Récompensée pour "Over the rainbow", la romancière vous dévoile ses lectures incontournables
À l'été 1953, un jeune homme de 24 ans, fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit des cours de sanscrit, d'histoire médiévale puis de droit, à bord de sa Fiat Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus longs en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie, via l'Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l'Iran, Kaboul puis la frontière avec l'Inde. Il est accompagné de son ami Thierry Vernet, qui documentera l'expédition en dessins et croquis.
Ces six mois de voyage à travers les Balkans, l'Anatolie, l'Iran puis l'Afghanistan donneront naissance à l'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature dite de voyage , L'Usage du monde, qui ne sera publié que dix ans plus tard - et à compte d'auteur la première fois - avant de devenir un classique.
Par son écriture serrée, économe de ses effets et ne jouant pas à la littérature , Nicolas Bouvier a réussi à atteindre ce à quoi peu sont parvenus : un pur récit de voyage, dans la grande tradition de la découverte et de l'émerveillement, en même temps qu'une réflexion éthique et morale sur une manière d'être au monde parmi ses contemporains, sous toutes les latitudes.
Récompensée pour "Over the rainbow", la romancière vous dévoile ses lectures incontournables
L'écrivain et rédacteur en chef adjoint de GEO est membre du jury du Prix Orange du Livre 2019
Les incontournables d'une dame du roman noir
Ce récit de voyage de Nicolas Bouvier, qui était suisse, décrit un parcours de deux ans de l'ex-Yougoslavie à l'Afghanistan, dans des conditions précaires. Mais l'auteur est revenu avec dans les yeux des paysages fabuleux et de belles rencontres.
Cela se passe en 1953 et 1954, dans un autre temps et un autre monde.
A découvrir.
"On croit qu'on va faire un voyage, bientôt c'est le voyage qui vous fait ou vous défait" écrit Nicolas Bouvier dans L'usage du monde.Et c'est dans un esprit d'ouverture que l'auteur, tout jeune homme part avec son ami Thierry Vernet à bord d'une petite Fiat à la rencontre des hommes et des paysages à l'est de l'Europe en 1953-54.Il s'agira de prendre son temps.
Et c'est un récit de voyage en forme de journal que déroule l'auteur.Le lecteur est surpris par la liberté de ton de Nicolas Bouvier, loin de la bien-pensance .Zagreb puis Belgrade.Il décrit la vie des tziganes dans la province de Batchka,Il dit des mélanges de populations et de religions qui des décennies plus tard s'enflamment.L'interet du livre réside en partie peut-être là, dans ces aspects informatifs, documentaires,des ingrédients des problèmes contemporains sont bien en place dans les années 1950.
Ce long voyage est truffé de difficultés, les routes de l'Anatolie' de l'Iran et de l'Afghanistan sont difficiles, les pannes de voiture nombreuses , la fatigue et la maladie n'épargnent pas nos voyageurs.Mais la solidarité envers les touristes étrangers rares à cette époque fonctionne.On relève que l'Afghanistan décrit par Nicolas Bouvier apparaît bien paisible à cette epoque
Nicolas Bouvier et Thierry Vernet ont effectué un voyage de 17 mois autour du monde dans des conditions plus que spartiates.
Quel plaisir de lire ce carnet de voyage dans un temps non-mondialisé où chaque population doit s'apprivoiser. Pour cela, il faut prendre son temps, accepter la fatigue, la chaleur, les diarrhées, l'ennuie, la faim parfois.
Nicolas Bouvier a choisi tous ses mots avec soin et chaque description touche le lecteur.
On prends le thé, on souffre de la chaleur, on veut exterminer les mouches, on a mal aux pieds, on dodeline de la tête en écoutant des turcs ou des afghans qu'on ne comprends pas, ... On voyage lentement 70 ans en arrière en suivant les réflexions de l'auteur.
J'ai la chance d'avoir la réédition de l'édition originale avec tous les dessins de Thierry Vernet ; un livre qui est un classique dans les récits de voyage.
Un chef d'oeuvre du récit de voyage. J'ai adoré partager le quotidien, les lectures et les rencontres de Nicolas Bouvier et Thierry Vernet. Un très beau récit donc, ouvert sur les autres et le monde.
8000km dans les cahots d'une Fiat Topolino, de Belgrade à la Khyber Pass, en passant par la Macédoine, la Turquie, l'Iran, le Pakistan et l'Afghanistan : c'est le défi que relevèrent en 1954 Nicolas Bouvier et Thierry Vernet avant de restituer cette folle aventure dans L'usage du monde, merveilleuse épopée poétique et philosophique.
Certains voyageurs partent en Asie ou en Amérique du Sud, caméra autour du cou , au pas de course et dans les pas d'un guide avec la satisfaction béate de pouvoir raconter plus tard avoir « fait » la Thaïlande ou le Brésil ; et de résumer que finalement « on a bien mangé, mais rien ne vaut la cuisine de chez nous ! »… Foin de ce genre de touristes : lorsque Nicolas Bouvier et Thierry Vernet se mettent au volant de leur voiture à Belgrade, ils partent avec l'enthousiasme de jeunes gens : ils ont 24 ans et dix-huit mois devant eux, ils ne recherchent ni l'exotisme ni l'exploit, ils partent avec un accordéon, une guitare et un enregistreur, avec l'intention de gagner un peu d'argent pour subvenir à leurs besoins et surtout l'envie de découvrir, les paysages comme leurs habitants.
8000km au travers de routes non asphaltées, de déserts ou de lacets de montagne défoncés supposent une bonne connaissance de la mécanique bien sur mais aussi une bonne aptitude à lier connaissance, à rencontrer et à faire confiance aux habitants qu'ils devront inévitablement solliciter pour dépanner ou porter leur voiture perpétuellement en panne, et qu'ils vont d'ailleurs plus souvent pousser que conduire.
S'ensuivent dix-huit mois d'un voyage joyeux qui s'apparente parfois à l'errance, parfois à la survie, dans des régions montagneuses ou désertiques, voire mal famées.
Le récit de Nicolas Bouvier restitue avec une grande érudition et une précision d'orfèvre les contrées que traversent les deux compères et sa plume poétique et pleine d'humour témoigne de la tendresse qu'il éprouve pour tous les personnages improbables dont ils croisent la route.
Pour avoir arpenté quelques régions du globe un peu de la même façon, j'ai ressenti un peu de mélancolie à l'idée de ce voyage que plus personne ne fera. Alors bien sûr, lorsqu'on ferme ce livre, on n'a qu'une envie, faire son baluchon et sauter dans une Fiat… mais entre temps, certaines parties du monde se sont disloquées et recomposées, l'Iran n'est plus le même et l'Afghanistan… encore moins !
C'est certainement l'un des livres majeurs d'un genre littéraire que l'on appelle les écrivains-voyageurs si tant est que cela soit un genre. Nicolas Bouvier y relate son voyage fait dans les années 50 en partant de l'ex-Yougoslavie pour aller en Inde en passant par la Turquie, l'Iran, le Pakistan l'Afghanistan. Deux choses m'ont séduit dans ce livre: le style qui confine souvent à la poésie et qui donne de la douceur à ce récit de voyage malgré l'âpreté des pays traversés. La seconde chose est qu'il nous donne l'image de pays dont on parle souvent dans l'actualité et pas toujours en bien. Et la on y découvre un tout autre visage. Un visage qui nous donne envie d'aller voir. Certes ce voyage à été réalise il y a plus de 50 ans. Certes, Les temps ont changé mais pas l'humanité. A lire, a relire, à découvrir, qu'on aime ou non les voyages ou l'Asie centrale.
Je l'ai lu 3 fois et ce n'est sans doute pas fini. Ce n'est pas un récit de voyage au sens propre, mais un livre transcendé par le voyage, écrit 10 ans après le retour des voyageurs. C'est du plomb changé en or.
Un incontournable en matière de carnets de voyage.
Indispensable pour les voyageurs.
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