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Un rapide pincement des lèvres rouge vif aurait indiqué à une personne moins naïve que Mary que sa présence n'était pas vraiment souhaitée. Mais sa proposition fut acceptée, et, en chemin, elle apprit que Caro faisait ses études à l'École des beaux-arts et habitait à la Cité universitaire. Après deux bises à la française, que les Américains appellent air kisses et qui n'engagent à rien, Mary suivit des yeux sa nouvelle connaissance, qui emprunta l'avenue Foch après lui avoir fait un petit signe faussement désinvolte. Quelques instants plus tard, Caro envoyait sur son portable le message suivant à une adresse cryptée : « Le cabillaud sera une rascasse. Veronica. » Avec Meurtre chez tante Léonie, Estelle Monbrun a inauguré la collection « Chemins Nocturnes » aux Éditions Viviane Hamy. D'autres « meurtres » suivront. On la compare souvent à David Lodge et à Agatha Christie : « L'auteur emprunte au premier des références sarcastiques sur le milieu universitaire, représenté avec un humour impitoyable, mais aussi attendri. À la seconde, son art de la narration, des fausses pistes, des coups de théâtre. » René de Ceccatty, Le Monde. Vous voilà prévenus. Le dessin de la couverture a été réalisé par Stéphane Heuet.
En Dordogne, à Saint-Michel-de-Montaigne, les touristes adorent visiter la tour et la célèbre librairie du château de Montaigne. Olivier, un étudiant spécialiste de l’auteur fait le guide pendant ses vacances. Un matin, il découvre le corps inanimé d’un jeune homme au pied de la tour.
Sur l’Ile d’Oléron, Mary, une étudiante américaine assistante de Michel Lespignac est aussi la baby-sitter des petites filles de ce grand spécialiste de Montaigne. Sur la plage, elle retrouve Caro, une jeune fille rencontrée lors de son arrivée à Paris… Un instant d’attention, et les petites filles ont disparu…
Le commissaire Foucheroux vient de prendre sa retraite et n’a pas encore trouvé son rythme. Lorsqu’on l’appelle à la rescousse pour résoudre cette affaire d’enlèvement qui s’avère plus complexe que prévu, il est ravi de seconder son ancienne assistante, la commissaire Leila Djemani. Ils doivent être efficaces et très discrets, eu égard au statut de Lespignac. Ce dernier doit très prochainement faire paraitre une bombe qui va secouer le milieu littéraire et les aficionados de Montaigne.
De l’enlèvement aux découvertes sur les personnalités et le passé des différents protagonistes, faux-semblants, trahison, envie, jalousie, désir de vengeance, filiation et généalogie, de nombreux thèmes vont être adroitement abordés par Estelle Monbrun. L’intrigue est parfois embrouillée et semble traitée avec légèreté, trop fin de siècle peut-être (mais où est passée la police scientifique ?) Sans doute parce que nous avons affaire à des littéraires purs et durs ! Par contre l’humour et les références littéraires sont constamment présents dans ce polar rocambolesque qui plonge le lecteur dans l’histoire des lieux et de l’écrivain. Malgré tout, ce thriller plus littéraire que noir se laisse lire fort agréablement.
Il est très rare que je ne prenne aucun plaisir à la lecture d'un roman.
Si ce n'est pour l'intrigue, l'humour des personnages, la qualité de l'écriture, il y a toujours un petit quelque chose qui 'sauve' une mauvaise impression générale ...
Cela n'a pas été le cas pour ce Meurtre à Montaigne qui m'a ennuyée me faisant rencontrer des personnages bavards, imbus d'eux mêmes et vaguement prétentieux, un peu fades et dans relief !
Bref, la vengeance à long terme qui servait de ressort à l'intrigue était quant à elle totalement alambiquée ...
J'aime beaucoup la collection 'Chemins nocturnes' de Viviane Hamy, je me suis déjà régalée de nombreux romans parus dans cette collection, et j'attendais beaucoup de celui-ci estampillé "25 ans de découvertes et de frissons"
Quant à l'hommage à Montaigne évoqué dans le titre du roman, c'était plus une incantation qu'un hommage aux textes de cet auteur ...
Bref ... j'ai été déçue
Je remercie cependant la Fondation Orange et les éditions Viviane Hamy, pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de ma participation aux Explorateurs du Polar
Tout commence par la découverte d'un corps inanimé au pied de la célèbre tour Montaigne : meurtre ou suicide ? Puis s'ensuivent l'enlèvement de deux fillettes, une multitude de personnages troubles dont on découvre les liens au fil des pages, le tout gravitant autour de la demeure et de l'oeuvre, réelle ou présumée de Montaigne, illustre personnage dont je n'avais guère entendu parler depuis mes années lycée. Un rythme bien soutenu, des rebondissements captivants, même si on a un peu de mal à entrer dans le scénario en raison du nombre de personnages impliqués. Dommage que je n'aie découvert la liste des personnages (qui fait penser à un scénario théâtral) qu'en fin de lecture, elle aurait été bien utile au début du roman pour se familiariser avec les protagonistes. Quoi qu'il en soit, c'est une lecture agréable ponctuée de citations littéraires, un polar qui tient ses promesses.
Roman lu dans le cadre des Explorateurs du Polar. En Dordogne, deux enfants disparaissent. Un mois avant, un étudiant en art est poussé dans le vide depuis la tour ronde qui abrite la librairie où Montaigne aimait écrire, penser et se reposer… Est-ce un accident ? Un meurtre ? Ces deux affaires sont-elles liées ? Le commissaire Foucheroux, à la retraite, est rapidement contacté par la commissaire Leila Djemani. En effet, Michel Lespignac, un homme puissant, veut que l'affaire soit prise en charge par Foucheroux en toute discrétion.
J’aurais vraiment adoré aimer ce roman mais j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans et suis, au final, restée sur ma faim. Habituellement, j’apprécie les polars mêlant intrigue et érudition. Néanmoins, l’intrigue autour du manuscrit de Montaigne est assez superficielle et aurait mérité, selon moi, d’être davantage développée. De plus, les personnages, très nombreux, sont trop caricaturaux et leurs motivations, peu profondes, m’ont paru décalées par rapport à leurs crimes et à leurs actions. L’intrigue est prévisible et, par moment, tirée par les cheveux.
C’est dommage car il y a des points positifs à ce roman. L’humour est appréciable et les informations sur Montaigne sont intéressantes. La lecture est agréable, car Estelle Monbrun, professeure de littérature spécialiste de l'oeuvre de Marcel Proust et Marguerite Yourcenar, a une écriture fluide et sait tenir le lecteur en haleine.
Pour conclure, je suis très mitigée quant à ce roman auquel je mets la note de 4/10. Il est sympathique mais ne m’a pas passionnée et ne me laissera pas un grand souvenir. Je remercie, toutefois, les lecteurs.com et les éditions Viviane Hamy de me l’avoir fait découvrir. C’est toujours un plaisir de lire des auteurs que je ne connais pas.
Aimant beaucoup l'oeuvre de Montaigne mais aussi ce que l'on sait de l'homme, j'ai été tentée par la lecture de ce "polar universitaire" qui se déroule à notre époque et débute à Saint-Michel de Montaigne, dans le domaine historique de l'écrivain.
Un jeune homme est découvert inanimé (mort?) au pied de la célèbre tour où se trouve le bureau de Montaigne.
La suite aura pour cadre différents lieux et nous permettra de découvrir de très nombreux personnages: une mystérieuse Véronica, un universitaire antipathique, un inspecteur, une jeune étudiante américaine dupée...
J'ai beaucoup apprécié le rythme soutenu de l'intrigue et le microcosme universitaire décrit même si ce n'est pas un sujet des plus grand public!
Estelle Monbrun est le pseudonyme d’un professeur émérite et spécialiste de Proust et Yourcenar, ce postulat posé ne pouvait pas induire la simplicité.
C’est surement pourquoi j’ai eu quelques difficultés à entrer dans ce livre, mais ayant toute confiance dans les éditions Viviane Hamy, j’ai persévéré.
Nous sommes en Dordogne dans le fief de Montaigne, et un jeune étudiant, guide le temps des vacances, découvre Daniel Klein, défenestré. Est-ce un suicide ou un meurtre ? La malheureuse victime a échappé à la mort mais n’est pas en mesure de livrer sa version.
Quelques semaines plus tard, une étudiante américaine, arrivée pour remplacer Daniel Klein est cantonnée à de basses besognes où son savoir n’est pas employé. Un jour en servant de baby-sitter aux petites filles de Michel Lespignac, grand spécialiste de Montaigne surnommé par certains de ses détracteurs La Teigne, sur la belle île d’Oléron, est victime d’un subterfuge le temps de kidnapper les petites.
Une certaine Véronica/Caro/Caroline rôde.
Le lien entre tous ces personnages, indéniablement Michel Lespignac et ses découvertes sur Montaigne.
Ce grand spécialiste a droit à un traitement spécial, ancien diplomate, beaucoup de connaissances haut placé, il interfère pour que l’enquête soit menée par Foucheroux, quasi-retraité qui pour l’occasion va retrouver Leila Djemani son ancienne assistante.
Ce pauvre Foucheroux qui n’a rien demandé à personne se voit investi d’une double mission : l’enquête sur l’enlèvement et la surveillance de Leila car cette dernière a des relations avec l’oncle du défenestré.
Vous en ai-je assez dit pour vous tenter ?
Sachez que c’est une lecture agréable, que malgré la multiplicité des personnages vous vous y retrouvez car il y a un glossaire à la fin du livre, que cela fait penser à certaines pièces de théâtre.
Le décor est somptueux, les personnages souvent croquignolesques car ils ont l’air de vivre dans un monde qui n’est pas le même que celui de Monsieur Tout Le Monde, le décalage est souvent drôle.
Il y a un passage (pages 108-109) totalement délectable sur le monde de l’édition de polars, qui pourrait faire penser à un effet boomerang. L’auteur a-t-elle cette auto-dérision ?
Le tout arrosé d’une bonne couche d’humour pince-sans-rire qui donne lieu à de beaux quiproquos.
Mais chez ces gens-là « on ne laissait rien paraître de ses sentiments, résultat d’une éducation où le voussoiement restait de rigueur et où l’impassibilité dans l’épreuve était une seconde nature. »
J’aurais souhaité plus de développement sur Montaigne et ce lieu magique qui a vu tant de choses.
Viviane Hamy fête les 25 ans de sa collection noire, merci à eux et à Masse Critique Babelio pour cet envoi.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 avril 2019.
C'est en Dordogne, à Saint-Michel-de-Montaigne, que nous conduit cette fois-ci Estelle Monbrun, dans la fameuse tour ronde qui abrite la très célèbre librairie aux poutres blanches recouvertes de nombreuses citations grecques et latines, lieu où Montaigne aimait écrire, penser et se reposer.
Un matin de juillet, Olivier, un jeune étudiant chargé des visites guidées, arrive assez tôt afin de mettre de l'ordre dans la pièce de réception et tombe nez à nez avec … un homme inanimé gisant au pied de la fameuse tour. Accident ? Meurtre ? En tout cas, voilà l'intrigue et le suspense lancés...
Un mois après, sur l'île d'Oléron, Mary, une étudiante américaine chargée de surveiller les petits-enfants d'un dénommé Michel Lespignac, écrivain renommé se prétendant descendant de Montaigne, laisse se volatiliser les deux petites dont elle avait la garde. Encore une fois, simple accident ou bien enlèvement prémédité ? Mais par qui ? Et pour quoi ?
Le commissaire Foucheroux, en semi-retraite, est rapidement contacté par une ancienne assistante, la commissaire Leila Djemani, qui semble vouloir son aide. En effet, Michel Lespignac, ex-diplomate et ami des grands de ce monde, veut que l'affaire soit prise en charge par Foucheroux lui-même et ce, dans la plus grande discrétion.
Les deux affaires ont-elles un lien ? Peut-être bien dans la mesure où l'homme défenestré, un certain Daniel Klein, devait précisément être le secrétaire de Michel Lespignac durant l'été…
Inutile de vous dire que vous allez, le temps de cette lecture, fréquenter un bon nombre d'universitaires, spécialistes du grand Montaigne et à la fin du roman, vous n'aurez que deux envies : foncer en Périgord, si ce n'est déjà fait, pour visiter la fameuse tour et ses inscriptions, et surtout, vous replonger dans les textes de Montaigne…
Roman à l'atmosphère un peu désuète, Meurtre à Montaigne n'en est pas moins (certains diraient n'en est que plus) agréable à lire, mais j'avoue avoir eu quelques difficultés au départ à me repérer parmi les très nombreux personnages (un index est présent à la fin mais je ne l'ai découvert… qu'à la fin!)
Quelques bémols cependant : j'ai trouvé les personnages un brin caricaturaux, mais peut-être est-ce le style « Agatha Christie » qui veut ça...
Je me suis laissé prendre par l'intrigue, même si elle m'a semblé parfois un peu tirée par les cheveux, artificiellement complexe et bien peu vraisemblable… J'ai d'ailleurs été gênée par un décalage entre l'époque des faits (le XXIe) et l'impression de lire un texte qui se situerait au XXe, voire au XIXe : par exemple, lorsque les enfants sont enlevées, pas d'alerte-enlèvement, ni, du reste, indépendamment des questions de siècle, de parents angoissés par leur disparition… Seul le grand-père a l'air un peu ennuyé...
Enfin, l'oeuvre de Montaigne elle-même et les lieux qui sont les siens auraient mérité d'être davantage exploités par l'auteur : or, on a l'impression de les traverser bien rapidement sans vraiment s'y arrêter, de façon presque anecdotique, comme s'ils n'étaient qu'une toile de fond.
Une lecture agréable, mais qui n'est pas sans susciter quelques réserves, pour ce roman qui célèbre les 25 ans de la Collection Noire de chez Viviane Hamy « Chemins nocturnes » lancée par un titre d'Estelle Monbrun : Meurtre chez tante Léonie.
Mais ce n'est que mon tout petit avis… A vous de vous faire le vôtre !
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