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Juillet 1942.
Elle s'appelle Esther, elle a vingt ans, elle est juive.
Ses parents ont été arrêtés, elle erre dans les rues de Paris, perdue et terrifiée. Alors qu'elle se repose sur un banc, son regard croise celui d'une femme élégante, plus âgée qu'elle, qui fume de longues cigarettes à la terrasse d'un café.
Esther ne le sait pas encore mais sa rencontre prochaine avec Thérèse Dorval, l'épouse d'un homme cynique et violent qui collabore avec les Allemands, va bouleverser sa vie.
Naissance d'un désir irrésistible, en pleine tragédie. Amour interdit de deux femmes emportées par le feu de la passion.
À Dinard, où elles se réfugient, elles devront, sous la pluie des bombes alliées, décider de leur destin?: se séparer pour tenter de survivre ou accepter de mourir par amour.
La brûlante passion de deux femmes sous l'Occupation.
Un hymne à la liberté, contre toutes les oppressions.
OLIVIER est le fils de ROBERT Merle!c'est un historien de formation:ceci explique cela.La narration des faits pendant l'occupation,la traque des juifs,puis le débarquement sont des périodes intéressantes que l'auteur évoque sous un angle original.Née à Dinard,la 4ème de couverture m'avait attirée,mais j'ai dû attendre la moitié du livre pour que mon intérêt s'accroisse,beaucoup de redites dans le portrait de Thérèse Dorval!Le poids des apparences dans la société est certes souligné,mais cette histoire d'amour entre Esther et Mme Dorval ne parvient pas à m'émouvoir,je trouve cela un peu longuet,sans passion. Pas d'effet styliste,la langue ne soutient pas le propos!Dommage!
"Libre d'aimer" est le vœu que formulent deux femmes qui s'aiment, Esther et Thérèse, pendant la deuxième guerre mondiale à Paris puis Dinard.
Tout les oppose :
* Esther, 20 ans, est juive, Thérèse, 30 ans, est catholique
* Esther a vu ses parents enlevés par la milice, Thérèse est attachée à ses parents vers lesquels elle se retourne dans la difficulté
* Esther vient d'un milieu modeste alors que la famille de Thérèse appartient à la grande bourgeoisie fortunée
* Esther n'a jamais connu l'amour, Thérèse est mariée à une brute et elle va chercher la tendresse dans des clubs réservés aux femmes.
Les difficultés, le rejet, la solitude, la violence soudent les deux jeunes femmes; elles se révèlent à elles-mêmes : Esther prend de l'assurance et Thérèse se libère de la pression de ses parents; toutes deux expérimentent une liberté qui n'existait absolument pas pour les femmes qui devaient demander l'autorisation de leur mari pour travailler, gagner de l'argent.
Ce qui rend ce roman intéressant, c'est l'atmosphère des années de guerre, la description de la place des femmes dans une société patriarcale. Il donne la parole aux homosexuelles et aux "garçonnes" sans aucune caricature, avec pudeur. On sent une certaine admiration de l'auteur pour les femmes qui se sont battues pour avoir le choix de vivre la vie qu'elles souhaitaient à titre personnel et professionnels à un moment où elles mettaient tout en jeu y compris leur liberté et leur intégrité physique.
Une belle histoire d'amour dans l'Histoire troublée de la France entre 1942 et 1945.
Libre d'aimer. D'aimer qui on veut. Quand on veut. Où l'on veut.
L'histoire d'Esther et Madame Dorval commence pendant la seconde guerre mondiale. A Paris, la jeune Esther doit fuir l'appartement familial après l'arrestation de ses parents. Car Esther est juive.
Dans sa fuite, elle erre dans Paris, jusqu'à dormir sous un pont. Elle remarque une belle femme, élégante à une terrasse de café. Madame Dorval. Cette dernière la recueille et l'engage en tant qu'employée de maison. Mais Madame Dorval n'aime pas son mari. Madame Dorval aime les femmes.
"Alors, une insondable tristesse l'envahit. Il y avait chez cette femme une promesse de bonheur qui lui avait fait oublier un moment l'horreur de sa situation. À présent, elle y pensait comme à une brève apparition divine, qui lui avait réchauffé le coeur, mais qui n'était plus, relançant avec violence son sentiment d'abandon et d'isolement."
Esther est fascinée par cette femme. Elle l'attire. Pour Esther tous ces sentiments sont nouveaux. L'amour et ses premiers émois, mais surtout l'amour pour une autre femme. L'apprentissage de l'amour. Et le désir de l'autre. le désir sexuel, la découverte du corps aussi.
"Ce qu'elle voulait, c'était rester dans les bras de Mme Dorval et être aimée par elle. Rien d'autre ne comptait. Son propre désir lui était encore inconnu."
Libre d'aimer c'est l'histoire de cet amour. Une femme avec une femme, un amour interdit, et encore plus dans ce contexte particulier de 1942.
Mais Libre d'aimer c'est surtout l'histoire de l'émancipation de deux femmes. Madame Dorval, mariée par convenance, qui défie sa famille et son mari pour vivre son vrai amour. Et Esther, qui doit s'assumer seule après avoir tout perdu : ses parents, son logement. Esther qui sait ce qu'elle veut, veut être indépendante pour continuer à vivre. Esther qui doit se reconstruire pour aller de l'avant.
"Si tu ne me crois pas, c'est que tu as cessé de m'aimer."
Libre d'aimer comme une histoire de femmes, là où l'amour est plus fort que les moeurs de la société. Olivier Merle nous raconte l'amour avec une plume délicate et sensible. Il nous fait entrer dans l'intimité des deux femmes. Les scènes érotiques sont décrites avec une grande pudeur, mais tout en sensualité quand même. L'auteur a su garder une certaine distance. Il ne nourrit pas le fantasme, il raconte seulement l'amour, celui qui est sincère et instinctif. La passion.
Mais pour autant, on ressent dans le même temps, le danger qu'elles encourent, on a peur pour elle. le danger de s'aimer. Mais aussi de se dépasser. L'amour infini transparaît sous les mots de l'auteur. Chacune est la raison de vivre de l'autre. C'est beau. C'est fort. C'est dangereux. C'est vibrant d'émotions. de souffrance aussi.
"elles songeaient en silence à la souffrance dont l'amour est parfois responsable."
Douceur. Pudeur. Sincérité. Peur. Ce sont vraiment les premiers mots qui me viennent à l'évocation de ce livre. Un roman de l'amour passionnel entre deux femmes. Une très belle lecture, sans pour autant être un coup de coeur.
Un amour improbable dans une France occupée, un récit savoureux qui ouvre le coeur et l'âme.
Roman poignant qui aborde la guerre mais surtout un amour interdit, un amour honteux. L' époque fige les êtres dans la peur, évoluer accepter les différences n'est pas à l'ordre du jour la préoccupation est de survivre même au prix de dénonciations Thérèse et Esther une rencontre improbable mais un amour infini. L'auteur susurre les émotions, vous ressentez les frissons, la sensualité aussi, vous aurez envie de vous battre avec elles, hurler votre rage de ne pouvoir aimer comme il se doit sous prétexte que votre amour semble différent du bon usage. Un hymne à la liberté d'aimer, à toutes les libertés. Une plume douce qui parle avec modestie et vraie de la tourmente de l'amour homosexuel.
Chronique plus étoffée sur mon blog avec photo et lien pour intervieuw de l'auteur
https://happymandapassions.blogspot.com/2019/01/libre-aimer-olivier-merle-avis.html
Et voilà mon premier grand coup de cœur de cette rentrée littéraire 2019 ! Je remercie XO Editions pour l’envoi de ce bouleversant mais audacieux roman ! » Libre d’aimer « d’Olivier Merle est donc paru en ce début janvier 2019.
Lorsque les Allemands s’introduisent dans leur appartement, en juillet 1942, Esther n’est âgée que d’une vingtaine d’année seulement. De confession juive, ses parents sont arrêtés sur le champ, tandis que la jeune femme se terre, cachée. Mais quand elle réalise qu’elle se retrouve seule, livrée à elle-même, elle se précipite chez leurs voisins. Ceux-ci lui expliquent alors que les collaborateurs vont prendre possession de son appartement et qu’elle doit fuir si elle ne veut pas se faire arrêter à son tour.
p. 20 : » Par quel miracle pourrait-elle survivre dans un Paris occupé par les Allemands, où la police française collaborait avec les autorités d’occupation et où rodait une milice française fasciste qui s’octroyait tous les droits, y compris ceux de piller et d’assassiner ? «
Telle une mendiante, elle erre dans les rues de la capitale. Au moment où tout espoir semble lui échapper, une main se pose sur son épaule. Elle croise alors le regard d’une femme élégante, d’une dizaine d’année plus âgée, d’une classe sociale que la guerre et le rationnement semblent épargner.
p. 24 : » Il y avait chez cette femme une promesse de bonheur qui lui avait fait oublier un moment l’horreur de sa situation. «
Déstabilisée mais attirée, elle accepte la proposition de Madame Dorval de travailler pour elle, en tant que domestique. Si elle se sent enfin en sécurité dans ce foyer au confort douillet, elle reste vigilante quant à M. Dorval, dont les insinuations sont sans équivoque.
p. 144 : » Pour la première fois, Esther ressentait l’oppression des hommes et de leur pouvoir. «
Esther comprend très vite que le couple fait chambre à part, et que Mme Dorval s’octroie des sorties nocturnes qui intriguent profondément la jeune femme. Et ceci d’autant plus qu’un rapprochement s’opère entre elles.
p. 67 : » Esther ne savait pas trop sur quel pied danser et s’interrogeait. Qu’était-elle donc pour Mme Dorval ? Une protégée ? Une jeune fille dont elle s’était entichée ? Quelqu’un qui la distrayait de ses fréquentations habituelles ? C’était bien toute l’ambiguïté de l’attitude de Mme Dorval envers elle, depuis le début, qui laissait Esther perplexe et embarrassée. «
Si l’une est subjuguée par l’indépendance et la liberté d’agir de l’autre, cette dernière est attirée par l’innocence et la beauté de sa protégée. C’est alors la naissance d’un désir incontrôlable, où la tragédie est omniprésente. Une lutte de tous les instants contre l’interdit.
p. 116 : » Bien sûr, elle n’ignorait pas que la société proscrivait ce type de relations sexuelles, que toutes les religions s’y opposaient aussi avec force, et que le mot « déviance », ou « perversion », était le plus souvent associé à cette pratique. «
Homophobie, misogynie, violences conjugales, antisémitisme, occupation, rationnement, tant de sujets qui font la richesse de ce livre. Une histoire dans la grande Histoire, qui apporte toute la puissance et le crédit, à cette œuvre pour laquelle je souhaite un immense succès ! Une écriture délicate dans une construction narrative efficace, tout est ainsi fait pour que le lecteur embarque sans escale dans une passionnante et inoubliable leçon d’amour !
Ce roman est le témoignage non seulement de la condition féminine de l’époque, totalement bridée par des institutions exclusivement patriarcales, mais plus encore de l’impossibilité de vivre son homosexualité en toute liberté. Mais au-delà de l’homosexualité, que seul ce terme pourrait en rebuter plus d’un malheureusement aujourd’hui encore, à la découverte de ce roman, c’est surtout et avant tout, une magnifique histoire d’amour ! Bien que tout les oppose, elles s’aiment et vont se battre pour protéger cet amour, envers et contre tous, avec une telle force et une telle abnégation , que cette histoire force l’admiration ! Le lecteur s’attache indéniablement à ces deux protagonistes. Un premier roman particulièrement réussi, dont Olivier Merle a su, comme rarement d’autres ont su le faire avec autant de brio, retranscrire à la perfection une histoire très féminine.
p. 149 : » Le bonheur n’existe vraiment que dans la peur de le perdre. Il ne s’apprécie que si on en a conscience. «
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