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Laura Wilmote se dit harcelée par C., une ancienne amie. Pourtant, personne ne décèle l'obsession de C., personne ne voit la relation entre les deux femmes. Elle découvre qu'elle souffre du syndrome de Clérambault, un délire passionnel qui l'entraîne de plus en plus loin et la prive de sa liberté.
Ce roman est très différent de ce que je lis habituellement, mais ce fut finalement une lecture plutôt agréable.
Ce livre m'a permis de découvrir le syndrome de Clérambault, le sujet de ce livre. C'est une maladie où le malade est persuadé qu'une autre personne l'aime et qui prendra n'importe quel signe pour une preuve de cet amour, et cela pouvant durer des années durant.
Même si ce n'est pas une plume à laquelle je suis habituée, je l'ai trouvée vraiment agréable, et elle donne vraiment l'impression de lire un témoignage de quelqu'un sous une forme un peu plus narrée. Surtout, le roman nous laisser s'imaginer à la place d'une personne qui est le sujet de ce genre d'obsession d'une autre personne, atteinte de cette maladie, et ça doit tellement être oppressant et frustrant !
C'est un livre qui se lit rapidement grâce à cela, on se demande si la protagoniste va réussir à se sortir de cette situation.
En bref, c'est une lecture qui change de ma zone de confort, puisque je ne lis presque jamais de littérature blanche ou générale, mais ce fut finalement une lecture, sans qu'elle ne soit inoubliable, franchement agréable à faire.
La narratrice, Laura, raconte l'histoire de sa relation avec C., jeune femme qu'elle a rencontrée durant ses études, qu'elle croise de nouveau des années plus tard, et qu'elle intronise dans son entreprise. Petit à petit, C. adopte un comportement inquiétant, qui porte bientôt Laura à croise que C. est victime du syndrome de Clérambault, "l'illusion délirante d'être aimée", qui lui ferait croire que Laura l'aime en secret, et l'encouragerait à nourrir en retour des sentiments aussi forts. Peu à peu, la réalité s'envenime, et Laura semble perdre pied.
L'intrigue est captivante, l'angoisse grandit au fur et à mesure de la lecture, créant une atmosphère particulière, et une tension qui ne se dénoue qu'à la dernière page.
A découvrir!
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/04/lillusion-delirante-detre-aime-florence.html
Je ne connaissais pas l'IDEA, syndrome de Clérambault aussi me suis-je laissée surprendre par l'aventure de Laura (la victime) et de C., le bourreau. C'est assez perturbant et si on se met dans la peau de Laura, il y a de quoi devenir folle: elle est dépossédée d'elle-même et choisit la fuite jusqu'à une issue fatale.
Il y avait de quoi créer un contexte angoissant, prenant, et le sujet me passionne. Malheureusement le roman m’a semblé manquer de tension. On comprend bien la situation intenable que vit Laura, on compatit, mais son stress ne nous atteint pas, on n’a pas la gorge nouée ; on observe et on attend de voir comment elle va s’en sortir de façon assez détachée. Quelques pics viennent néanmoins resserrer le sujet mais cela reste très irrégulier et il est difficile d’être tout à fait pris par l’intrigue jusqu’au dernier tiers effectivement réussi.
En revanche l’auteur montre bien comment cet amour pervers déstabilise mais aussi combien la frontière entre l’amour et la haine est poreuse. C. aime-t-elle Laura, comme elle le clame, ou bien ne lui a-t-elle pas pardonnée sa réussite ? Florence Noiville fait alterner avec l’intrigue principale les recherches menées par Laura ; celles-ci nous permettent de mieux cerner jusqu’où peut aller une personne Clérambault. Le roman de Ian McEwan, Délire d’amour, est également cité dans les références, un roman qui m’était tombé des mains à l’époque et que j’ai bien envie de retenter suite à cette lecture.
Il y a un autre point peu réussi, c’est la construction. En préambule nous est donné à voir un aperçu de la fin. C’est un procédé qui peut être particulièrement efficace si cela fait sens, c’est-à-dire que cela excite la curiosité du lecteur mais que ce dernier n’a à peu près aucune chance de savoir vraiment comment cela va se terminer. Or, étant donné le contexte du roman, ce préambule en dit déjà beaucoup. En outre, en plein milieu du récit, Florence Noiville nous livre la clef qui permet de deviner instantanément la fin : j’avoue que j’étais abasourdie que l’auteur ne se rende pas compte de l’évidence. Pourtant, encore une fois, le dernier tiers est prenant, haletant, tendu. On a beau savoir comment cela va se terminer, le détail de l’opération intéresse.
C’est un roman qui aurait pu être bien meilleur si son écriture avait été plus resserrée et nerveuse ; c’est fort dommage car il était prometteur.
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