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Roland est mort. Son voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul, l'apprend par la voisine du dessous.
Roland est mort depuis huit jours, la tête dans le sac à croquettes de son caniche. Le voisin ne le connaissait pas vraiment, mais il aurait dû s'en douter : il n'entendait plus les chansons de Mireille Mathieu !
Les sapeurs pompiers viennent enlever le corps et se débarrassent du chien en le donnant au voisin.
Puis celui-ci reçoit la visite d'un agent des pompes funèbres qui lui remet l'urne contenant les cendres du défunt.
Que faire de ces cadeaux empoisonnés ? Le voisin va tout tenter pour s'en défaire, mais en a-t-il vraiment envie ?
Ce livre est un ovni. La force des mots, l'immense sensibilité qui s'en dégage font qu'il laisse une trace et qu'on le quitte avec regret.
Drôle, divertissant, une jolie fable moderne...
Etonnée par ce livre, mais j'ai apprécié cet homme qui se retrouve avec" le chien du voisin" qui est mort ? à ne pas manquer ! bonne lecture !
Le narrateur, quarante ans est chômeur, solitaire.
Son voisin de pallier, qu'il connaissait à peine, vient de mourir.
Les pompiers lui laissent Mireille, le caniche.
Plus tard, les pompes funèbres lui remettent l'urne de Roland.
Le voilà bien encombré !
Un petit roman plein de fraîcheur et d'humour, malgré la situation délicate du personnage principal.
J'ai adoré ses tics
C'est très amusant et ça fait du bien.
Le côté répétitif de certaines situations et de certaines phrases donnent du rythme et du charme à l'histoire.
C'est une comédie douce-amère sur la mort, la solitude, sur l'égoïsme et l'indifférence.
C'est drôle et c'est émouvant.
Roland Est Mort
Mince, Roland est mort.
Je ne spoile pas, tout est dit dans le titre. Une bonne idée, d’ailleurs ce titre, il interpelle le futur lecteur. Le titille et l’accroche. D’ailleurs, ce titre est cette couverture rose, dans l’édition originale, donnent tout de suite envie de se lancer !
Donc, je disais, Roland est mort.
Mais rien de grave, hein. Car le narrateur ne le connaissait pas.
Pourtant, c’est l’histoire d’un mec comme les autres, un peu looser sur les bords, qui va devoir affronter les conséquences d’un voisin mort sans crier gare !
Mais surtout il se retrouve à devoir gérer Mireille. Alors oui, c’est très grave, en fin de compte.
Au fait, Mireille c’est un chien. Enfin, un caniche, je crois que ça reste bien un chien.
Roland, celui qui est mort, faut suivre un peu, lui a donné ce joli prénom en hommage à Mireille Mathieu. Bien que Mireille, elle, ne soit pas morte, hein... La chanteuse. Elle vit. Dieu merci …
Donc, il se retrouve avec Mireille (vivante) dans les bras mais aussi avec Roland (mort donc) car les pompes funèbres vont gentiment le laisser prendre soin de l’urne funéraire.
Comédie douce amère qui oscille entre rire sincère et rire jaune, Nicolas Robin nous offre une comédie loufoque et tendre sur le deuil, la mort sans langue de bois et les affres de sa « gestion ».
C’est un livre sur la solitude. Celle imposée par notre époque. C’est un livre pour sourire jaune. Qui oscille entre le sourire et l’émotion. Tu ne sais pas vraiment si tu dois éclater de rire ou fondre en larmes. C’est ce qui fait de lui un roman précieux, impertinent et émouvant !
Une plume qui virevolte et qui fait que tu ne lâche pas ta lecture comme ça ! Nicolas Robin fait partie de ses écrivains que j’aime lire. Que j’aime rencontrer. Pour la vérité de sa plume, cette étincelle irrévérencieuse sous un glacis de bienséance. Un écrivain qui ressemble à ce qu’il écrit, pince sans rire et plein de générosité.
Roland est mort et il m’a donné envie d’aller toquer chez mes voisins.
Heureusement, ils n’ont pas de chien eux …
Roland est mort. Dans une indifférence totale, ce fan de Mireille Mathieu, ce bon voisin si discret, si bien comme il faut, si seul, a rendu l’âme la tête dans la gamelle du chien, sans que personne ne s’en rende compte. Seul. Seul à en crever, c'est le cas de le dire.
Roland est mort. Cette phrase de trois mots revient au début de chaque chapitre , comme pour mettre en opposition sa disparition et sa présence constante tout au long du roman.
Il était un « mystère », Roland.
« Personne ne peut témoigner de sa présence sur terre. Le barman ne l’a jamais vu passer boire un petit coup… Aucun enfant du quartier ne l’a surnommé Papi Ballon ou Papi Pigeon ou Papi Bonbon. On ne surnommait pas Roland. On ne le nommait pas tout court ».
Roland est mort depuis quelques jours, s’en afflige la voisine. C’est triste mais tout le monde s’en fiche. Il ne comptait pour personne de son vivant , alors pensez-donc une fois mort !
Que faire dès lors du caniche, Mireille (bah oui , forcément !) , et des cendres de Roland ? C’est tout étonné que le voisin, un ours solitaire , le genre de type chez qui personne ne va, qui ne voit personne, se retrouve « héritier » du chien et de l’urne, car Roland a fini en cendres. Ledit voisin va tenter par tous les moyens de se débarrasser du package, du chien qui pue, et de l’urne moche, mais … personne n’en veut . Alors… Peu à peu, un lien va se créer… De fil en aiguille, ces deux anonymes, ces ombres, vont prendre vie et visibilité.
Nicolas Robin dénonce ici le drame de la solitude. Celle qui est subie et non choisie. Celle qui frappe dans les grandes villes . Celle qui fait les gros titres de temps à autre. Tous ces « Roland », ces invisibles, ces sans identité , ces tous seuls avec leur chien, leur chat, leur poisson rouge, et la photo de Mireille Mathieu sur le mur.
J’ai alterné entre rire et larmes. C’est drôle, c’est touchant. C’est grinçant, et caustique juste ce qu’il faut. C’est empli de cette empathie qui fait du bien et c’est bourré d’humour et de tendresse et d’espoir.
Roland est mort est une jolie lecture, et ce au-delà de la plume, belle et profondément humaine.
C’est avec impatience que j’attends le prochain roman de l’auteur, et c’est avec tout plein d’amour que je vous recommande « Je ne sais pas dire je t’aime » (ma chronique c’est par ici).
« Il faut que je me lance. J’inspire. La vie est belle. J’aime la vie ».
Un titre - a priori pas super joyeux - sur une couverture rose bonbon; ce contraste avait tout pour attirer mon attention. Mais c'est qui ce Roland? Et puis mon intérêt a été détourné par tous ces thrillers dont le noir a absorbé le rose et finalement, il aura fallu plus d'un an pour que je résolve la mort de Roland. Attendre aura eu du bon puisque grâce à ma cousine de lectures, qui a rencontré l'auteur lors de l'inauguration de la librairie du Poussin, c'est un exemplaire dédicacé que j'ai entre les mains.
Alors l'histoire, c'est celle de Roland, qui est mort, et qui ne laisse derrière lui que sa passion pour Mireille MATHIEU et un caniche qui s'appelle... Mireille, forcément. Les pompiers emportent le corps mais pas le chien, qui est donc remis à la personne la plus proche de Roland au sens littéral du terme... son voisin. Celui qui sait à peine qui est Roland; celui qui ne s'est même pas aperçu que depuis une semaine il n'entendait plus Mireille MATHIEU à travers la cloison, trop occupé à regarder des films pornos à longueur de journée. Bien décidé à ne pas s'encombrer du caniche et à le refourguer au plus vite, le voisin part sur les traces de la vie de Roland pour trouver à qui refiler le bébé... enfin le chien.
Sous ses dehors de légèreté, ce livre nous parle d'un fléau des temps modernes, la solitude et l'isolement, de cette illusion du "vivre ensemble" qui peut exister dans un immeuble, de ces gens qu'on croise tous les jours et qui en étant si proches géographiquement, nous sont pourtant très éloignés. Cette solitude qui fait que Roland, mort depuis une semaine, n'a manqué et ne manquera à personne; il est mort seul et c'est uniquement son absence au travail qui aura alerté l'attention de quelqu'un.
Le personnage du voisin (qui n'a pas de prénom dans le livre, preuve supplémentaire de l'inconsistance de sa vie, comme s'il n'existait même pas?) m'a beaucoup plu. J'ai aimé son cynisme qui le dispute à sa culpabilité. Hors de question qu'il garde ce chien moche et puant... mais pas question de l'abondonner pour autant. Hors de question qu'il se sente redevable de quoi que ce soit envers ce voisin qu'il ne connaissait même pas...mais pas question d'oublier que peut-être, s'il avait été plus attentif, s'il avait remarqué qu'il n'entendait plus Mireille MATHIEU...
Le voisin finira par porter à la mort de Roland toute l'attention qui lui a fait défaut de son vivant. D'autant que la façon dont Roland a fini ses jours le renvoie à sa propre solitude, à son propre isolement. Lui qui à presque quarante ans, vient de se faire larguer, pointe à POLE EMPLOI, est fâché avec sa soeur et n'a pour seuls confidents que ceux avec lesquels il partage le comptoir du bar. Lui qui passe son temps entre boire des Campari et regarder des pornos. Subitement, il se prend en pleine figure la peur de finir comme Roland, seul et sans manquer à personne, surtout quand ses anciens amis lui renvoient leur parcours "mariage, enfants, poussette, porte-bébé et multispace", que sa grand-mère veut seulement savoir pourquoi il n'est pas marié et que lui se demande s'il a raté sa vie.
Alors c'est sûr, j'aurais sans douté préféré une fin d'un rose un peu moins bonbon que celui de la couverture (l'amatrice de thrillers ne se refait pas) mais la conclusion reste très cohérente avec l'ensemble.
ROLAND EST MORT est un livre savoureux, drôlement, malicieusement grinçant et porteur d'un message.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2017/10/25/35805590.html
N'en déplaise à certains, c'est grâce à Gérard Collard et à La Griffe Noire que j'ai découvert non seulement Nicolas Robin mais également son quatrième roman, Roland est mort. Et bien voilà, Roland s'en est allé. Mireille aurait pu en faire une chanson, mais Nicolas Robin a décidé d'en faire un roman. Mais qui est donc ce Roland, un preux chevalier ? Pas si sûr.
Roland est mort. Les sapeurs pompiers l'ont retrouvé la tête dans la gamelle du chien. Lorsqu'ils viennent enlever le corps, ils découvrent un caniche dont ils se débarrassent en le confiant au voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul. Roland est mort depuis une semaine. Son voisin ne le connaissait pas vraiment, mais il aurait dû s'en douter : il n’'entendait plus les chansons de Mireille Mathieu, derrière le mur. Il écope donc du chien puis de l'urne contenant les cendres du défunt. Que faire de ce lourd héritage chargé de poils et de céramique ? Le voisin va tout tenter pour s'en débarrasser, mais en a-t-il vraiment envie ?
Roland est mort est un de ces romans qui se dévore, plus qu'il ne se lit. Il se dévore parce qu'il nous touche. Il nous touche parce que le burlesque du départ n'est que prétexte pour évoquer les oubliés, les laissés pour compte, les invisibles, ceux qui souffrent de cet isolement social, de cette solitude urbaine.
En effet, c'est avec beaucoup d'humanité et de tendresse que Nicolas Robin aborde ce fléau des temps modernes à travers essentiellement deux personnages que tout semble opposer. L'un meurt dans l'ignorance la plus totale et ne manque à personne, l'autre bien qu'en bonne santé, n'est guère plus attendu. Le célibat et le chômage mettraient-ils au ban de notre Société ceux qui en sont frappés ?
A travers des situations cocasses, sous ses airs désinvoltes, son récit intimiste, l'auteur interpelle, il nous incite à ouvrir les yeux, à lutter contre l'indifférence. Le ton de son livre est un poil caustique pour mieux frapper les esprits. L'écriture est fluide, la malice nichée au creux de chaque page. Au final, Roland est mort est un roman empreint d'une grande sensibilité, sans prétention, mais réussi.
https://the-fab-blog.blogspot.fr/2017/10/mon-avis-sur-roland-est-mort-de-nicolas.html
Roland est une sorte d’homme invisible. Un homme qui ne fait pas de bruit, que personne ne remarque, qui passe inaperçu, partout. Il croise parfois ses voisins dans l’escalier quand il promène sa petite chienne qui s’appelle Mireille.
Mireille parce que Roland est fou de Mireille Mathieu.
À part cela, il n’y a rien d’autre à dire sur Roland.
Et puis Roland va mourir comme il a vécu, sans faire de bruit. On le retrouvera une semaine après, sur le sol, la tête dans la gamelle de Mireille.
"Roland est mort depuis une semaine dans l’indifférence générale. Il n’avait plus de famille, même pas une cousine alcoolique, venue lui réclamer une petite Suze, une cousine squelettique qui noie sa détresse dans un verre de cantine. Il n’avait même pas un ami venu lui confier ses problèmes de fric, ses problèmes de fesses, ses problèmes en général, qui donnent envie de taper sur la table en disant « La vie c’était mieux sous Mitterrand! ». Personne n’est venu frapper à sa porte, même pas un voisin pour lui demander s’il allait bien, s’il avait besoin d’une soupe instantanée ou d’un cachet d’aspirine, s’il avait envie de jouer à la belote ou au rami. Roland est mort dans la plus grande solitude. Il ne laisse aucun contact, aucun ami. il n’avait pas de vie sociale. il n’avait qu’un caniche."
Il sera évacué par les pompiers et son caniche sera confié d’autorité à son voisin qui ne connaissait absolument pas Roland. Et le voisin, à prime abord, n’a rien de très sympathique.
Un célibataire de quarante ans, au chômage depuis qu’il a envoyé balader son patron, après s’être lui-même fait envoyé balader par la femme qu’il aimait. Cette petite Mireille en héritage d’un parfait inconnu n’est pas du tout la bienvenue dans son deux pièces cuisine où il passe ses journées à regarder des films porno et à siroter du Campari.
Il essaiera bien de caser la pauvre Mireille, mais il se cassera les dents et finira par lui faire un bon shampooing.
Le vernis craque, un humain réapparait derrière la cuirasse du pauvre type dénué de tout sentiment.
Mais il n’est pas au bout de ses surprises, ce voisin.
Un beau jour, un employé des pompes funèbres sonne à sa porte, une urne dans une main, un document officiel dans l’autre. Roland a légué ses cendres à son voisin.
Qu’a-t-il fait pour mériter ça ?
Le voilà donc en compagnie d’un caniche indésirable et d’une urne funéraire dont il essaiera aussi de se débarrasser. Sans succès.
C’est qu’on ne bazarde pas un mort comme ça…
Finalement, Roland n’aura jamais été aussi présent que depuis qu’il est mort.
À travers une écriture sarcastique, percutante et touchante à la fois, l’auteur soulève dans ce très beau roman le problème de la solitude.
Deux solitudes vivant sur un même palier qui se croisent mais ne se trouveront que lorsque l’un d’eux aura rendu l’âme, ne laissant pas d’autre choix à son voisin inconnu que de briser les murs entre lesquels il s’était enfermé vivant.
On le lit d’une traite, on en ressort troublé, peut-être un peu plus attentif à ceux qui nous entourent sans faire trop de bruit.
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