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Nature et humanité ; le problème anthropologique dans l'oeuvre de Merleau-Ponty

Couverture du livre « Nature et humanité ; le problème anthropologique dans l'oeuvre de Merleau-Ponty » de Etienne Bimbenet aux éditions Vrin
  • Date de parution :
  • Editeur : Vrin
  • EAN : 9782711616619
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Peut-on aujourd'hui, en dépit d'une mort indéfiniment annoncée, construire un discours rationnel sur l'homme ? Peut-on faire de notre humanité, de notre rapport à la vie, de nos origines, le thème d'un authentique étonnement philosophique ? A cette question, l'oeuvre de Merleau-Ponty répond par... Voir plus

Peut-on aujourd'hui, en dépit d'une mort indéfiniment annoncée, construire un discours rationnel sur l'homme ? Peut-on faire de notre humanité, de notre rapport à la vie, de nos origines, le thème d'un authentique étonnement philosophique ? A cette question, l'oeuvre de Merleau-Ponty répond par un déplacement décisif du regard.
C'est moins de l'homme dont il s'agit, que de la nature qui fait l'homme : la question anthropologique le cède à une philosophie de la nature, seule capable de restituer à notre humanité ce qui lui revient en propre. D'où le paradoxe d'une humanité sans l'homme, rendue à l'efficace de ses pouvoirs naturels ; d'où l'étrange figure d'un être par principe imminent, ramené aux conditions naturelles de son surgissement.
Mais le phénomène humain est une seconde fois suspendu, en direction d'une problématisation de type ontologique vouée à redéfinir l'ensemble des catégories du discours philosophique. Cette réforme de notre entendement ne laisse indemne aucune des sciences humaines que Merleau-Ponty aborde - psychologie de la forme, psychologie de l'enfant, psychanalyse, sociologie, linguistique. Chacune de ces sciences, aiguisée par un travail épistémologique austère et enrôlée dans un véritable questionnement ontologique, éclaire bien des phénomènes qu'une anthropologie dogmatique aurait laissés dans l'ombre.
C'est comme s'il fallait cesser de parler de l'homme pour en bien parler : deux fois décentré, le voici rendu à lui-même sous une forme désormais concrète. La mort de l'homme, débarrassée de ses ressentiments distributionnaliste et réductionniste, apparaît comme le revers négatif d'une réflexion anthropologique rigoureuse, consciente des bouleversements théoriques qu'elle engage.

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