1993, sortie en salles de "Jurassic Park" et traumatisme total pour la jeune Marion Montaigne, alors âgée de 13 ans. De cette fascination pour ces terribles reptiles d'un âge oublié va naître une obsession pour les fossiles, la science en général et le dessin anatomique... ainsi que quelques angoisses existentielles. Alors pour exorciser ses démons, rien de tel que la méthode Montaigne : recherches à fond dans les livres et les musées, humour décapant et interrogations bien senties. Une plongée dans la paléontologie, l'histoire des sciences et finalement, l'histoire de l'Histoire.
Je suis un converti à l'humour de Marion Montaigne.
Tu pourras moins bête et son Professeur Moustache a pour moi révolutionné les pastilles "scientificomiques" à la télé. Un peu moins convaincu par la version bd / blog moins dynamique et moins percutante.
Thomas Pesquet est devenu une idole nationale, adoubé de tous (bô-gosse), et sa présentation au travers de "Dans la combi de Thomas Pesquet" n'a fait que renforcer mon intérêt pour lui. J'ai oscillé entre barres de rire et roulades au sol...
Autant dire que j'approchais cette nouvelle lecture avec beaucoup d'attentes. La période n'est pas propice à la rigolade avec les dernières élections, et c'est bon de rire parfois (c'est bon de rire Ha Ha...). Et malheureusement - seum.
Je ne peux pas nier que Marion Montaigne manie les cordes de l'humour avec maestria. Mais le sujet choisi (la paléontologie) était peut-être complexe à traiter. Un côté un peu brouillon, barbant parfois (j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises, faire des pauses) et tellement pointu que j'en ressors en ayant retenu qu'une faible part de la substantifique moëlle offerte.
Je vais devoir trouver autre chose. Peut-être revenir aux valeurs sûres. Un vieux Monty Python bien senti. Ça va le faire.
1993, cette adolescente qui revoit pour la cinquième fois Jurassic Park s'appelle Marion Montaigne. Et voir des films au ciné la fait réfléchir un peu... beaucoup !Plus tard elle réalise que ces films et la réalité scientifique, ça fait souvent deux ! De là naît le désir de se documenter à fond dès qu'un sujet l'intéresse.... et de tout raconter en BD !
"Nos mondes perdus" est un nouvel album de vulgarisation scientifique à la sauce Montaigne. Une sauce qui s'appuie sur un boulot sérieux et très documenté et sur des petits dessins où la caricature et le gag font contrepoint. L'opposition est parfois déroutante mais elle permet aussi d'alléger le propos.
La paléontologie, les fossiles, les sciences naturelles, la géologie, l'auteure livre un récit très personnel tout en gardant sa visée pédagogique. Lecture dense, riche, "Nos mondes perdus" se digère lentement, entre rigueur historique et clins d'oeil drôlissimes.
Pour être honnête, c'est ma toute première lecture d'un album de Marion Montaigne. Et je dois dire que j'ai apprécié sa façon de mettre à mal ses propres angoisses (et les nôtres) par rapport à l'avenir de l'humain dans un déluge de gags tout en cherchant à nous faire réfléchir...
1993. La jeune Marion se rend au ciné voir Jurassic Park. Enfoncée ans son fauteuil, elle vibre de trouille et de fascination devant le grand T- rex. Naît ce jour une véritable passion pour les fossiles et un certain nombre d'angoisses existentielles...
Afin de comprendre le pourquoi du comment de l'anéantissement de ces monstres du Crétacé et de leur succès phénoménal 65 millions d'année après leur disparition (tragique), Marion se penche sur le début de la paléontologie. De ses débuts à aujourd'hui, elle remonte le fil de l'histoire pour un voyage passionnant à la rencontre de passionnés, parfois un peu borderline !
Quel talent !
Encore une fois, l’autrice parvient à conjuguer un humour férocement intelligent et ravageur avec une précision scientifique admirable. Véritable vulgarisatrice scientifique, elle présente dans cette BD les résultats d'une recherche pointilleuse qu'elle met à la portée de la lectrice lambda que je suis (la zone de mon cerveau dévolue à la science est extrêmement peu développée).
Le contenu est donc dense, aussi faut-il prendre le temps de savourer le livre. Chapitrée, la BD permet de s'arrêter, revenir et poursuivre. Marion Montaigne a dû être prof dans une autre vie, tant son texte est pédagogiquement ludique ! J'ai tant ri !
Pour la première fois, elle distille au fil du texte des éléments plus personnels, faisant écho à ses angoisses. Certaines digressions ou allers-retours dans le texte sont parfois un peu difficiles à suivre et peuvent donner à l'ensemble un côté un peu brouillon. Mais je suis toujours retombée sur mes pattes.
Quant au dessin, j'ai pu lire ci et là que le trait ne serait pas joli, que le chien aurait l'air d'un cochon. Que nenni. Si vous la lisez et que vous vos attardez sur certaines planches anatomiques, vous comprendrez que ce trait est un choix d'illustration. Un choix bienvenu qui fait entièrement partie de l'humour ravageur de cette BD.
Bilan :
Excellente BD de cette autrice (encore une fois). Si vous ne connaissez pas Marion Montaigne, foncez. Toutes ses Bds sont aussi édifiantes que drôle. Du génie !
En effet ! La fameuse corne du nez... Alors déjà, en fait, vous n'en avez pas qu'une mais deux ! Et c'est pas des cornes, en fait... ce sont des pouces ! Ha ha déso, on s'était un peu plantés !
Vous aimez les dinosaures ?
Pour moi, Jurassic Park est dans le haut de ma liste des traumatismes de l’enfance : avec une copine, nous étions obligées de cacher le gobelet du film qu'elle avait eu dans un célèbre fast-food, pour dormir la nuit, et il y avait tellement d’affiches dans les cinémas, que l’odeur des pop-corn est pour moi à jamais celle des dinosaures (et personne n’a jamais prouvé le contraire). Enfin bref… Si ces géants de la préhistoire nous paraissent aujourd’hui plutôt familiers, leur existence n’est devenue une évidence que de façon assez récente dans l’histoire de l’humanité. Alors imaginez un peu la tête de nos ancêtres lorsqu’ils tombaient sur un os immense en pleine campagne. Les explications n’étaient pas toujours simples à trouver, surtout quand Dieu s’en mêlait. Comment accepter que des espèces puissent disparaître si Dieu ne se trompe jamais ? Et comment être certains que nous-même ne risquions pas, comme eux, de nous éteindre à jamais ?
Le sujet est vaste, mais en le traitant grâce à une bibliographie plus que fournie et beaucoup d’humour, Marion Montaigne nous dissèque l’histoire des fossiles et l’arrivée des dinosaures dans la culture populaire, et autant vous dire que disséquer, elle aime ça ! Quel plaisir d’apprendre tant de choses en rigolant ! Une fois commencé, je n’ai pas réussi à m’arrêter (et pourtant, c’est dense).
Une BD qui ne calmera peut-être pas nos angoisses de fin de l’humanité, mais qui se montre aussi drôle qu’instructive.
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