Sans être un aficionado du genre, force est de constater que l'on peut difficilement passer à côté de James PATTERSON depuis quelques années. Et pour cause ! L'homme serait, selon la première de couverture de « Lettres de sang », le numéro un mondial du suspense ! Avec une telle accroche,...
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Sans être un aficionado du genre, force est de constater que l'on peut difficilement passer à côté de James PATTERSON depuis quelques années. Et pour cause ! L'homme serait, selon la première de couverture de « Lettres de sang », le numéro un mondial du suspense ! Avec une telle accroche, comment ne pas être intrigué ?
J'ai donc profité de la dernière opération Masse Critique organisée par Babelio – que je remercie mille fois ainsi que l'éditeur, L'Archipel - pour tenter l'aventure et voir ce que cet écrivain avait dans le ventre. Impressionné par la bibliographie de ce dernier, j'ai fait au préalable quelques recherches avant de me lancer dans la lecture. J'ai ainsi appris que « Lettres de sang » faisait partie de la série NYPD Red, qu'il en était le troisième opus et qu'il avait été écrit, comme les deux précédents, à quatre (deux?) mains, celles de James PATTERSON et celles de Marshall KARP.
N'ayant lu ni « Tapis rouge » ni « Lune pourpre », j'appréhendais quelque peu la lecture, mais je me trompais sur toute la ligne. S'il y a sans doute des faits, des éléments présents dans les deux romans précédents qui éclaireraient à coup sûr certains aspects de l'histoire contée dans "Lettres de sang", cela ne m'a aucunement gêné de commencer par le troisième du nom. On comprend tout de suite que les deux personnages principaux n'en sont pas à leurs premiers faits d'armes pour le Red, qu'ils ont un passif tant professionnel que personnel, mais à aucun moment, on ne se sent perdu, car le roman a son existence propre. Zack et Kylie occupent l'espace en permanence. Une large part du roman est accordée à leur vie en dehors de l'enquête, mais celle-ci ne passe jamais au second plan.
Parlons-en justement de cette enquête, mais sans trop en révéler bien sûr. Au premier abord, celle-ci semble un peu simpliste, un brin prévisible à tel point qu'au bout d'une vingtaine de pages, j'ai posé le roman, quelque peu dubitatif et me suis interrogé : « C'est ça, James PATTERSON, le numéro un mondial du suspense ? ».
J'ai pourtant continué ma lecture et j'ai eu raison, car j'ai appris, à mes dépens, que les deux auteurs sont d'habiles tricoteurs et maîtrisent l'art du rebondissement comme personne. Un premier retournement de situation survient puis un deuxième et encore un autre jusqu'à ce ce que les cartes se brouillent, que les personnages s'étoffent et deviennent plus imprévisibles les uns que les autres. Arrivé à la deux-centième page, j'ai savouré le suspense, à son comble ; une sorte d'urgence a gagné ma lecture, une envie irrépressible d'arriver à la fin du roman et de soulever le voile sur chacune des zones d'ombre.
J'étais aidé en cela par la structure du récit et par la plume mêlée des deux auteurs. Les chapitres sont courts, l'écriture est fluide, accessible et efficace. On sent que les deux hommes sont bien documentés, qu'ils connaissent parfaitement les milieux qu'ils dépeignent et surtout qu'ils tiennent avec ces deux enquêteurs plus que de simples faire-valoirs à leur intrigue.
Ce que je retiens de mon premier James PATTERSON ? Une lecture plaisante, une lecture plaisir, une lecture découverte, une lecture haletante, mais surtout une lecture tremplin vers les autres romans de l'auteur à commencer par les deux autres opus de la série NYPD Red.