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Accueillie avec sa mère par ses riches cousins du Nouveau Monde, Elizabeth, jeune anglaise, s'ennuie à mourir dans la plantation de Dimwood. Un soir de bal, elle rencontre Jonathan, c'est le coup de foudre, mais sans cesser de penser à lui, elle est courtisée par son autre cousin, le charmant Ned. Dans la bonne société du Sud, peut-on aimer deux hommes ? Le drame est à la porte...
Elizabeth Escridge a seize ans lorsqu’elle arrive (avec sa mère, veuve et ruinée) chez ses riches cousins américains, à la plantation Dimwood (fief de l’oncle William Hargrove) où elles sont toutes deux accueillies avec cordialité. Mrs Laura Escridge, aigrie et guère sociable, lui répètera sans cesse qu’elles ne sont que des parentes pauvres, soumises à une humiliante charité … Malgré cela, Elizabeth va rapidement s’acclimater à ce chaud pays, ainsi qu’à tous ses oncles, tantes, cousins et cousines, contrairement à sa sombre mère qui repartira en Angleterre en la laissant derrière elle, afin de lui offrir un avenir décent …
La menace d’un conflit entre le Nord et le Sud du pays semble de plus en plus présente : la guerre de Sécession n’est plus très loin … D’ailleurs, nombre de planteurs craignant une révolte des noirs (encouragée par New-York) vont nettement modifier leur comportement – jadis très autoritaire – à leur égard. Pour Elizabeth, qui pourtant adore la propriété que l’oncle Charlie possède à Savannah, l’esclavage demeure un acte barbare et elle ne se gêne pas pour l’exprimer haut et fort (même si sa famille est plutôt « bienveillante » vis-à-vis de ses esclaves et si – paradoxalement – le pouvoir exercé occasionnellement sur Betty, sa femme de chambre, l’enivre un peu …)
C’est un terrible secret de famille qui va éloigner la jeune fille de Dimwood et elle devra s’installer à Savannah, puis en Virginie avec l’oncle Charlie et ses proches. Elizabeth se sentira alors douloureusement écartelée entre deux jeunes hommes, sans pour autant parvenir à faire un choix … Et comme le dit la chanson : « les histoires d’amour finissent mal, en général » …
Durant plus de mille pages, Julien Green nous décrit un Sud blanc « bien pensant » et prêt à tout pour conserver ses « privilèges » hypocritement « protecteurs » et sa « domesticité » noire (que deviendraient-ils donc, les pauvres – sans toit ni travail – si des maîtres cruels les affranchissaient ?…) L’auteur nous rappelle succinctement l’historique de cet acte barbare. De ce triste « commerce » humain particulièrement immonde, initialement organisé par des tribus africaines qui vendaient leurs ennemis à d’odieux trafiquants venus de France et du reste de l’Europe … Funeste spéculation, dénoncée avec véhémence par nos compatriotes les plus fraternels, avant d’être définitivement abandonnée par les français (dans le but de se refaire une bonne conscience …) Une « marchandise » scandaleusement proposée au « Nouveau Monde » par les moins scrupuleux d’entre eux (afin de ne pas perdre l’argent précédemment investi dans ce trafic innommable …) Aux nordistes dans un premier temps, qui les revendirent aux sudistes lorsqu’ils comprirent que ces derniers ne leur étaient d’aucune utilité – et surtout – qu’ils ne survivaient pas au froid de leurs régions …
L’auteur, né à Paris (de parents américains sudistes) quelques décennies après la disparition de l’esclavage, a voulu témoigner de cette période tragique, à l’aide de sa (fort) talentueuse plume. Un très beau roman, au rythme lent, que certaines personnes pourraient trouver un tantinet trop long … Le premier opus d’une trilogie. Pour ma part, je suis toujours séduite par les écrits de Julien Green et me ferai donc un plaisir de découvrir les deux autres volets dans un futur proche …
En 1850, Elizabeth 16 ans et sa mère, Mrs Escridge ruinée quittent Londres pour arriver à Dimwood, riche plantation de Géorgie où un parent, William Hargrove, les recueille.
Dans ce long et grand roman de 890 pages il sera question de la découverte de l’esclavage, de charité, d’amour, de déboires, de scission, de biens familiaux et de révélations entre trois grandes familles que l’auteur a su développer la généalogie en fin de livre.
Dans l’ombre de la guerre de Sécession, la situation du pays sera dans les pensées des protagonistes qui ne se lasseront pas de vivre et d’organiser des bals. Il sera expliqué que les Noirs ont été transportés par des compagnies françaises et anglaises lorsque Elizabeth n’appréciera pas de voir les Noirs à leurs services. De même que les PWT Poor White Trash, saletés de Blancs pauvres sont tout aussi ostracisé par les Noirs.
Les religions catholique, anglicane, méthodiste feront la morale au travers de lignes où la conscience instruira les personnages dans leurs interrogations.
Dans une majeure partie du livre, il sera question de l’amour d’Elizabeth pour deux hommes et du choix à faire quand on est fidèle et croyante.
L’intérêt de ce volume important est de lire des descriptions qui nous portent dans un Pays lointain et d’y cueillir toutes les sensations, les émotions, les senteurs, les joies et les troubles des personnages avec des tournures avisées et mélodieuses. Un coup de cœur
Julien Green nous livre un de ces meilleurs romans où l’on retrouve une partie de sa destinée. L’auteur a été issu de parents américains originaires des Etats du Sud fixés en France depuis 1895. Il a abjuré le protestantisme pour se convertir au catholicisme. Il a hésité entre une vocation religieuse, la peinture et la musique et décide de finir ses études en Virginie. Fasciné par le Bien et le Mal il aura finalement la vocation d’écrire.
je ne peux encore pas donnée d'avis sur ce livre même si sa derniére de couverture me dit que ce livre me réserve une belle histoire
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