C’est du grand Thilliez ! Les 660 pages de la version poche se dévorent toutes seules. Dans ce nouvel opus, nous commençons par faire la connaissance d’Amandine, une microbiologiste qui, avec son équipe de l’Institut Pasteur, est confrontée à un problème de taille : les cadavres de cygnes...
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C’est du grand Thilliez ! Les 660 pages de la version poche se dévorent toutes seules. Dans ce nouvel opus, nous commençons par faire la connaissance d’Amandine, une microbiologiste qui, avec son équipe de l’Institut Pasteur, est confrontée à un problème de taille : les cadavres de cygnes retrouvés dans une réserve ornithologique et pour lesquels ils ont été appelés en renfort pourraient avoir un lien avec une grippe jusque là inconnue. De leur côté, Sharko et ses collègues se retrouvent avec un cadavre sur les bras et un sac contenant des ossements : leur enquête va les mener au plus profond des ténèbres, au sens propre – les égouts de Paris – comme au sens figuré, avec une incursion dans le dark web et la présence de l’« Homme en noir » déjà évoqué dans Angor. Lorsque les chemins d’Amandine et de Sharko vont se croiser, il se pourrait qu’il soit déjà trop tard…
Le plaisir de lire les romans de Franck Thilliez est toujours intact, je regrette simplement d’avoir peut-être un peu trop attendu entre ma lecture d’Angor et cette suite. Je vais tâcher de lire Sharko sans attendre des mois et des mois… Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce roman : l’investissement de l’auteur et la clarté de son propos. Lire Pandemia après 2020, c’est quand même quelque chose ! C’est extrêmement précis et fouillé. Le mécanisme de diffusion d’un virus et les conséquences physiologiques et psychologiques sur la population sont parfaitement expliqués et c’en est même troublant tant cela fait écho, par anticipation, à la situation que nous avons connue. On ne peut que saluer le sérieux avec lequel Franck Thilliez prépare ses romans : c’est, à mon sens, un gage de qualité. J’ai également beaucoup apprécié le personnage d’Amandine, ou plutôt la relation qu’elle entretient avec son époux, Phong. Il y a un lien très fort entre eux et en même temps quelque chose de très anxiogène, en raison de l’état de santé de Phong et des conditions dans lesquelles ils vivent… Je vous laisse découvrir cela... J’ai aimé la noirceur du roman, et notamment cette scène dans les égouts de Paris qui marque un tournant pour toute l’équipe du quai des Orfèvres. Une scène aussi cinématographique qu’horrifique. Si je devais cependant apporter un bémol à cet avis très positif, je dirais que la fin, très rythmée au demeurant, est peut-être légèrement expédiée : il y a un twist franchement déstabilisant et palpitant mais, finalement, tout est bien qui finit bien, en gros. Dans tous les cas, on en redemande !