Et si on composait un texte nous aussi ?
Le microclimat de l'île : pluie et bourrasques. Ce qui n'empêche pas ses habitants d'avoir un bon fond, et d'accueillir le facteur avec un sourire, quel que soit son retard. Le pauvre homme souffre d'arthrose ; mais l'heure de la tournée n'intéresse pas grand monde.
Nul n'envoie plus de lettres d'amour et les factures arrivent toujours trop tôt.
Jusqu'à ce que des missives malveillantes atterrissent dans les boîtes aux lettres. Un corbeau avive les susceptibilités, fait grincer les armoires où l'on cache les secrets.
Serait-ce Tommy, le benêt ? La vaniteuse Marie- Odile ? Ou bien Adèle qui goûte tant les querelles ?
Ou encore Emile, Laure, Marge ou Félicien ?
Bien vite, les soupçons alimentent toutes les conversations.
Sans que les bavards complices n'en retirent le plaisir d'être solidaires.
Et si on composait un texte nous aussi ?
Et vous, quels sont vos coups de cœur dans la liste ?
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Arrivé sur une île c'est découvrir et s'immerger dans un microcosme. Les gens se connaissent, vivent presque ensemble puisqu'ensemble ils affrontent la vie. Et l'île leur rend bien cette solidarité innée...rien ne dépasse, les jours, les habitudes sont les mêmes et on pourrait croire à un tableau idyllique si un jour un corbeau n'avait pas semé un vent de panique.
L'histoire n'a finalement rien de spectaculaire car qui oserait troubler la quiétude ambiante et puis le corbeau n'est pas particulièrement méchant. Il dit juste des vérités ! L'intrigue est plutôt dans ce que les destinataires feront de ce courrier reçu. Il y a aussi la crainte qui se cache tapie dans les boîtes aux lettres et qui surgira parfois au moment le plus inattendu.
Alors chacun cherchera dans le regard, les mots, les intonations de voix, ce que l'Autre aurait à cacher.
Un enquêteur va malgré tout chercher à savoir qui se cache derrière ces courriers envoyés de manière aléatoire. Va t'il découvrir le secret de l'île ?
Christophe Carlier nous propose un roman sans rebondissements à vous donner des palpitations mais un roman "fleuve" qui se lit vite et qui a un côté attachant finalement. J'ai trouvé une écriture très agréable, des tournures de phrases nettes et précises.
Chaque personnage présenté a sa part d'ombre et au fur et à mesure de la lecture le voile se lève sur les intentions.
Le livre aurait pu avoir un tournant très sombre et finir par semer la zizanie sur l'île mais la bienveillance reste un mot qui correspond mieux à ce livre.
https://leslecturesdelailai.blogspot.fr/2017/07/ressentiments-distingues.html
J'ai beaucoup aimé ce court roman pour son écriture, à la fois simple et d'une grande élégance, pour son ton sublimement ironique et d'une grande efficacité.
Ce roman est un huit clos qui se déroule sur une île où certains de ces habitants sont victimes d'un corbeau. Les chapitres sont construits avec originalité. En effet chaque chapitre se découpe en petits, et parfois micro, paragraphes, pour nous donner à voir les portraits des victimes de ces messages, mais aussi, et cela comme des interludes, pour nous décrire les lieux, la vie sur l'île, et la mentalité de ses habitants.
Je regrette cependant qu'il n'y ait pas de véritable enquête et que le corbeau soit apporté sur un plateau au lecteur. J'ai néanmoins dévoré tout cela avec gourmandise jusqu'au dénouement, surprenant.
Des lettres malveillantes arrivent une par une dans les boîtes aux lettres. Les habitants de cette île (jamais située ni nommée) s'observent et cherchent à deviner qui se cache derrière le corbeau. Il est forcément parmi eux. Une enquête est ouverte...
Sous le prétexte d'une histoire de règlements de compte littéraires, l'auteur nous entraîne dans cette île à la rencontre de ses habitants. Nous ne saurons jamais de quelle île il s'agit, mais il se pourrait bien qu'elle ait des affinités avec Jersey et Guernesey, car on y retrouve une certaine ambiance anglo-saxonne. Finalement, peu importe, et c'est certainement pour cette raison que l'auteur reste très flou à ce sujet, préférant s'attacher à décrypter les relations d'amitié et d'inimitié entre îliens, leur jalousie, leur rancœur, finalement tout le monde peut avoir quelque chose à se reprocher. Cette série de lettres bouleverse leur quotidien si calme d'ordinaire et réveille les passions...
J'ai beaucoup aimé le style poétique et léger de l'auteur, l'élégance de sa prose, la délicatesse avec laquelle il nous révèle ce qui se cache derrière un sourire ou la belle façade lisse d'une maison, l'image du corbeau et de la corneille. Par contre, j'ai été déroutée par la construction du livre. Le récit est divisé en trois parties, chacune consistant en une suite de petits paragraphes, qui, à mon avis, ralentissent la lecture et enlèvent le suspense. C'était une lecture très agréable, mais avec l'impression de rester sur sa faim, car l'enquête stagne...
Merci à Lecteurs.com de m'avoir fait découvrir ce livre, cela m'a donné envie de me lancer dans la lecture de "L'Assassin à la pomme verte".
Sur une ile, le facteur n’apporte plus que des lettres anonymes. Dessus, sont écrits pour chaque destinataire, des phrases ciblées, des mots qui font mal. Qui peut bien vouloir du mal à ses habitants paisibles ? Paisibles on a dit ? Pa si sûr finalement.
J’ai un avis assez mitigé sur ce huis-clos insulaire. Je me suis ennuyée pendant ma lecture. Il y a des longueurs, beaucoup de longueurs. Le récit est fractionné en très courts paragraphes, chacun met en avant un personnage. L’enquête stagne, en fait elle n’avance jamais. Le roman est écrit en trois parties : la première est une présentation de la situation et des personnages, la deuxième révèle le corbeau et ses motivations et la troisième conclue. Il n’y a pas de suspens, pas d’attente.
Mais j’ai tout de même trouver la lecture de ce court roman agréable grâce à la plume de l’auteur. L’écriture est très poétique avec cette image de corbeau et corneille. Un roman écrit tout en finesse et délicatesse, l’a porté jusqu’à la dernière page.
P. 132 « Sa plume, elle le découvrait non sans amusement, était plus efficace qu’un parapluie bulgare. Il suffisait de griffonner trois mots sur une carte, de coller un timbre sur une enveloppe, pour que quelqu’un, deux rues plus loin, s’effondre. Si quelques syllabes suffisaient pour faire venir la mort, pourquoi ne pas en profiter ? »
Voici un charmant petit livre qui se déguste comme une friandise. Une prose élégante, de la légèreté dans le style mais de l'efficacité dans la narration, des images qui évoquent la Bretagne et la Grande-Bretagne... Ceux qui cherchent un livre pour accompagner leur five o'clock tea peuvent miser sur ce Ressentiments distingués pour lui donner un petit goût épicé à souhait.
Sur l'île (qui n'est jamais ni située ni nommée), de mystérieuses missives anonymes font soudain irruption dans les boîtes aux lettres des habitants. Pas de menaces mais des sous-entendus qui laissent entrevoir une entreprise malveillante de déstabilisation. Qui peut bien jouer au corbeau sur cette île où tout le monde se connaît et se regarde désormais avec des soupçons plein la tête ? Quelles rancoeurs peuvent bien motiver ce petit jeu qui menace le calme légendaire de l'île ? Au Café La Marine, les commentaires vont bon train. Seule Valérie, la jolie serveuse, ne semble ni concernée ni inquiète, plus intéressée par les beaux yeux de Gwenegan, le gendarme arrivé du continent quelques temps auparavant et qui observe cette agitation avec flegme tout en menant une enquête sans grande conviction...
"Les cartes ne contiennent ni anathème ni imprécation. Ce sont des cailloux jetés dans de l'eau noire. Des cris dont on n'entend pas l'écho. - Toute la vie est une question sans réponse, avance un buveur philosophe. - Et on ne sait jamais qui vous la pose, reprend un autre, qui a deux verres d'avance."
L'auteur nous offre une merveilleuse galerie de personnages et de situations qui pourraient s'apparenter à un huis-clos. Il décortique parfaitement le mécanisme qui conduit à la méfiance et à la suspicion à partir de quelques phrases pourtant très ambigües mais suffisamment bien tournées pour déclencher la machine à fantasmes. Le contexte ilien est bien sûr favorable à créer ce climat typique des lieux trop fermés. Mais il le fait à la façon d'une vieille dame indigne qui regarde avec autant de tendresse que de perversité ses personnages se débattre au milieu des regards perçants et interrogateurs.
Ce livre délicieux est également l'occasion d'un petit hommage nostalgique aux échanges épistolaires pratiquement disparus. Une parenthèse temporelle dans un endroit où les soirées d'hiver sont longues, où l'on prend encore le temps de s'ennuyer et de contempler les paysages. Où l'on prend encore le temps de s'interroger sur le sens et le pouvoir des mots.
"Toutes les îles se ressemblent. Bretonnes, grecques, écossaises. Même beauté, même déchaînement les soirs d'orage, même langueur dans les accalmies. Même étouffement. Jadis, les passions calaient leur rythme sur celui du courrier. On s'aimait follement à l'époque où l'on prenait la plume. On s'espérait des années. On apprenait à s'écrire et à se ressembler. Puis, un jour, au bout d'une allée, on voyait poindre une silhouette que le temps avait transformée. Et l'on mesurait la supériorité de la vie épistolaire sur la vie réelle."
Délicieux, je vous dis. Je ne serais pas étonnée que l'auteur ait quelques ancêtres britanniques.
Sur une petite île bretonne où tout le monde se connaît, le facteur se transforme en un messager peu ordinaire. Du jour au lendemain, les habitants de l’île reçoivent d’étranges cartes postées depuis l’île et non signées. L’un des insulaires effraie ses voisins en leur postant des messages visant à leur montrer sa connaissance de leurs secrets intimes. Le corbeau sème la pagaille parmi les insulaires. Qui peut-il bien être ? Pourquoi cherche-t-il à troubler l’ordre public ? Où s’arrêtera-t-il ?
Ce court roman se déguste avec plaisir. Il est fait de nombreuses petites scènes de vie de village et est un prétexte pour peindre le quotidien d’une île bretonne où il ne se passe pas grand chose en dehors de la saison touristique. Christophe Carlier est doué pour raconter les non-dits et les ragots. Il arrive à faire d’un sujet plutôt banal un roman drôle, au ton moqueur. C’est une jolie découverte !
Le pitch ressemble à un Cluedo géant sur une île, un mystérieux corbeau envoie des cartes postales aux habitants avec des messages énigmatiques, qui est il ? que veut il révéler? la 1ere partie nous décrit ce phénomène et les différents habitants de l'île, j'ai eu une tendresse particulière pour Valerie la serveuse du bar où la communauté des habitants se rejoint et Gwenegan le gendarme. Avec des chapitres courts, un passage d'un personnage à l'autre, le narrateur extérieur se joue de nous et s'amuse avec les fausses pistes.
Dans la 2eme partie on a le point de vue du corbeau qui explique ses motivations et regarde ce petit monde s'agiter avant une dernière partie qui clôt l'histoire, cette partie est un peu longue et devient un peu répétitive . Globalement, j'ai bien aimé cette ambiance à la Agatha Christie mais la multitude des personnages et surtout le changement de point de vue dans la 2eme partie gâche un peu la mécanique c'est dommage. Mais j'ai passé un moment agréable de lecture grâce au style de l'auteur et sa fantaisie avec les personnages.
Un corbeau, une corneille mais pas de mouettes malgré l'île en Bretagne !
Roman très fractionné et organisé en trois parties, il se laisse lire malgré quelques longueurs.
Huis clos où les passions s'exacerbent et les jalousies se tricotent à l'ancienne. A mi-chemin entre Agatha Christie et Derrick, l'enquête patine parfois un peu mais le lecteur va cependant jusqu'au bout de court roman car l'envie d'en connaitre l'issue est présente (même si la fin est un peu convenue).
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