Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
On retrouve le corps de Tippi, la femme de monsieur Meyer parmi les débris de sa voiture au fond d'un ravin.
L'inspecteur Costa enquête sur ce drame : accident ou piste criminelle ?
Monsieur Meyer se plie aux interrogatoires de l'inspecteur, ce qui n'est pas de tout repos, d'autant qu'il n'est pas dupe.
120 pages à lire comme on sirote un cocktail au bord de la piscine. C'est exactement l'impression que m'a faite ce roman d'Yves Ravey « pas dupe ». Je me suis délecté de chaque page, sinon de chaque ligne.
C'est l'histoire d'un accident de la route, raconté par le mari de la femme qui conduisait. Trop vite, sous l'emprise de l'alcool, tard dans la nuit pour rejoindre son amant. L'affaire est entendue...sauf pour l'inspecteur de police chargé de l'enquête.
C'est l'histoire de l'affrontement à fleuret moucheté entre un inspecteur de police chargé d’enquêter sur les circonstances de ce qui semble un banal accident de la route et le mari de la victime de ce drame. Au fil des pages, l'inspecteur de police, bien aidé dans son enquête par une étrange voisine, semble croire de moins en moins à la thèse de l'accident, mais alors qui serait le coupable : le mari ou l'amant ? A chaque péripétie, à chaque révélation, à chaque nouvel éclairage sur ce qui s'est passé réellement passé cette nuit-là et sur les relations peu banales qui existent entre les protagonistes de cette histoire (la victime, son mari, son père, son amant, la voisine), l'intrigue semble faire du sur place alors qu'en réalité c'est une toile d'araignée qui se tisse dans laquelle le lecteur est progressivement englué avec le narrateur et l'inspecteur de police jusqu'au dénouement final que bien entendu je ne révèlerai pas.
Pour faire goûter au lecteur cette intrigue, qui en elle-même n'a rien d'exceptionnel, l'auteur déploie une écriture rigoureuse et précise, je la qualifierai de minérale. L'absence de fioriture d'aucune sorte évoque un procès-verbal : on me dirait que ce texte a été tapé à deux doigts sur une vieille machine à écrire que je le croirais sans hésiter une seconde.
J'ai donc pris beaucoup de plaisir à la lecture de « pas dupe » et je compte lire très vite d'autres livres d'Yves Ravey.
Tippi Meyer est morte dans un accident de voiture, en plus de la police le premier sur les lieux est l’assureur et amant de madame.
Une fois de plus Yves Ravey joue avec ses lecteurs et va les mener par le bout du nez.
La scène se met en place sous nos yeux, les images surgissent, les interrogations aussi :
« Vous êtes un des premiers, monsieur Meyer, à venir sur les lieux, vous êtes son mari, et vous ignorez ce qu’elle allait faire dans la ville voisine, sur une route aussi dangereuse, si tôt le matin, curieux, non ? »
Salvador Meyer cohabite avec son beau-père, qui n’a pas une très haute opinion de son gendre. Mais c’était une exigence de la belle Tippi.
La première chose qu’il fait, est d’effacer les traces qui montrent que sa femme et lui vivaient séparés sous ce toit idyllique.
Il clame haut et fort qu’il aimait sa femme et que sa mort ne lui rapporte rien puisque qu’il n’est qu’une pièce rapportée.
« Je parle de Tippi, uniquement d’elle, et vous êtes là, à me narrer l’histoire d’un couple idéal, du cadre moyen, qui vit heureux dans sa belle villa avec piscine, sans souci aucun, ni d’argent, ni de couple. Voilà ce que je veux dire ! J’ai l’impression qu’il y a deux personnalités en vous monsieur Meyer : celle qui apparaît quand vous me racontez votre quotidien, combien vous aimez votre femme. Et, de l’autre côté, pardonnez-moi, j’aperçois une blonde platine, c’est le mot qu’il m’est arrivé d’entendre quand j’ai interrogé les habitués de l’établissement, un night-club que vous fréquentez tous les samedis, le Saïgon, où votre femme adore danser et jouer au billard. »
L’inspecteur Costa enquête avec opiniâtreté façon Lieutenant Colombo ou bien inspecteur Morse.
La voisine Gladys est bavarde, trop, beaucoup trop…
Cela donne 140 pages de pur plaisir, d’une écriture fluide l’histoire se déroule comme le chat facétieux tire sur le fil de la pelote de laine.
Ce roman est un bon cru. D’ailleurs il se déguste comme un bon vin, il est capiteux, charpenté, épanoui, équilibré, généreux, intense, nerveux et à déguster sans modération.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 22 janvier 2020.
un récit qui se lit tout seul , non sans faire penser à une enquête de Colombo donc évidemment bien menée , un agréable moment de lecture
Un collier trop précieux
A l'aube, la belle et riche californienne Tippi Meyer rate un virage et tombe au fond d'un ravin où elle perd la vie. Son mari Salvatore, le narrateur du roman, prévenu par la police arrive sur les lieux du drame, où se trouvent déjà l'amant de sa femme, l'assureur Kowalski, et l'inspecteur Costa chargé de l'enquête. Accident banal ou meurtre ? D'une écriture blanche, en phrases courtes, sans fioritures mais non sans subtilités, Yves Ravey tisse sa toile dans ce bref roman policier implacable au rythme lent. Il éclaire la psychologie des protagonistes par petites touches, mettant à jour leurs turpitudes, leurs lâchetés et leurs sentiments amoureux. L'histoire est aussi un hommage à la série télé "Columbo" dont elle s'inspire pour le comportement du héros faussement naïf, toujours prêt à clore l'enquête, mais en réalité terriblement accrocheur et retors. Quelques scènes ou noms de personnages évoquent des classiques du cinéma policier. Bref l'auteur s'amuse, pour notre plus grand plaisir, à suivre la ligne de crête entre la parodie et le roman noir sérieux, ce qui n'est pas une mince affaire.
L’épouse du narrateur est retrouvée morte dans sa voiture accidentée. L’inspecteur en charge de l’enquête s’obstine à interroger encore et encore le voisinage, et surtout l’époux. Accident ou pas accident ?
Voici un récit précis comme un scalpel, qui, sans lui laisser le temps de respirer, entraîne son lecteur dans un jeu de dupes serré et captivant. Ne vous fiez pas à la banalité de l’histoire : vous avez entre les mains une petite pièce d’orfèvrerie, dont toute l’originalité tient en l’habileté minutieuse de sa construction et en son écriture maigre et épurée, qui parvient à restituer la stricte essence de son intrigue et de ses personnages en un minimum de pages.
Ce très court polar se lit dans un sourire de connivence, pour le plaisir d’une écriture qui s'amuse à faire un tout à partir de presque rien.
Tippi Mayer est découverte morte dans sa voiture au fond d’un ravin en Californie.Un virage mal négocié sous l’emprise de l’l’alcool et/ou de la vitesse. En somme rien d’étonnant. Sur place, l’inspecteur Costa, l’assureur Kowalski et le défunt mari Salvatore observent la scène. L’enquête pourrait être bouclée très vite mais avec ses faux airs de Columbo, l’inspecteur Costa pose des questions. Pourquoi Tippi était -elle partie de chez à cinq heures du matin? Pourquoi l’assureur était-il déjà sur place? Et comme le célèbre lieutenant, il y a souvent un petit détail qui l’intrigue.
Le mari de Tippi, sympathique aux yeux du lecteur, collabore. Et il veut que la vérité soit faite d’autant plus que son beau-père Bruce lui reproche de n’avoir pas été un bon époux. On en viendrait presque à le plaindre car certains éléments semblent malheureusement contre lui comme si s'il n'avait pas de chance. Qui dit vrai et qui ment ? Qui manipule qui ? On sait très bien que l‘accident n’en est pas un et tout le plaisir est de se faire mener ou presque par le bout du nez. Avec une intrigue et une histoire pourrait-on dire moult fois déjà exploitées (une riche épouse, un amant, un couple qui bat de l’aile, un beau-père qui régente tout et une voisine curieuse), Yves Ravey se joue de nous.
C’est noir et délicieusement savoureux. Alors oui, la fin est sans aucune surprise et alors? Peu importe à vrai dire car tout l’intérêt ce livre est dans l’écriture épurée au cordeau et dans l'ambiance installée. Même si tout semble couru d'avance, l’auteur laisse planer des doutes, il instaure savamment une tension et glisse ici et là des pics d’humour noir voire décalés. Ce roman se lit comme un page-tuner où l'on savoure la minutie, la précision de l'écriture avec le sourire aux lèvres. Une petite friandise dévorée qui m’a beaucoup fait penser à Viviane Elisabeth Fauville de Julia Deck .
http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2019/04/pas-dupe-dyves-ravey.html
Ce roman commence par une scène d'accident, la voiture de Tipi est au fond du ravin, du haut de la route son mari Salvatore Meyer et son amant Kowalski observent la scène. Partie au volant de sa voiture seule et ivre à cinq heures du matin, Tipi était une femme qui aimait rouler vite au volant de son bolide.
Un inspecteur aux airs de Colombo mène l'enquête car des indices l'empêchent de clore l'affaire... Le couple formé par Salvatore et Tipi apparaît bien étrange au fur et à mesure que le policier fait émerger des détails grâce aux éléments recueillis auprès du beau père de Salvatore qui vit avec eux. Une voisine Gladys bien curieuse et bavarde se mêle aussi de l'affaire.
Yves Ravey écrit des romans noirs très courts. Ils ne comportent ni violence ni de sang ni même aucune analyse psychologie. L'auteur nous plonge dans une atmosphère lourde, voire angoissante, laissant le narrateur suspect face à un policier nonchalant jusqu'à ce que tout s'éclaire à la fin, on comprend alors qui a été dupe. Le scénario est bien mené mais la chute m'a beaucoup moins surprise que je ne l'espérais. Dommage...
Entre polar et roman d’atmosphère, Yves Ravey nous plonge à nouveau dans un livre qui ne se lâche pas.
Les États-Unis en toile de fond, (Santa Clarita, une ‘edge city’ au nord de Los Angeles), une belle femme (dans le style ‘grande blonde’ d’Echenoz) est retrouvée morte dans un accident de voiture (belle berline intérieur cuir sur mesure). Un flic collant comme peut l’être l’inspecteur Colombo, détecte le crime.
« Passant son mouchoir sur le galon intérieur de son chapeau, il mesurait du regard la distance entre les deux virages. Peut-être a-t-il réfléchi… madame Meyer n’était tout simplement pas en état de conduire… »
Des suspects : un mari amoureux et soumis ; une épouse volage ; un beau-père infect ; un amant ambigu ; une voisine inquiétante.
L’auteur aime les belles façades et surtout les fêlures qu’elles peuvent cacher…
Les informations sont données au fil des situations tendant l’intrigue avec un texte qui monte en puissance dans une enquête gluante et des discours indirects.
Y. Ravey ne décrit pas le physique de ses personnages invitant ainsi le lecteur à le rejoindre dans son imaginaire. Son écriture talentueuse sait rendre une atmosphère oppressante avec des mots simples dans de courtes phrases et brefs paragraphes ce qui donne un rythme de lecture rapide.
Il vous accroche dès la première phrase :
« J’ai revu Kowalzki au bord du précipice, le jour où la voiture de Tippi est sortie de la route. »
Et, il vous fait tourner les pages à grande vitesse avec la même puissance que cette voiture qui n’a pas freiné :
« L’inspecteur m’a gentiment tiré par la manche, pour me guider sur quelques mètres, en direction du précipice. Il s’est penché devant une trace de freinage : Vous voyez, monsieur Meyer, mes hommes ont vérifié. Les empreintes de pneu ne sont pas celles de la voiture de votre épouse. Tout ce que nous pouvons constater, c’est qu’elle roulait à grande vitesse. Mais ce qui me surprend… elle n’a même pas freiné, du moins je ne vois aucune trace… c’est bizarre, vous ne trouvez pas ? »
Et on veut connaître la fin. Oh oui…ça, on veut savoir comment cette histoire va se terminer !
Quel talent !
Je me suis rendue à une des dédicaces d’Yves Ravey, curieuse de découvrir l’écrivain qui tient cette plume talentueuse. Aussi surprenant soit-il, j’ai rencontré un homme simple, doux, appliqué, attentif, réceptif, généreux dans ses réponses aux nombreuses questions du libraire et des lecteurs, et il m’a semblé d’une grande sensibilité, un peu à l’image de Salvatore Meyer, le « je » de « Pas dupe »… Une belle découverte !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...