Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Art Spiegelman, né à Stockholm en 1948, est le co-rédacteur en chef de Raw, la célèbre revue de bandes dessinées et de graphisme d'avant-garde. Son travail est paru notamment dans le New York Times, Playboy, le Village Voice... Ses dessins ont été exposés au Museum of Modern Art ainsi que dans des galeries américaines et européennes. Maus lui a valu, entre autres distinctions, une bourse Guggenheim, une nomination au National Book Critics Circle Award, un prix Pulitzer en 1992, ainsi que l'Alph-Art du festival d'Angoulême 1993. Qu'y a-t-il de commun entre une bande dessinée et la Shoah ? Zakhor !, souviens-toi, en hébreu. Cette injonction apparaît quelque 169 fois dans le texte biblique, comme si les sages réunis à Yavné, vers la fin du premier siècle, pour compiler les textes et les chroniques qui allaient composer le Livre des livres, avaient pressenti le rôle primordial dévolu à la mémoire dans le destin d'un peuple appelé à la dispersion et à l'exil. Art Spiegelman est le fils d'un des survivants des ghettos polonais. Né à Stockholm en 1948, il vit à New York et dessine des BD. Maus, son livre, est l'histoire d'une souris dont le chat a décidé d'avoir la peau. La souris est le juif, le chat le nazi. Le destin de Maus est de fuir, de fuir sans espoir l'obsession du chat qui lui donne la chasse et lui trace le chemin de la chambre à gaz. Mais Maus est également le récit d'une autre traque, celle d'un père par son fils pour lui arracher l'histoire de sa vie de juif entre 1939 et 1945 et en nourrir sa propre mémoire, se conformant ainsi à l'obligation de se souvenir. De transmettre aussi. Et avec quelle énergie ! Car de la rencontre peu naturelle de la BD et de la Shoah naît un choc. Le choc d'une forme réputée mineure pour un événement majeur. Tout comme Woody Allen a su, avec ses images en noir et blanc, nous désintoxiquer du cinéma pour mieux nous le faire voir, Art Spiegelman parvient à effacer de notre souvenir les récits un peu fatigués de la Shoah pour leur substituer un montage neuf, contemporain et fort. D'où la réussite de Maus, cette oeuvre de la première génération d'après. Grâce à l'art de Spiegelman, le destin de Maus ne cessera de nous hanter. Marek Halter
Au premier abord, les planches toutes de noir et blanc ne donnent pas très envie mais ne vous y fiez pas ! Dans ce jeu du chat et de la souris, L'auteur nous relate l'histoire de son père juif durant la seconde guerre mondiale, rescapé des camps de la mort. Une Bd indispensable ! Magnifique objet livre à offrir ou à se faire offrir
En cette année 2025 où sont célébrés les quatre-vingts ans de la libération du camp d’Auschwitz, après les romans graphiques récents qui évoquent les camps et la Shoah, tels « Adieu à Birkenau » ou « Les mémoires de la Shoah » j’ai découvert tout à fait par hasard ce roman graphique qui a reçu une bourse Guggenheim, une nomination au « National Book Circle Award », un prix « Pullitzer » en 1992 ainsi que « l’Aph-Art » du Festival d’Angoulême en 1993.
« Maus » est un récit autobiographique qui alterne deux époques : les années 1980 pendant lesquelles Art Spiegelman écrit son livre et les années 1930-1940, racontées par son père Vladek.
Lorsqu’en septembre 1939 la Pologne est envahie par les nazis, Vladek, alors petit représentant de commerce épouse Anja issue d’une riche famille. Prisonnier de guerre, il rentre néanmoins chez lui.
En 1942, commence le génocide dans les camps avec les chambres à gaz. Dans le ghetto de Sosnowiec crimes et contrôles sans raison rendent la vie de plus en plus difficile. Grâce à sa richesse et à sa ruse, Vladek réussit avec sa famille à s’en sortir jusqu’en 1944 où il est conduit à Auschwitz et Anja à Birkenau. Vladek réussit à survivre, c’est un travailleur serviable, habile, poli et résistant. Il réussit même à faire passer à Anja des petits mots qui lui redonnent espoir.
En janvier 1945, c’est la terrible « marche de la mort ». Au moment où l’Armée Rouge se rapproche du camps, les nazis emmènent les survivants vers des camps en Allemagne.
Vladek et Anja survivent aux camps d’extermination et retrouvent une vie normale, d’abord en Pologne puis en Suède et aux Etats-Unis. Mais ils sont psychologiquement détruits et Anja se suicide en 1968. Vladek, quant à lui est difficile à vivre, maniaque, avare et égocentrique. La terreur et la faim qui l’ont accompagné durant sa détention sans les camps l’ont marqué à jamais.
Dans ce roman graphique aux sobres dessins en noir et blanc où les hachures et les gris ont un rôle narratif important, les personnages sont incarnés par des animaux différents selon leur nationalité, ou, selon leur « race » ! Les juifs sont représentés par des souris, les Allemands par des chats, les Polonais par des cochons.
Ce roman graphique est avant tout un récit issu de la mémoire afin de la transmettre aux générations futures pour ne jamais oublier.
Un magnifique roman graphique à lire et à faire lire à son entourage.
Bel et étonnant ouvrage, le nazisme expliqué du bout du lèvres par un père grognon, beaucoup d'humanisme. Un incontournable à avoir, prêter ou bien offrir.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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