Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Fausto, Siro et Gian sont trois esprits intranquilles quant à la direction à donner à leur existence. Ils vivent au jour le jour, entre le nettoyage de caves, les petits boulots dans la restauration et le marché aux puces. Ils naviguent entre les tavernes des ruelles étroites et les palais aristocratiques d'une ville italienne sensuelle et métaphysique, féroce et crépusculaire, où les dangers comme les occasions rôdent, et où la frontière entre l'imaginaire, les rêves et la réalité est fine et fugace.
"Pauvre Fausto, amoureux de l'idée de l'amour, tu n'aimes rien ni personne, comme un maudit égoïste."
Trois hommes perdus à la frontière entre rêves et réalité. Un peu gredins, séducteurs et baratineurs, ils magouillent dans la ville, entourés d'œuvres d'art et de meubles vermoulus. Comment en sont-ils arrivés là ? Quel avenir ont-ils ? Comme le dit un personnage "il y a un je-ne-sais-quoi de tragique en eux", cela pourrait sans doute résumer cette lecture.
Difficile de tout comprendre au départ, je ne suis peut-être pas assez concernée par les questionnements des personnages pour parfaitement réussir à les suivre. J'ai eu besoin d'un peu de temps pour profiter de leur présence. Mais comme dans le fond, ils sont sympathiques ces petits escrocs, j'ai pris un certain plaisir à passer un instant à leurs côtés, à parler aux statues des rois, à fouiller les églises et à battre le pavé.
Graphiquement, il y a une patte particulière, on se laisse séduire par l'ambiance du crépuscule au moment où les lumières de la ville s'allument, par les visages stylisés, et les œuvres qui émergent de la nuit.
C'est une lecture étrange dont la particularité peut ou séduire ou rebuter. C'est donc à vous de voir si vous souhaitez vous compromettre le temps de quelques pages aux côtés de Fausto, Siro et Gian.
Une cave à vider, des meubles à déménager, des bibelots à revendre... Fausto, Siro et Gian se débrouillent comme ils peuvent. Entre des nuits de balades propices aux rêveries dans une ville italienne pleine de mystère, les trois amis cherchent surtout un chemin, un sens. Le trouveront -ils dans les manoirs luxueux habités par des collectionneurs étranges ou dans les tavernes sombres pas forcément bien fréquentées ?
Michele Peroncini propose avec ce premier roman graphique une histoire d'amitié qui prend forme par une déambulation, nocturne surtout. Trois amis, une vie faite de petits plans plus ou moins foireux, une quête d'absolu assez poétique qui se manifeste par des instants qui naviguent entre rêve et réalité. Les personnages sont attachants et en même temps assez insaisissables, fuyants.
Il y a tout ce que j'aime dans le travail graphique de Michele Peroncini. Une mise en avant des couleurs avec des jeux de lumières marqués et des scènes nocturnes réussies. Il y a aussi des personnages semi-réalistes bien incarnés. Il y a surtout une ambiance, une sorte de mélancolie désabusée très italienne, une douceur de vivre malgré les tracas et les dangers mais aussi des idéaux imprécis après lesquels on s'échine à courir, en vain.
Ces mouvements célestes (vainqueur d'un prix à Innovacomix à Lugano) sont pour moi une belle découverte mais j'ai conscience que cet album peut dérouter. Il faut être prêt à se laisser porter dans le mystère des nuits italiennes pour une commedia dell'arte aux côtés de Fausto, Siro et Gian. Alors, ça te tente ?
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
Bonjour,
Après l’arrêt des prix Orange c’est donc au tour du site Lecteurs.com de fermer ...
J’ai apprécié nos échanges croisés de lectures, et pour certains, nos connivences d’anciens jurés. J’ai noté où certains continuaient ou continuerons à poster des chroniques. Pour ceux qui n’ont pas indiqués où ils publiaient ou comptaient publier je suis bien évidemment preneur (pascal.tourres@gmail.Com).
En ce qui me concerne j’avais privilégié Lecteurs.com et ne publie qu’épisodiquement sur ma page facebook ou sur le forum des lecteurs Fnac (en rapport avec les prix Fnac d’ailleurs). Si ma fréquence de lecture n’a pas de raison de se réduire, je ne suis pas certain de continuer à publier des chroniques sur toutes mes lectures pour privilégier du temps pour d’autres activités tout autant culturelles.
J’espère néanmoins recroiser certains au fil de ces plateformes et / ou, pourquoi pas, de salons du livre ou des Correspondances à Manosque, …
Bonnes lectures curieuses
Amitiés
Pascal