Vous aimez les polars ? Alors venez par ici : choisissez, lisez et chroniquez !
D'un coup, sèchement, par un simple appel, Vincent l'apprend : Karen est morte, Karen s'est tuée au volant. Singulièrement, ce qui aurait dû le démanteler sur place, l'annihiler, ne le touche qu'à peine. La mort de Karen n'ouvre pas un gouffre mais cerne les contours d'une absence : Vincent Delporte, claviériste et compositeur, amateur de Haydn, n'aimait plus sa femme, Karen, star du street art. Et c'est à l'exploration subtile, nuance après nuance, de cet état d'être que va se livrer l'auteur, tout au long de ce roman. Peine perdue, un titre qui n'aura jamais autant convenu à un livre, car Vincent va chercher en lui sa peine comme on remue le fouillis d'un tiroir, inventorie le vrac d'un grenier, à la recherche d'un objet perdu. Il n'y trouvera qu'« une mélancolie brumeuse qui, à la manière d'un doux clapot, lui lèche les rives de l'âme ». Un manque lancinant, néanmoins, qui va l'amener à remonter le cours de leurs vies, objet après souvenir, d'instant en rencontre. Au fil de la route, reprise au sein d'un groupe vedette, on le voit retisser des liens rompus, affectifs et familiaux, réactiver des liaisons anciennes, mesurant ainsi le temps écoulé, l'usure des corps et le fléchissement des âmes. Sentant qu'il a sûrement été dépossédé d'une part de lui-même par l'ascendant de sa défunte femme, il se piste, tente de refaçonner ce qui serait sa vraie personnalité. En vain. L'impasse intérieure est là, qui ne donne que sur l'absence. Le coeur n'est pas un objet en consigne, à retrouver intact, c'est un muscle qu'on a tort de laisser fondre. Et le retendre ne sera que peine perdue : une lente déploration romanesque et désenchantée sur le temps et l'usure sournoise des amours.
Vous aimez les polars ? Alors venez par ici : choisissez, lisez et chroniquez !
Que faire quand l'amour n'est plus là ? Que faire de ce vide lorsque la personne censée être aimé n'est plus ? C'est d'un simple coup de téléphone que Vincent, musicien d'une cinquantaine d'années, apprend la mort de sa femme, Karen. Ce simple appel va bouleverser les certitudes de l'homme, qui réalise soudainement l’absence de chagrin. Parti sur les routes, scènes après scènes, le claviériste s'interroge sur cette absence de douleur, sur le couple formé avec Karen et l'ascendant de celle-ci, mais part également vers une retrouvaille intérieure. De ce bilan, Vincent remonte le fil d'une rencontre pour en faire de nouvelles, nostalgique d'un passé et d'une vie de liberté. Mais l'était-il vraiment ? C'est avec distance et retenue que Kent nous embarque dans les méandres de l'esprit de son personnage, prit entre l'étau de la mélancolie et des instants volés.
Depuis la mort brutale de sa femme Karen, star du street art, Vincent Delporte se penche avec minutie sur les souvenirs qui hantent son esprit. De cette perte sans douleur, le musicien en fait une introspection intérieure pour mieux s'interroger sur le couple qu'il formait et sur la place que chacun occupait.
Ainsi, le claviériste et compositeur réalise la domination de sa femme dans leur couple, pose la question de la rivalité artistique sous-jacente, mais cherche avant tout à se réapproprier sa propre personnalité jusque-là bousculée depuis Karen. Ou quand le deuil devient une réaffirmation de soi.
C'est donc à travers une tournée que Vincent renoue avec cette vie qu'il croyait perdue. Mais le temps est passé par là, les amis d'hier ne sont plus forcément ceux d'aujourd'hui et l'âge y faisant, les fantasmes et les jouissances n'ont plus la même saveur. De cette solitude intérieure menée par une douce amertume, Kent y dépeint avec honnêteté et réalisme une vie de musicien et fait de son personnage un homme confronté à l'illusion de ces certitudes.
Désenchanté, ce roman un peu linéaire souffrant parfois d'un manque de rythme, séduit toutefois par d'intéressantes réflexions sur le couple et le rôle que chacun veut bien y jouer. Porté par une fin surprenante, ce roman est une jolie découverte littéraire ! Merci lecteurs.com pour la création de ces Explorateurs Littéraires et ainsi offrir cette jolie prose.
Lien : HTTP://BOOKNCOOK.OVER-BLOG.C..
Un grand merci à Lecteurs.com et aux éditeurs de Le Dilettante pour ces moments passés en compagnie de Vincent,le héros désenchanté,de Peine Perdue.Une écriture soignée ,évocatrice nous fait voyager en compagnie de ce musicien désabusé et vieillissant qui,lors du décès brutal de sa femme K-Reine ,une graphiste célèbre à l'internationale,prend conscience de son indifférence ,du fait qu'il ne l'aimait plus peut-être.Il continue à faire de la musique,part en tournée avec la vedette qu'il aurait pû être Kévin Dornan.Il impute tous ses petits malheurs à Karen,la rend responsable de tout avec un cynisme qui laisse pantois.Il pratique l'autopsie de son couple,se débarrasse des objets matériels:car Karen a laissé son empreinte partout,supportant à bout de bras cet ado surdoué en musique mais velléitaire dans le quotidien...Lors de la tournée,il tente de recouvrer la vie passée mais on lui fait prendre conscience de son âge!Devant sa glace,il voit un homme qui a été,tente de redevenir.Jusqu'à ce qu'au club de sport,il rencontre Sonia,une voisine qui lui apprend que Karen ,loin d'être l'arriviste froide qu'il dépeint,lui réservait une belle surprise:à découvrir en lisant ce roman!Ai adoré ce côté romantique qui contrebalance les pages endeuillées,les réflexions sur la solitude.Et "le salaud pauvre type n'est pas celui qu'on croit"... Ce court roman qui débute comme une ballade triste se termine d'une façon très rock and roll et donne envie de découvrir les autres romans de Kent ,et,d'écouter sa musique.
"Peine perdue" de Kent, parle d’un homme qui n’a aucune peine à la mort de sa femme Karen, et donc d’un homme qui aurait tendance à rendre responsable la défunte de ce qu’il est devenu. Au vu du résumé et avec un peu d’imagination, on pourrait penser que l’on aurait affaire à un psychopathe, surtout que ce livre m’a été proposé dans le cadre des Explorateurs du polar. Eh ben, gros épic fail pour bibi, ce n’est en rien un polar, c’est juste un livre contemporain. De fait, vous pensez bien, que j’ai été un peu déçue en voyant que ça n’était pas ce que j’imaginais.
Certes on pourrait penser que cela n’empêche en rien d’apprécier un livre, et c’est vrai puisque j’ai apprécié moyennement cette lecture. Toutefois j’avoue que ça a joué un peu dessus, mais outre cette petite déception, j’ai aussi moyennement accroché à cette lecture car c’était long. Oui ! Le roman n’a beau pas être épais, je vous jure que j’ai trouvé cette lecture longue. J’ai trouvé que ça tournait un peu vite en rond, que ce n’était pas toujours intéressant, et j’ai senti très vite que cette froideur apparente, ce rejet de la moitié, cachait finalement des sentiments profonds pour l’épouse défunte. Bien sûr, l’auteur aborde la vie de ce personnage par son métier, il n’aborde donc pas que les sentiments et les accusations de Vincent envers sa femme, il a pris soin de placer ce dernier dans un monde, mais toutefois j’ai trouvé qu’on retombait quand même régulièrement sur ce rejet de l’autre, ce qui donne cette impression de tourner un peu en rond très vite.
Néanmoins, et même si je ne partage pas l’idée qui veut faire croire que dans la solitude on est malheureux ou qu’on est rien, les réflexions qu’il amène à repenser à son amour pour sa femme sont intéressantes à lire, tout comme le déni de Vincent à ne pas vouloir voir que sa solitude lui pèse, que la sécurité, le côté guide de Karen, lui manque et le fragilise. On a vraiment l’image d’un homme qui se noie sans s’en rendre réellement compte, et ça c’est plutôt sympathique.
Cela étant, dire que tout ce livre est prévisible serait faux de ma part. Effectivement, la fin apporte une petite surprise non désagréable pour le lecteur, un peu moins agréable pour Vincent par contre. Bon, c’est très rapide, mais finalement c’est ce détail qui laisse cette impression que le livre raconte un truc et n’est pas qu’un simple état des lieux sans intérêt du personnage principal.
En résumé, je ressors de cette lecture mi-figue mi-raisin, je ne regrette pas d’avoir découvert ce livre, mais je ne le juge pas indispensable. Ma note 6,5/10.
Vincent qui vient de perdre sa femme dans un accident de voiture va se rendre compte qu'il ne l'aimait plus. Il n'arrive pas à avoir de la peine et réalise qu'il avait perdu son identité depuis qu'il vivait avec elle. Il essaie de reprendre sa vie en main et surtout cherche à retrouver sa liberté. Il va tenter plusieurs rencontres d'un soir qui seront toutes des échecs car le temps a passé et Vincent n'est plus le jeune musicien adulé par ses fans. Il a vieilli et est même un peu has-been. Ambiance rock pour ce roman sans fioriture. Plus on avance dans la lecture plus on aime l'histoire car elle est vraie.
"Peine perdue" est un roman lucide qui nous fait réfléchir sur nous et nos relations aux autres. La fin est intéressante avec quelques surprises. Très agréable à lire.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Belle critique qui donne envie de lire Kent, un artiste que j'ai vu à plusieurs reprises sur scène qui m'a enchanté à chaque fois. Pour moi, c'est un Grand de la Chanson française et voilà qu'il se révèle excellent écrivain !