Allons à leur rencontre !
Celle qui raconte cette histoire, c'est sa fille, Constance. Le père, c'est Jacques, jeune professeur d'italien passionné, qui aime l'opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu'il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l'effervescence parisienne, c'est la force d'être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l'une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d'hommes.
Over the Rainbow est le roman d'un amour lointain mais toujours fiévreux, l'amour d'une fille grandie qui saisit de quel bois elle est faite : du bois de la liberté, celui d'être soi contre vents et marées.
Allons à leur rencontre !
Récompensée pour "Over the rainbow", la romancière vous dévoile ses lectures incontournables
Les votes du jury et des internautes se sont portés sur "Over the rainbow", Flammarion
C'est maintenant à vous de voter pour votre livre préféré
Il est mort du SIDA, il était homosexuel et c'était son père.
D'une plume délicate avec des chapitres très courts, Constance Joly nous raconte la vie de cet homme, son secret, sa paternité affectueuse, ses amours enfin avoués et puis cette saloperie de maladie.
Nous sommes dans les années 80/début 90 ; en plus de la souffrance, de la douleur, il y a la honte et l'inavouable.
Il y aussi finalement beaucoup de tolérance dans cette famille qui a permis à une petite fille d'aimer son père.
Ce livre est également un remerciement à une mère qui surmontera son chagrin et qui sera toujours présente auprès de sa fille et du père de celle-ci.
Un récit qui rend hommage à un père lumineux.
“Over the rainbow” est un livre véritablement touchant. On a souvent l’impression que ce terme est utilisé à tort et à travers pour qualifier tout et n’importe quoi. Pourtant c’est précisément le mot qui m’est tout naturellement venu à l’esprit une fois ma lecture terminée. Constance Joly se livre ici à un magnifique exercice que de faire revivre, le temps d’un livre, ce père qu’elle a perdu il y a plusieurs années. Elle parvient à se projeter, et à nous projeter par la même occasion, dans sa tête pour prendre conscience de son attrait pour les hommes, de sa décision de quitter femme et fille pour, comme elle le dit, « vivre entier » puis affronter la maladie. L’ensemble est superbement écrit, tout en délicatesse et sans excès. Malgré le recul et les années, on sent ce père encore bien présent, entre souvenirs, regrets bien sûr mais surtout un amour qui irradie de chaque page. Un livre lumineux.
L’auteur et narratrice raconte l’histoire de son père, Jacques, qui, à trente-sept ans, décide d’arrêter de mentir et de se mentir, et d’enfin s’autoriser à aimer les hommes. On est alors en 1976, quand l’homosexualité est encore un délit passible d’emprisonnement. L’enfant qu’est Constance se partage, sans vraiment comprendre, entre une mère qu’elle voit peu à peu s’enfoncer dans la dépression, et un père qui a emménagé avec un certain Ivan. Mais en 1981 se révèlent les premiers cas de sida en France. Jacques cache jusqu’au bout sa maladie, et ce n’est que peu avant sa mort, en 1991, que Constance, alors âgée d’une vingtaine d’années, apprend la vérité.
La plus extrême délicatesse imprègne les pages de ce récit, où la femme désormais quinquagénaire se retourne sur l’enfant, puis la jeune femme qu’elle fut, et retrace, à la lumière de sa maturité d’aujourd’hui, tout ce qu’elle avait alors observé sans vraiment le saisir, trop jeune, puis trop occupée à s’affirmer en adulte. Alors qu’elle exhume avec pudeur l’inaltérable affection entre ses parents, les souffrances de sa mère, et le terrible prix payé par son père dans sa révélation à lui-même, l’auteur fait de son livre un chant d’amour filial, d’autant plus touchant qu’il prend la saveur douce-amère du temps passé, et se colore de l’ineffable regret de n’avoir su s’exprimer du vivant des intéressés.
Adressé au père disparu, le roman est donc une lettre d’amour écrite comme un pont sur la mort et la séparation. La douceur et la poésie du texte dessinent un portrait magnifique, qui semble vouloir s’inscrire en contrepoids de la souffrance : celle de la condamnation publique et de l’exclusion sociale, du rejet d’une partie de la famille, de la peur des conséquences professionnelles, et enfin, de la maladie d’autant plus douloureuse et terrible, qu’alors infamante et taboue, elle est subie dans le silence et dans la solitude. Les dommages et les mots blessants n’ont épargné, d’ailleurs, ni Constance, ni sa mère Lucie. Mais soigneusement contenue et comme transcendée, la douleur dans ces pages arrondit ses angles, contournant pathos et colère, et aussi, peut-être, la laideur et la crudité de la vérité nue. Comme si, pour s’accepter et se faire accepter, elle avait toujours besoin d’un filtre, ici celui d’une certaine légèreté, tout en délicatesse et en joliesse.
Ce livre pudique et élégant s’avère infiniment touchant, tant il exprime de tendresse, mais aussi de regret et de culpabilité de ne trouver les mots que tardivement, dans une adresse posthume condamnant l’auteur à combler par l’imagination les grosses mailles de ses souvenirs. Hanté par le manque et la volonté de conjurer l’oubli, ce texte est également un témoignage précieux, de ceux qui peuvent contribuer à l’évolution des mentalités.
Over the rainbow est l’histoire bouleversante de Constance Joly ou plus exactement celle de son papa. Dans ce roman autobiographique, l’auteure rend un merveilleux hommage à son père à travers le récit de leurs souvenirs, depuis les années 60 jusqu’à ce la mort de son père. Constance Joly raconte son père dans les moindres détails, comme si elle l’incarnait le temps d’un roman. On y découvre un homme qui a passé 37 ans de sa vie à taire son homosexualité, 37 ans à essayer d'être heureux. En 1968, il décide de vivre ouvertement son amour avec Ivan. A cette époque l’homosexualité est encore répertoriée comme une maladie mentale. On découvre la révolution sexuelle des années 70, les défilés de « rainbow flags » et les émeutes de San Francisco dans les années 80. A l’approche des années 90, l’histoire bascule dans les années sida. Le sida, c’est le deuxième secret de Jacques…un secret qui l’emportera. Ce texte poignant, une magnifique déclaration d'amour d’une fille à son père.
Que dire qui n'a déjà été dit sur ce magnifique roman?
Une ode au père, une déclaration d'amour d'une fille envers son père. Son père homosexuel, malade du sida dans les années 90, quand cette maladie était encore considérée comme honteuse et que l'on n'osait pas en parler.
Curieusement, malgré le sujet difficile, Constance Joly en a fait un roman d'une grande poésie, très touchant et tellement attachant.
Une pépite qui a amplement mérité le prix Orange
Tout d'abord un grand merci aux éditions Flammarion et à la fondation Orange pour m'avoir offert ce très bel hommage, vainqueur du prix orange du livre 2021 lors de la soirée de remise.
J'ai été happée par cet hommage d'une fille à son père mort d'une maladie considérée comme honteuse de longues années durant.
A travers ce livre autobiographique, Constance Joly nous raconte cet amour qui la liait fortement à son père. Ce père, professeur d'italien, passionné par les arts, qui avant de s'accepter et vivre pleinement ce qu'il était, a tout fait pour être dans la "norme", lui permettant d'avoir une fille avec qui il a tissé de très forts liens d'amour. Cette fille qui a accepté le changement de vie de son père sans rejet, sans jugement et qui aura une constance dans l'affection qu'elle lui porte et ce jusqu'au moment où la maladie emportera son père. Et même si avec l'entrée dans l'adolescence, Constance va quelque peu délaisser son père pour vivre sa vie, leur relation restera toujours très fusionnelle et intense.
Ce livre est un hommage poignant de l'auteur à ce père qui a su vivre son homosexualité au grand jour sans sacrifier l'amour de sa fille. Il montre aussi l'évolution de la société qui commence à accepter l'autre dans sa différence.
J'ai beaucoup aimé cet ouvrage qui remet les choses en place notamment le fait de ne pas se laisser aspirer par sa vie et savoir toujours laisser de la place à ceux qu'on aime.
C'est un très beau livre que je recommande.
https://quandsylit.over-blog.com/2021/11/over-the-rainbow-constance-joly.html
En recevant Justine la grande amie de ses seize ans venue voir son bébé, Constance ne se doutait pas que cette visite déboucherait sur un livre. En fait, c’est lorsqu’elle est sur le point de s’en aller que Justine veut prendre des nouvelles de son père, puis se souvient qu’il est décédé, « le dasse, c’est ça ? », « Oui, c’est ça, je me souviens : il fait partie des vieux homos qui sont morts les premiers. » La honte et le chagrin qui avaient alors ravagé Constance se sont changés en nécessité, celle de remonter le cours de la vie de son père et d’écrire son histoire.
Le titre fait référence à une célèbre chanson Over the rainbow, Par delà l’arc en ciel, une chanson qui a été le déclencheur de la révolution homosexuelle et de la Gay Pride dans les émeutes de Stonewall, l’arc-en-ciel étant le signe de la communauté LGBT.
Cette histoire est une déclaration, un cri d’amour d’une enfant à son père et cette enfant est la narratrice.
Les parents de Constance Joly, Jacques et Lucie forment un beau couple, amoureux d’art, de musique, et de littérature italienne qu’ils enseignent tous les deux. Ils ont quitté Nice pour s’installer à Paris en 1968 pour se mêler à l’effervescence parisienne. De leur union naît Constance.
Jacques tait quelque chose qu’il ne veut pas voir, qu’il tente d’ignorer, mais, quelques années plus tard, à l’âge de 37 ans, il va faire son coming-out, cesser de se mentir et enfin se laisser aller à son désir pour les hommes. Il quitte sa femme Lucie qu’il aime pourtant pour s’installer avec Ivan. Constance ne comprend pas tout de suite ce qui se passe mais voit alors sa mère tomber en dépression.
Elle est sans doute, l’une des premières enfants en France à avoir été élevée par un couple gay et le récit qu’elle livre de la vie de son père avec Ivan puis, avec Sören se révèle extrêmement intéressant.
Puis viendra la terrible constatation de séropositivité et rapidement les dernières années de vie, jusqu’à son décès en 1992.
L’auteure fait le portrait intime de ses liens familiaux avec délicatesse, beaucoup de justesse, de finesse et de pudeur, peut-être parfois avec un peu de distance.
Ce roman remet en mémoire ces années 60-70 où l’homosexualité était taboue, rappelle les ravages causés par le Sida, le rejet de ceux qui en étaient atteints, le formidable travail d’ACT’UP qui a permis d’alerter les médias sur cette épidémie meurtrière, avec notamment cette intervention sur le parvis de Notre-Dame.
Avec des chapitres courts et une écriture sobre qui fait mouche où la poésie parfois s’invite, l’écrivaine nous confie son admiration pour ce père qui a eu le courage d’assumer sa différence et son besoin de le faire partager : « J’écris pour ne pas tourner la page. J’écris pour inverser le cours du temps. J’écris pour ne pas te perdre pour toujours. J’écris pour rester ton enfant. »
Lauréate du 13ème Prix Orange du Livre avec Over the Rainbow, Constance Joly signe un roman autobiographique émouvant, très intime qui, néanmoins se révèle d’une portée universelle et ne peut qu’inciter à être soi et à vivre pleinement sa vie.
Un grand merci à Lecteurs.com et à la Fondation Orange pour m’avoir permis de lire ce roman ô combien touchant et délicat !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Avec des chapîtres courts, un phrasé fluide mais aussi poétique, l'auteure nous offre ici un texte délicat et bouleversant.
Elle revient sur cette histoire qui est la sienne, celle d'une fille dont le père se révèle être homosexuel. Celle d'une fille dont le père mourra du Sida.
C'est à lui qu'elle s'adresse tout au long de ces pages, revisitant les épisodes de sa vie.
Le couple merveilleux formé avec sa mère, la paternité, le moment d'acceptation de soi et de ses désirs, la liberté d'aimer qui il veut.
Elle revisite son propre lien à ce père un peu fantasque, ce qui nouait leur complicité.
Et puis la maladie et la mort, ravageuses. La colère, la culpabilité, la douleur, et les souvenirs...
J'ai été extrêmement touchée par cette lecture, authentique et pudique.
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