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Quelle responsabilité a-t-on lorsqu'on est à la veille de créer l'arme la plus destructrice de l'histoire de l'humanité ? Comment peut-on aimer deux femmes à la fois ? Ces questions, bien qu'éloignées l'une de l'autre, alternent dans l'esprit de Julius Robert Oppenheimer, qui recule loin dans les siècles passés, alors qu'il chevauche parmi les rosiers acérés des montagnes entourant les laboratoires secrets de Los Alamos, au Nouveau-Mexique. Toute sa vie est rattachée à ces sommets rocheux : ses premières évasions d'adolescent souffreteux, ses aventures amoureuses, ses lectures de textes hindouistes - la Bhagavad-gita -, jusqu'à ce tour de force que fut la mise au point de la première bombe atomique.
Oppenheimer offre une plongée méditative dans l'intériorité d'un des pionniers de la physique nucléaire, l'un des derniers érudits polyvalents du monde occidental, un Léonard de Vinci au regard perçant et charismatique.
Digne d’un génie évident, « Oppenheimer » est si beau qu’il se lit en hommage à la gravité des sages, au ralenti. A l’instar d’un escompte hyperbolique du futur. L’écriture entonne la puissance dans un rythme qui soulève les teneurs essentielles, relevées. Retenir cette magnificence jusqu’au crépuscule, et pour l’après. Son pouvoir est un don. Et l’on pressent Aaron Tucker en maître d’une véritable littérature dans son summum. Avant de pénétrer au cœur de ce récit, prendre le temps de s’arrêter aux entrelacs des virgules, points, aube verbale et enchantement. « Oppenheimer » est cela. Racines qui résistent. Pages qui défient le vent. Julius Robert Oppenheimer est un scientifique de renom, que l’on associe d’emblée à la bombe atomique. Cet homme olympien qui gravite à cheval dans les montagnes de Los Alamos au Nouveau-Mexique s’épanche sur sa vie et fait le bilan de ses jours. La nostalgie rayonne. Alliage d’un homme manichéen, ivre d’amour et d’essences. Le fil d’Ariane de sa vie frémit. L’ivresse des espaces est diapason, rappel et prière. Le majeur n’a pas le vertige. « Toutes les personnes de sa vie sont rattachées à ces montagnes d’une façon ou d’une autre. » « Son esprit est constitué de ces corps, avec les dates, et les années. » Tourmenté, romantique, endurant, cornélien aussi, au charisme fou, Julius Robert Oppenheimer est en prisme avec la physique nucléaire. A contrario, les textes hindouistes sont pour Opje la sémantique d’une survivance. Le Nouveau-Mexique est un vautour, l’emblème du « Gadjet » Destruction. L’irrévocable est là. Oppenheimer doute, recule, dévoré par le spectre de la bombe atomique, les Sciences, dualité, sueur collée au front. « Je prie pour ça se limite aux tests. Qu’on en prouve la faisabilité, mais que personne n’ose l’utiliser ajouta Bohr. » Cet homme des Philosophies ésotériques arrime ses pensées à l’enjeu des Mathématiques. « Krishna » tisse les symboles. Opje forge l’Histoire du monde à venir. Son éthique est déontologie. Ses convictions sont d’altérité et de devoir. Oppenheimer est un alchimiste. La profonde humanité de Julius Robert Oppenheimer est l’exemplarité. Les Savoirs s’allient dans ce cartésien libérateur. L’issue est là, le lâcher-prise aussi. « Oppenheimer » « est une réussite absolue. Le culte qui dépasse les cimes d’une aura. Aaron Tucker est visionnaire et un conteur hors pair. Ecoutez les voix de ce grand livre. Vous me direz. Traduit avec brio de l’anglais par Rachel Martinez. Publié par les majeures Editions La Peuplade.
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