noires est un souvenir franchement pénible. Nos affaires s’éparpillèrent en surface, d’autres coulèrent à pic. (…) Je tirai péniblement Bateau à la berge pendant que les deux autres sauvaient ce qu’ils pouvaient de notre chargement.»
De tels moments peuvent ruiner un projet. Ils peuvent aussi souder un groupe. C’est le cas ici, le voyage parviendra à son terme et notre trio devient ainsi héroïque !
S’il faut lire ce roman burlesque, c’est d’abord parce qu’il vous assure de passer un bon moment. C’est ensuite une invitation à (re)lire Three men in a boat (Trois hommes sur un bateau) de Jerome K. Jerome. L’histoire des trois gentlemen qui remontent la Tamise aura en effet inspiré l’auteur qui en partage la fantaisie et l’humour. Enfin, parce qu’une telle expérience ne s’oublie pas.
Oui, décidément, Roman fleuve aurait pu s’appeler Les copains d’abord.
https://urlz.fr/kFvd
Une note de l’éditeur nous annonce la nature de ce premier roman : “un récit d’aventures avec de l’action à l’intérieur et aussi des temps calmes et du passé simple.” Nous voilà prévenus.
Pour Philibert Humm, l’aventure n’est pas une mince affaire. Pour descendre la Seine de Paris à la mer, à la rame et sans assistance, le narrateur s’entoure de deux compagnons plus ou moins vaillants : Adrian, “un bon garçon, avec deux bras solides et de la conversation”, et Waquet, un universitaire qui “voyage aussi mal que le maroilles.”
Nous avons là un roman qui refuse d’en être un. Déjà parce que le narrateur alpague le lecteur sans vergogne. “Je veux observer ici un aparté. J’entends le désarroi du lecteur. Nous atteignons les deux tiers du livre et vous vous ennuyez. J’admets que ce n’est pas le meilleur passage.”
Ensuite parce que tout est à la fois superbement sérieux et prodigieusement saugrenu. “Les aventuriers vivent une vie trépidante et portent des gilets à poches.” Le lecteur se délecte des théories fumeuses : “l’emboissonnement constitue l’un des principes fondamentaux de ma technique de management.
Des dessins hautement techniques de chaussures bateau en taille 43. Des digressions à outrance, selon le concept de “ventilation narrative” : “ce type d’intermède, j’en conviens, n’apporte rien en tant que tel au développement du récit mais il constitue de ces respirations qui rendent supportables la lecture des romans d’aventures.” Des citations de Napoléon, de Victor Hugo ou de Charles Aznavour.
Des personnages qui exigent d’intervenir, brisant la narration. Du vocabulaire exagérément sophistiqué : “Nous allons gréer mâture à notre canoë.” Et du fameux passé simple : “nous ramâmes” ou “Waquet vaqua”. Jusqu’à l’audace du subjonctif imparfait, plus onctueux que jamais : “que nous en revinssions vivants.”
Tous les écrivains ne sont pas des aventuriers. Les lecteurs, après avoir navigué avec Philibert Humm, le fûment, assurément.
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