Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
On n'est jamais content de ses cheveux : Rose, qui a les cheveux crépus, rêve de les avoir lisses. Pour se conformer aux normes sociales, elle sera prête à tout, quitte à gommer son identité métissée.
Entre enquête de société et récit de vie, une BD riche et touchante qui parle de sexisme, de racisme, d'héritage et d'acceptation de soi.
Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
Petit coup de cœur pour ce roman graphique.
Une belle lecture de ce roman graphique très intéressant car traite des sujets de l'identité, l'auteure s’inspire de son histoire pour raconter l’épopée capillaire d’une jeune créole face aux injonctions qui pèsent sur les femmes aux cheveux crépus. Un récit de vie très intéressant sur l'appartenance, l'acceptation de soi, et de ses origines.
Tres bien écrit et documenté, j'ai appris plein de choses sur les cheveux! Les normes sociales, et le marketing! Un beau moment, drome et tres instructif, c'est réussi! Un beau cheminement!
Racines par Lou Lubie, Éditions Delcourt
Qui d'autre que Lou Lubie, était capable de faire une bande dessinée entière et super intéressante sur les cheveux crépus ?
Oui, oui, un album entier sur les cheveux crépus de Rose qui, elle, rêve de les avoir lisses.
C'est un véritable travail de recherches que Lou Lubie nous livre dans ce roman graphique. J'y ai appris énormément de choses et j'étais loin de me douter ce que pouvaient vivre et endurer les personnes aux cheveux crépus. J'avais entendu certaines choses bien sûr. Je me rappelle de la proposition de loi votée sur la discrimination capillaire.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette bande dessinée.
Je remercie vivement #NetGalleyFrance et les éditions Delcourt pour l’acceptation de ma demande de lecture.
Excellente bd qui s'empare d'un sujet qui pourrait paraître banal, le cheveu, pour en faire une analyse sociétale, culturelle et politique. Rose est créole : blanche mais aux cheveux crépus. Depuis l'enfance elle lutte contre la nature de sa chevelure : un cheveu qu'il faut lisser, dompter, qui est mal coiffé par les coiffeurs de métropole, un cheveu qu'on transforme jusqu'à l'abîmer. Rose interroge ses origines sur l'ïle de la Réunion, mais aussi tout un pan de l'histoire mondiale. L'autrice met le lecteur face à des décennies de préjugés tout en proposant un regard tendre et intime sur ce personnage qui lui ressemble.
Lou Lubie explore un sujet très original qui m'a permis de découvrir les difficultés rencontrées par les femmes aux cheveux afro et métissés pour se coiffer et s'accepter dans notre société.
Je n'avais jamais imaginé cette problématique !
Dans cette histoire, Rose est une jeune femme réunionnaise qui a des cheveux crépus et rêve de les lisser pour se conformer aux normes sociales.
Sous forme de récit personnel, l'autrice explore des thèmes tels que l'acceptation de soi, le racisme, le sexisme, l'identité et l'héritage culturel.
Rose nous plonge dans son quotidien, un véritable parcours semé d'embûches.
De l'enfance à l'âge adulte, elle découvre un monde où ses cheveux nécessitent des soins, du temps et de l'argent.
Elle aborde ces sujets avec franchise, réflexion et une bonne dose d'humour.
Cet album met en évidence la forte pression subie par ces femmes, ou qu'elles ont subie, mais j'espère que les mentalités sont en train d'évoluer.
Une belle bande dessinée, tant par sa couverture, ses illustrations que par son contenu qui m'ont beaucoup plu et instruit en même temps.
Je recommande vivement cette lecture.
Rose, créole réunionnaise, a vu sa vie scandée et empoisonnée par son rapport à ses cheveux crépus : douleur quand elle était enfant et que sa mère les démêlait et les attachait serrés, moqueries et harcèlement quand elle était au collège, besoin de s'intégrer quand elle était adolescente, à l’université au point de faire subir tous les traitements possibles à sa "tignasse", volonté de ressembler au modèle dominant du lisse quand elle est rentrée dans le monde du travail jusqu'à ce qu'elle refuse les diktats et assume ses cheveux crépus qui est la seule chose qui la relie à son identité créole.
Ce roman graphique est un bijou à commencer par la couverture très expressive qu'on ne comprend qu'en se rapprochant et en la regardant attentivement. Il raconte une histoire, en partie celle de l'auteure mais il est également didactique avec une mine d'informations sur le cheveu, historique avec les origines du peuplement de l'île de la Réunion, très bien documenté. Il aborde aussi la question de l'identité avec le titre "Racines" qui a une double signification, le racisme, le sexisme, le harcèlement de rue, la taxe rose (prix différencié des produits d'hygiène et de beauté entre ceux pour les hommes et ceux pour les femmes bien plus chers). Se défriser va plus loin que l'aspect esthétique, c'est rejeter son identité, ses origines; c'est penser s'élever socialement en se rapprochant du modèle dominant, blanc lisse.
Malgré tous ces thèmes sérieux, l'album est pétillant, plein d'humour, de dérision et de tendresse; les informations sont données de façon ludique, aidé en cela par des dessins originaux, percutants, qui attirent l'attention. J'ai noté des détails amusants comme le prix de l'entrée dans les musées parisiens : "un rein", des trouvailles réussies comme cette opposition dans le même dessin, des affiches Lancôme ou Dior et un SDF ou une superbe vue de Paris et les poubelles qui débordent, des instants émouvants comme lorsque Rose se coupe les cheveux après qu'on lui eut collé un chewing-gum dedans ou lorsqu'elle se retrouve seule à Paris.
Un excellent moment, à la fois, de lecture, de détente et de réflexion.
#Racines #NetGalleyFrance
"Té, ma fille ! Tu as de gros cheveux !" "Mais c'est Sailor balai à chiottes !" "Hé, la touffe !" "Tu t'es coiffée avec un pétard ?" ... Chaque phrase résonne comme une agression dans la tête de Rose, et peu à peu une solution se dessine, se débarrasser à tout prix de cette chevelure envahissante.
Mais comment tenir presque 216 pages en parlant de cheveux ? En prenant tout en compte, le sujet est beaucoup plus vaste et complexe que ce que l'on imagine. C’est aussi une chronique sur le racisme intériorisé, l’histoire coloniale, et même le sexisme.
Lou Lubie maîtrise parfaitement cette façon de traiter son sujet, en racontant une histoire qui captive notre attention tout en lui donnant un aspect pédagogique. On prend conscience de beaucoup de choses auxquelles on ne fait pas attention quand on est né avec des cheveux correspondant davantage à l’idéal que s’en fait actuellement la société (et cela, même si on est déjà sensibilisé au sujet).
Même si Lou Lubie fait la différence entre Rose, dont nous suivons les péripéties capillaires à partir de l’enfance, et elle-même, on sent qu’il y a quelque chose de très personnel dans ce récit. Si cet album use d’un ton léger et d’humour, il présente aussi tout un questionnement sur les répercussions qu’une simple nature de cheveux peut avoir sur les individus. C’est une véritable enquête sur le cheveu et l’identité qui en découle.
J’ai été au départ, envoûtée par la couverture, qui ne passait pas inaperçue dans les rayons de la librairie, mais le contenu est très nettement à la hauteur.
J’aime beaucoup le travail de Lou Lubie et j’ai particulièrement aimé « La fille dans l’écran ». C’est donc tout naturellement que j’ai eu envie de découvrir cette bande dessinée. Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre car le sujet des cheveux crépus est assez éloigné de moi.
En fait, et c’est la force de cette bande dessinée, c’est une histoire universelle : celle d’une jeune femme qui va aller jusqu’à s’oublier complètement pour se plier aux diktats de la société. C’est aussi l’histoire de toute une société qui discrimine sans s’en rendre compte. Cette bande dessinée met le doigt sur les dommages causés par des petites phrases que la société pense « anodines ».
J’ai été emportée dans ce récit : c’est à la fois celui de la vie de Rose, réunionnaise, blanche avec des cheveux crépus mais aussi une compilation d’informations scientifiques, historiques, politiques… captivantes.
Comment se sentir belle, acceptée, alignée avec soi-même lorsque l’on se sent en décalage tout le temps ? Notre apparence reflète t elle notre identité ? Comment accepter ses origines et en faire une force de vie ? C’est un récit qui parlera à tous car il fera forcément écho à des émotions déjà vécues.
Un beau moment de lecture ! Merci Lou Lubie de m’avoir ouvert les yeux sur un sujet dont je n’avais pas vraiment conscience !
Je trouve que la couverture est magnifique.
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