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Suite du récit de l'histoire vraie d'Hakim, réfugié syrien en exil, ce deuxième tome aborde avec émotion la difficulté de rester ensemble quand on doit survivre, et le terrible choix de traverser la Méditerranée...En exil loin de son pays natal, Hakim trouve un peu d'espoir dans la naissance d'un fils. Mais de petits boulots en difficultés, la complexité du monde le rattrape une nouvelle fois et sépare sa famille. Livré à lui-même avec son enfant, Hakim va tenter de survivre, malgré les obstacles et la précarité, jusqu'à envisager le pire : monter sur un canot de fortune pour trouver un salut...
Une série lauréate du Prix Franceinfo de la Bande Dessinée d'Actualité et de Reportage.
Captivant, puissant et révoltant.
Ce récit permet d'ancrer dans les esprits le chemin de croix de certains migrants avant de pouvoir vivre "décemment".
Antidote fort contre le repli sur soi... Je l'espère du moins.
Toujours aussi passionnant et déroutant de se replonger dans la vie d'Hakim (cf volume 1)
J'attends avec impatience le dernier volume !
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Quelle émotion de recevoir ce nouvel opus des (més)aventures d’Hakim, réfugié syrien emblématique de ces années post-printemps arabes qui ont vu se désagréger la société syrienne. Après un premier tome très réussi, il me tardait de découvrir par la main et le verbe de Fabien Toulmé ce qui était arrivé à Hakim suite à son arrivée à Istanbul.
D’abord, parce que si je ne connais ni la Syrie ni le Liban précédemment dessinés par l’auteur, j’ai la chance d’avoir passé un peu de temps en Turquie. C’est d’ailleurs un pays pour lequel j’ai une affection particulière, en dépit, bien sûr, des errements électoraux des 15 dernières années de son peuple pourtant si bienveillant. Enfin, je parle de bienveillance mais cela n’est que le reflet de mon expérience d’occidental sur place. Il se trouve que pour Hakim ce fut une autre histoire. Bien sûr, loin de moi l’idée de juger de la qualité de l’accueil que réservent certains turcs aux réfugiés syriens (quand ils ne les exploitent pas tout simplement), surtout quand on compare le nombre de migrants accueillis entre la France et la Turquie, mais, et l’histoire d’Hakim le prouve, ça n’est vraiment pas facile tous les jours de relever la tête pour les réfugiés syriens en Turquie.
Une fois de plus, Fabien Toulmé nous raconte cette histoire extraordinaire malheureusement trop ordinaire de fort belle manière. Le dessin est toujours aussi discret mais efficace et le propos d’Hakim semble être fidèlement transcrit case après case. L’humour qui permet de supporter le drame permanent que vit (vivent des millions d’) Hakim est également encore présent et facilite grandement la lecture.
Bien sûr, on sait qu’Hakim est finalement arrivé en France sain et sauf avec son petit garçon. Malgré tout, au fil des pages, le cheminement qui les a conduits de Syrie en France, à travers de nombreux pays pas très amicaux, est tellement tortueux que l’on réalise que c’est bien cette aventure-là qui mérite d’être contée. Ce n’est pas la destination qui fait le voyage, mais bien les étapes. Au terme de ce deuxième tome, je réalise que l’auteur ne pouvait pas mieux intituler son récit. Il s’agit en effet d’une véritable Odyssée.
Vivement la suite (et fin) au printemps prochain.
Ce roman graphique n’est pas un coup de cœur !
Ce roman graphique est un coup au cœur !
L’odyssée d’Hakim n’a rien d’une épopée antique car elle s’inscrit dans une réalité qu’on fait tous mine d’ignorer et qui se passe pourtant aux portes d’une Europe qui se bunkerise en se dérobant à ses obligations morales.
J’avais été d’autant plus touchée par le premier tome (dont vous trouverez ici ma chronique) qu’il se déroulait dans des pays que j’ai eu la chance de visiter et dans lesquels j’ai gardé des amis et de beaux souvenirs. Hakim lui n’aura d’autres solutions que de fuir ce Moyen-Orient dans lequel au mieux il n’a pas d’avenir et au pire il se voit dénué de ses droits les plus élémentaires.
Dans ce second opus on le retrouve avec sa famille installés dans une Turquie où les syriens sont plus tolérés qu’accueillis à bras ouverts. De petits boulots en combines, il multiplie les efforts pour offrir le meilleur aux siens. Las face à l’afflux de réfugiés, l’évidence s’impose il leur faut rejoindre l’Europe où ils pourront enfin l’espèrent-ils reconstruire leurs vies. La France sera cet ailleurs riche de promesse pour cette famille qui y a des attaches et des proches.
Si une partie d’entre eux réussit à partir de façon plus ou moins légale, Hakim et son nouveau-né n’auront pas cette chance et devront prendre la route de l’exil par la mer. C’est cette partie du roman qui m’a le plus brisée le cœur entre l’évocation du business indigne qui prospère sur la détresse des migrants et l’évocation d’une traversée en méditerranée absolument traumatisante. Confrontés à la misère et l’horreur, nombre de migrants font néanmoins preuve d’humanité, de solidarité et du sens de l’honneur.
Alors que notre société n’a de cesse de célébrer des super héros en carton-pâte, ce roman graphique nous rappelle ce qu’est le véritable héroïsme : celui des milliers de migrants qui risquent la mort à tout moment pour retrouver un semblant de vie. Je l’ai refermé hier soir le cœur lourd en me disant que Fabien Toulmé avait encore réussi à éveiller nos consciences avec pudeur et sensibilité dans ce roman que je vous encourage à découvrir et à partager à votre tour.
Que j’étais impatient de connaître la suite de L’Odyssée d’Hakim, histoire que chacun devrait lire afin de combattre les réflexions, attitudes, décisions nauséabondes qui ont cours dans nos pays dits évolués !
Fabien Toulmé a donc livré le tome 2, de la Turquie à la Grèce, nouveau bel album, n’oubliant pas de résumer de façon originale ce qui s’est passé de grave et de très important dans la vie d’Hakim, au cours du tome 1, dans son pays, la Syrie, et son parcours jusqu’à Istanbul (juillet 2013).
L’histoire d’Hakim et de son fils, Hadi qui vient de naître, est toujours aussi prenante, inquiétante, émouvante et dessinée simplement, avec talent. Dangers, arnaques, profiteurs de tout poil, les réfugiés sont à la merci de la cupidité de leurs semblables et même de leurs compatriotes… Je nuance tout de même car Hakim a pu constater, au cours de son périple, que l’espèce humaine comptait encore quelques éléments dignes d’en faire partie. Mais que dire de ce personnel de l’ambassade de France à Istanbul qui rejette un contrat de mariage validé par un avocat syrien, pour une erreur de date ?
Fabien Toulmé conte cette odyssée de façon tellement humaine avec les détails du quotidien et les moments les plus intenses de la traversée en bateau pneumatique, d’Izmir (août 2015) à Samos, île grecque.
Ces gens quittent tout, mettent leur vie en danger, donnent beaucoup d’argent, pas pour leur plaisir mais pour échapper au sort qui leur est fait dans leur propre pays, en guerre. Ils visent un eldorado, comme le titrait Laurent Gaudé dans son roman, mais nous savons que beaucoup périssent en Méditerranée, victimes de passeurs sans foi ni loi comme la traversée Izmir – Samos le démontre.
Heureusement, dans son odyssée, Hakim rencontre, de temps à autre, comme je l’ai laissé entendre plus haut, des gens qui ont un cœur énorme, qui sont généreux ou tout simplement serviables, permettant à cet homme, jamais téméraire, d’avancer avec son fils, encore bébé.
La fin du livre me laisse en Grèce (septembre 2015) alors qu’un car emmène un groupe de réfugiés vers la Macédoine… J’attends maintenant la troisième et dernière partie qui permettra à Hakim et à son fils, d’atteindre notre pays où Najmeh, son épouse, l’attend, à Aix-en-Provence, là où les entretiens entre Hakim et l’auteur se sont déroulés.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Avec L'odyssée d'Hakim, Fabien Toulmé nous livre le témoignage d'un réfugié syrien et de sa famille, installé en 2015 à Aix-en-Provence. Dans le tome 1, intitulé : De la Syrie à la Turquie, il nous raconte dans un premier temps la vie de Hakim en Syrie et pourquoi il a dû fuir son pays, puis son arrivée à Antalya en Turquie après différentes tentatives d'installation à Damas, puis à Beyrouth au Liban, et Amman en Jordanie.
Si, à Antalya, il ne trouve pas davantage de travail, il rencontre Najmeh, une jeune syrienne installée avec sa famille et l'épouse. Devant les difficultés pour tous à trouver un travail, ils décident de partir pour Istanbul qui semble offrir plus de possibilités, d'autant que Najmeh est enceinte et va bientôt accoucher d'un petit Hadi. Les petits boulots précaires qu'Hakim va trouver vont bien vite ne plus suffire à les faire vivre. Les parents de Najmeh décident alors avec leurs économies restantes de partir pour la France et vont pouvoir plus tard faire venir leur fille. Hakim va devoir rester seul avec son fils, n'ayant pas tous les papiers nécessaires. Il va tenter tout ce qui est possible pour pouvoir reconstituer la famille.
Fabien Toulmé a eu une superbe idée pour nous faire le petit résumé du tome 1. Il a pris le prétexte d'emmener sa fille avec lui pour l'entretien prévu avec Hakim pour la suite de son histoire et il va, durant le trajet en voiture lui faire part de ce qu'il sait. Il révèle ainsi les principales étapes qui ont jalonné la vie d'Hakim dans le premier opus, ceci, tout au long d'une longue route sinueuse que l'on suit avec eux.
Hakim va donc tenter de rejoindre sa femme et sa famille, en France. Pour cela, il doit d'abord se rendre à Izmir en Turquie pour pouvoir rejoindre la Grèce. Que de terribles décisions à prendre, pour lui et son petit garçon ! De nombreux et terribles écueils vont jalonner son parcours.
J'ai retrouvé dans ce deuxième tome les mêmes intérêts et qualités que dans le premier. En fait, Hakim, ce migrant est comme nous, ce qui le motive est universel, c'est tout simplement le droit à une vie heureuse et les situations qu'il vit nous touchent beaucoup et nous partageons avec lui son amour pour sa famille, pour son tout jeune fils, son désir ô combien naturel de reconstituer la cellule familiale dans un lieu apaisé, son souhait de trouver un travail stable et nous le comprenons bien lorsqu'il dit : "Quand on doit faire vivre sa famille, on est plus facilement tenté de contourner les règles".
On ne peut que frémir et contenir sa colère lorsqu'on constate l'immense commerce qui est développé sur le dos des réfugiés autour de leur détresse.
Ces hommes et ces femmes prêts à tout pour bénéficier d'une simple vie décente qui devrait être le lot de chacun sont vraiment de vrais héros. Les aider et les accueillir devrait être un acte spontané. Il faudrait cesser de les culpabiliser. Hakim a cette réflexion tellement réaliste : " Comme partout, quand on est pauvre et que ça va mal, on se dit que c'est la faute des étrangers".
Cette bande dessinée documentaire, L'odyssée d'Hakim, écrite, dessinée et mise en couleur par Fabien Toulmé se lit d'une traite. Avec un dessin simple, très efficace centré sur les personnages et les émotions, allié à des couleurs sobres, c'est un témoignage poignant, bouleversant, plein d'humanité.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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