Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
« Le 18 août 2021, j'ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l'Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu'il n'en sait pas grand-chose. Comment l'appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment. Est-ce un témoignage, un testament, une oeuvre ?
Celle d'une jeune fille, qui n'aura pour tout voyage qu'un escalier à monter et à descendre, moins d'une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l'imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J'imaginais la nuit propice à accueillir l'absence d'Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s'est habitée, éclairée de reflets ; au coeur de l'Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. » Lola Lafon À l'écoute des traces laissées par ceux qui vécurent dans l'Annexe, Lola Lafon interroge et détisse le mythe d'Anne Frank pour mieux s'approcher de l'adolescente qu'elle fût et de sa mue en écrivaine à l'oeuvre censurée, autant malmenée qu'adorée.
Août 2021, Lola Lafon passe une nuit dans l’annexe, la partie du musée Anne Frank à Amsterdam. Cette annexe dans laquelle Anne Frank a passé sept cent soixante jours jusqu’à ce jour de l’été 1944 où elle sera arrêtée avec sa famille et où ils seront déportés vers le camp d’Auschwitz.
Une nuit pour parler de la jeune fille sans doute la plus connue de cette époque, du journal le plus lu, commenté, oublié aussi. Car qui d’entre nous, ayant lu le journal d’Anne Frank, se souvient de ses mots, de ses sentiments, de l’application et du soin qu’elle a mis à l’écrire, pensant qu’un jour, peut-être, il pourrait être publié, elle qui se rêvait autrice.
Tout au long de cette écoute, j’ai rencontré Anne et Margot, les sœurs Frank, mais aussi les parents, Otto Frank seul reviendra de l’horreur des camps nazis.
J’ai découvert qu’à la suite de ce qu’elle avait entendu, Anne a repris son journal pour en faire une véritable œuvre littéraire, puisqu’elle avant compris que tous les témoignages écrit par les habitants qui subissaient le joug des allemands seraient un jour utiles à l’Histoire. Depuis cette écoute, je sais qu’il serait bien de relire ce journal que j’avais découvert comme tant d’autres à l’adolescence, mais dont je n’avais jamais pris la réelle mesure.
J’ai apprécié tous les témoignages, la recherche qui est explicitée pour placer dans un contexte à la fois l’écriture du journal, et la façon dont par la suite il a été retrouvé, modifié, publié, et au fil de années les différentes approches qui en ont été faites à mesure que l’on s’éloignait de la fin de la seconde guerre mondiale. C’est à la fois consternant par certains côté, mais tellement caractéristique de notre façon d’appréhender l’Histoire et les événements qui nous ont touchés, avec parfois, souvent, une forme de rejet ou de dissimulation de certains faits trop difficiles à entendre sans doute.
J’ai découvert la propre histoire de Lola Lafon, dont javais lu à sa parution La petite communiste qui ne souriait jamais, sans me poser la question de la proximité de l’autrice avec la Roumanie. Le départ forcé des familles, pour fuir la politique et les geôles de Ceausescu. Cette histoire personnelle qui émerge du silence de la nuit dans l’Annexe.
Enfin, interrogative à propos du titre Quand tu écouteras cette chanson, découvrir là encore ce souvenir d’une famille de cambodgiens, et de leur fils qu’elle a rencontré en Europe avant qu’ils ne repartent tous se jeter dans les griffes et le rouleau compresseur de Pol Pot et des Khmer-Rouges. Et le souvenir qui reviendra à chaque fois qu’elle écoutera cette chanson.
La lecture audio par Irène Jacob donne une dimension supplémentaire à ce livre. Émotion, sentiments d’injustice, besoin de réparation, intensité des souvenirs, difficulté à s’approcher de l’Annexe et de tout ce qu’elle signifie, tout est là, tout passe par sa voix, c’est profond, intense parfois, il est impossible de s’y soustraire tant c’est dense et émouvant. C’est à la fois maîtrisé et porteur d’une forme d’attente, d’espoir, qui m’a touchée tout au long de cette nuit dans le musée. J’ai écouté ce livre en plusieurs fois, mais j’aurais pu l’écouter jusqu’au bout de la nuit tant j’avais l’impression d’être dans la tête de l’autrice, au plus près de ses doutes, de ses espoirs, de ses attentes, et de tout ce qu’elle nous dévoile d’elle.
https://domiclire.wordpress.com/2024/02/26/quand-tu-ecoutera-cette-chanson-lola-lafon/
Quand j’ai commencé ce livre, je me suis demandé : Pourquoi ?
Pourquoi Anne Frank ? De l’aveux même de Lola Lafon on avait déjà tout écrit, dit, ou encore vu sur elle jusqu’à un film et une pièce de théâtre romancés.
Quand, après avoir parcouru ses premiers chapitres si poétiques, si bien écrits, je me suis demandé : Pourquoi ?
Pourquoi ce titre ? « Quand tu écouteras cette chanson ».
Quand, au fil des pages, alors qu’elle se refusait à y pénétrer en son cœur, dans la chambre même d’Anne Frank. Je me suis demandé : Pourquoi ?
Pourquoi ce musée ?
Quand j’ai refermé Quand tu écouteras cette chanson et séché mes larmes, j’avais toutes les réponses à mes questions. Merci pour ce livre qui m’a émue et vraiment donner envie de découvrir cette autrice que je n’avais encore jamais lue. Une belle découverte.
On s'attend à une balade nocturne au coeur d'un musé et l'on se retrouve à faire un voyage vers un passé que l'on croyait derrière nous. L'autrice nous dévoile également un pan de sa vie, par petites touches émouvantes.
Pourquoi avoir choisit le musée Anne Franck d'Amsterdam ? J'ai pleuré d'émotion tout au long de ce livre.
Je le recommande
Lola Lafon a été invité à participer à la collection « Une nuit au musée » dans laquelle des écrivains peuvent laisser leur esprit divaguer pendant des heures sur des œuvres majeures. Elle a décidé de s’intéresser au musée Anne Franck à Amsterdam.
Après avoir longtemps hésité, ne se trouvant pas légitime pour traiter ce sujet, elle a finalement franchi le pas. Cette déambulation dans le lieu où la petite Anne et sept personnes sont restées enfermées pendant deux ans, devient une réflexion ouverte basée sur l’œuvre de la petite fille.
Ce journal intime a été lu par un grand nombre de personnes mais peu se souviennent vraiment de son contenu. Elle se donne pour mission de replonger les lecteurs dans les détails du texte. Elle nous raconte le destin tragique de la famille proche d’Anne et le rôle de chacun des protagonistes. Ces précisions permettent de contextualiser ses pensées et de donner de l’ampleur à ses écrits.
Après avoir rappelé les faits, l’autrice analyse l’impact du journal sur les générations suivantes. Elle se pose la question de la transmission d’un tel document. Le livre a eu un parcours aux multiples facettes. Souvent édulcoré et déconnecté de l’Histoire, il a servi sous plusieurs formes et passé différents messages.
Cette plongée dans l’intime ramène aussi Lola Lafon à sa propre vie, à sa judaïté et aux évènements douloureux liés au rejet de l’autre. La puissance de cette expérience la dépasse très vite, et on prend alors conscience de l’aura universelle qu’a semée la jeune Anne sur l’Histoire de l’humanité. J’avais déjà été bouleversé par « Chavirer » et dans « Quand tu écouteras cette chanson », j’ai retrouvé toute la justesse, la sensibilité et l’honnêteté intellectuelle de cette écrivaine de génie. Une lecture touchante et instructive qui donne une dimension supplémentaire à ce texte fondateur et qui donne envie de s’y replonger avec plus d’application !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/04/10/839-lola-lafon-quand-tu-ecouteras-cette-chanson/
Le Musée Anne Frank d’Amsterdam, l’Annexe, le lieu de vie clandestin où a vécu la famille de la jeune déportée avant d’être envoyée en camp de concentration en 1944, est devenu le temps d’une nuit, le lieu d’inspiration de Lola Lafon pour l’écriture d’un livre dont le projet devenu obsessionnel est né d’un rêve : « son nom s’impose à la nuit« . Magnifié par l’interprétation d’Irène Jacob dans sa version audio, cet essai rend un bouleversant hommage aux absents.
La jeune fille, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose, le destin de l’adolescente enfermée pour ne pas mourir et dont le journal intime devenu à la fois oeuvre littéraire d’une autrice prodige et mémoire du monde, résonne avec un évènement intime de la vie de Lola Lafon dont elle n’a pas encore conscience. Quelque chose la pousse à tenter l’expérience, cela a à voir, lui semble t-il avec le passé de sa propre famille. Alors que le sujet a été scrupuleusement évité par ses parents d’origine juive, Lola Lafon cherche à comprendre à travers la vie d’Anne Franck, l’histoire de ses ancêtres. Sa propre mère se cachait elle aussi lorsqu’elle était enfant pour échapper à la guerre et son grand-père est un rescapé d’Auschwitz. Ada sa grand-mère qui a appris le français sur le tard et lui a transmis sa passion des mots, lui a offert une médaille, un portrait d’Anne Franck, en lui recommandant de la garder à vie et de ne jamais oublier.
Des années plus tard, Lola Lafon franchit la porte de l’Annexe, une nuit d’août 2021 et « défile » devant l’absence de la famille Franck, visite chacune des pièces exigües où ils ont vécu durant plusieurs mois dans la crainte de la menace nazie. Respirer, écouter, imaginer, vivre la vie d’Anne Franck est un peu comme lui redonner vie. Lola Lafon réalise une approche différente et délicate d’Anne Franck, cette jeune fille que tout le monde connaît mais que personne n’entend. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment? Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre? Ce jourrnal a été censuré, remanié, manipulé, scénarisé par des producteurs hollywoodiens négationnistes, avant d’être, enfin, considéré comme une véritable oeuvre littéraire et perçu à sa juste valeur.
Cette rencontre avec le fantôme d’Anne Franck convoque donc d’autres fantômes au fil de ce magnifique récit, qui devient intimiste au fil des pages. Lola Lafon nous livre une autre histoire, celle d’une rencontre adolescente, bouleversante, qui nous rappelle sans équivoque l’absurdité des guerres, l’aberration des génocides, leurs inévitables répercutions sur les populations innocentes et leurs inéluctables répétitions. Il est rare que je lise un récit d’une telle profondeur, où l’intensité des mots côtoie à ce point celle des évènements. La puissante sincèrité de ce récit intime et la façon brillante et touchante dont il se mêle à l’Histoire le rendent indispensable dans toute bibliothèque.
Je remercie chaleureusement les Editions Audiolib via Netgalley pour cette proposition.
Après avoir lu l'excellent roman de Lola Lafon, Chavirer, je n'ai pas hésité à découvrir son nouveau livre, sous le format audio cette fois-ci, proposé par Netgalley et Audiolib.
Je me suis plongée dans ce livre audio avec beaucoup d'intérêt au vu des thèmes abordés que je pressens très intéressants et à la fois bouleversants.
En effet, l'autrice a l'opportunité de passer une nuit, seule, dans le musée d'Anne Frank à Amsterdam.
Pendant cette nuit singulière et forte en d'émotions, Lola Lafon nous relate son expérience hors norme passée dans ce lieu chargé d'histoire et retrace la vie d'Anne Frank, forcée de se cacher avec sa famille pendant plus de deux ans dans le grenier d'un immeuble d'Amsterdam.
Anne Frank, 13 ans, a vécu enfermé avec sept autres personnes pendant vingt-cinq mois dans une annexe exigüe. Suite à une dénonciation, la jeune fille sera déportée et tuée à Bergen-Belsen.
Par le biais de l'écrivaine, nous décrivant les pièces, les objets, les photos, les lettres et les journaux intimes d'Anne Frank, nous comprenons au plus juste, la vie et les conditions terribles dans lesquelles la jeune fille a vécu dans ce lieu.
De cette tragédie, Lola Lafon nous livre alors sa propre histoire familiale, similaire à celle de la famille Frank. Sa famille a été aussi arrêtée et déportée vers les camps de concentration nazis et a vécu les horreurs de la Shoah.
C'est un volet du livre très poignant.
Une écoute qui prend aux tripes ! Un texte éclairant, percutant et d'une authenticité remarquable.
J'ai été étonnée d'apprendre autant d'aspects qui m'étaient inconnus sur la vie d'Anne Frank, pensant connaitre son histoire.
Un récit détaillé, puissant, profond et terriblement émouvant sur ce pan de l'histoire qui restera à jamais gravé dans nos mémoires et sublimé par la voix vibrante de Lola Lafon.
Une écoute que je recommande vivement, à partager autour de nous.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2023/03/quand-tu-ecouteras-cette-chanson.html
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