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Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière extérieure qu'ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l'amour qui les réchauffe et surtout grâce à Aleph, l'immense, le père, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains.
Parce qu'eux sont des monstres et que, tant qu'ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n'ont aucune chance.
Mais un jour Aleph ne revient pas, un jour les humains prédateurs viennent cogner à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire front, sortir, survivre.
Pendant ce temps, dans une chambre d'hôpital, un homme reprend conscience. Une catastrophe naturelle sème la panique dans la région. La police, tous les secours, sont sur les dents. Dans ce chaos, l'homme ne connaît qu'une urgence : regagner au plus vite la maison où on l'attend.
Un thriller que j’ai aimé découvrir ! Bien sûr, c’est oppressant, anxiogène, assez glauque, une histoire qui fait froid dans le dos tellement ça pourrait être réel (et des histoires similaires sont déjà arrivées…), mais je vous assure, qu’une fois ouvert, on est pris dans l’histoire jusqu’à la fin.
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J’ai beaucoup aimé les chapitres courts, qui donnent énormément de rythme à la lecture et font qu’il se lit très vite, à chaque fin de chapitre je me disais “aller, encore un !”. Et puis, on veut savoir comment tout cela va se terminer.
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Un petit point qui m’a moins plu, c’est les passages des livres écrits par Aleph, qui à mon sens nous coupent dans la lecture, bien qu’ils restent en rapport avec le livre et l’histoire, je ne leur ai pas trouvé d’utilité…
Dans mon panthéon personnel des familles dysfonctionnelles, il y avait Turtle et son père dans My absolute darling, un père survivaliste qui élève sa fille dans une relation aussi ambiguë que destructrice.
Désormais il y a aussi Eine et son père Aleph, une famille cachée dans son terrier, une mère apeurée qui obéit et tente de protéger ses deux enfants.
Ils vivent à l’écart du monde, seul le père va à la ville chercher des provisions pour ses monstres, ses enfants qu’il protège du regard et de la folie des humains. C’est lui qui les nourrit, ils restent à l’abri, sous terre. Mais un jour il a un problème et doit être emmené à l’hôpital. Ce même jour toute la région s’affole car le barrage risque de céder et d’engloutir la vallée et tous ceux qui vivent en aval. Il faut évacuer toutes les habitations.
Eine et son frère sont des monstres, ils le savent, l’affirment, le revendiquent, leur père le leur a assuré, c’est la seule vérité qu’ils connaissent. Lorsque les secours tentent de les faire sortir du terrier, leur monde fermé s’écroule, leur abri devient piège, la confiance est détruite, ils doivent fuir, agir, se battre avant d’être dévorés par plus monstrueux qu’eux. Commence alors une lutte sans merci, à la vie à la mort pour échapper aux humains, ou aux monstres, c’est selon. Mais comment pourront-ils se confronter à l’extérieur après avoir vécu ainsi terrés, à l’abri, trompés, manipulés.
Étonnant roman, noir, très noir, un peu de survivalisme, un lien avec ces affaires sordides d’enfant enlevées, comme celle de Natasha Kampusch, de familles cachées. Inceste, viol, violence, mort, terreur, rien n’est épargné aux personnages que nous offre l’autrice. Intéressant aussi de se poser les bonnes questions, à travers l’éducation, la formation, la domination et les sentiments, comment et jusqu’à quel point peut-on assujettir l’autre.
Le chapitres, courts et dynamiques, alternent avec des extraits de contes, pas toujours compréhensibles, ça casse le rythme, mais c’est peut-être fait exprès, pour rendre moins violente cette course pour échapper aux humains ?
https://domiclire.wordpress.com/2023/02/27/les-monstres-maud-mayeras/
Très belle surprise que ce roman. Je ne sais pas trop ce que j’en attendais mais c’est allé au-delà. C’est très noir, très réaliste, et on ne doit pas dire « trop réaliste » puisque même si l’histoire est dure, sans concession à nos pudeurs ou plaisirs de lecteurs trop souvent gâtés, ces monstres existent bel et bien (sic) et d’en nier l’existence ou la prolifération alimente le danger qu’ils font courir aux autres. Mais qui sont-ils ces monstres ?
C’est à lire dans cet excellent roman de Maud Mayeras, en suivant les aventures glaçantes de deux « enfants-monstres » persuadés que les humains leur veulent du mal mais plus que prêts à attaquer pour se défendre… Qui oserait cependant leur objecter que les adultes sont bons par nature et ne représentent aucun danger pour ceux qui sont vulnérables ?
Une intrigue remarquablement bien construite, des rebondissements qui par deux fois m’ont surprise (et j’adore être surprise, d’autant plus que cela devient rare), des personnages aux portraits très aboutis, du lieutenant Rousseau au bourreau, des enfants-monstres aux mères, et entre les chapitres qui alternent les points de vue, quelques courts contes qui à eux-seuls valent le détour. Bref, on fonce !
Extrait choisi :
« Elle se dit que le monde n’est fait que de cela, de monstres qui grouillent, qui hurlent, qui geignent, qui tuent, qui forniquent pour enfanter de nouveaux monstres.
Elle se dit que c’est sans fin.
Et que sous l’horreur, il y aura toujours pire. »
J'y suis allée à tâtons, persuadée que ce livre n'était pas pour moi, car je n'aime pas les livres trop anxiogènes... J'y suis allée cependant, poussée par la curiosité, et par les avis dithyrambiques lus deci delà.
Dès les premières pages, il fut évident que ce livre allait laisser une trace. Maud Mayeras nous plonge directement dans l'ambiance. La narratrice de l'histoire est Eine, une jeune fille qui vit enfermée dans un "terrier" avec son jeune frère Jung et leur mère. Ils ne doivent pas sortir car le monde extérieur est dangereux et eux aussi car, même si leur mère est humaine, eux, sont des "monstres"... Il survivent grâce à Aleph, un homme qui leur apporte la nourriture et les débarrasse de leurs déjections et qui se charge de les éduquer. Imaginez maintenant qu'Aleph ait un problème et ne puisse plus rentrer chez lui, ajoutez à cela un barrage sur le point de céder et le décor est posé.
De l'histoire je ne vous en dirais pas plus car, ce qui m'a fait dévorer ce livre c'est la découverte. Car oui, vous avez bien lu, contre toute attente, j'ai dévoré ce livre. Maud Mayeras a un véritable talent quand il s'agit de tenir en haleine ses lecteurs. Elle nous distille petit à petit les informations sur l'histoire des différents personnages et croyez-moi, vous n'êtes pas prêts.
Un roman qui nous plonge au cœur de l'horreur et que vous n'oublierez pas de sitôt. Nul besoin d'aller chasser les monstres au fond de leur terrier, ils sont déjà parmi nous...
J’ai découvert Maud Mayeras il y a quelques années avec Reflex puis, Lux. Ces deux titres m’ont énormément plu et je suis ravie de la retrouver avec ce troisième roman. Les Monstres est l’histoire d’un terrier dans lequel vit deux monstres, leur mère et Aleph qui leur dépose de la nourriture, vide leur seau à déjections et participe à leur « éducation ». Il est leur seul lien avec l’extérieur, où vivent les humains. Jusqu’au jour où la porte du terrier s’ouvre… Je ne dévoilerai rien de plus de l’intrigue pour ne pas gâcher votre plaisir. Les Monstres est un véritable page-turner, les chapitres sont courts et addictifs, l’ambiance, elle, est anxiogène, l’air y est vicié. J’ai adoré la thématique des monstres, ceux qui sont une page blanche qu’on façonne intégralement. La plume de l’autrice est acérée et l’histoire, narrée à la manière d’un horrible conte, tout ce que j’aime ! Pour conclure, Les Monstres est un roman parfaitement noir qui ravira les fans du genre.
Voici un des livres que j'attendais avec impatience ! M.Mayeras soulève un sujet hyper noir et très douloureux avec cette plume qui n'appartient qu'à elle : la séquestration, les enfants nés de cette séquestration ... L'âme humaine réduite à l'état animal ...
Chaque partie commence par un petit conte ... Chaque conte est un "repère" pour les enfants. J'ai ressenti beaucoup d'émotion à la lecture de ce livre ! Fort, puissant, on ne peut qu'être touché par cette histoire !!! Je pense que je m'en souviendrai longtemps !
Je vous le dis dès le départ, je vous recommande chaudement ce roman noir, effarant, monstrueux. Oui, parce que l’on parle ici de terrier dans lequel survivent une femme et ses enfants. Une cave sinistre qui abrite les pires horreurs. Un trou noir qui ne laisse la place à aucune lumière, qu’elle soit du jour ou de l’âme.
Aleph est celui qui séquestre, qui manipule, qui change les enfants en monstres. Il est celui qui ne croit plus en l’être humain et qui se façonne un univers (malsain). Il éduque les enfants loin de toute forme d’humanité et leur apprend à se méfier de ceux qui sont dehors. Il bâtit une sorte d’armée basée sur ses propres croyances. Issues d’un esprit malade, imaginez le désastre…
J’ai beaucoup aimé l’écriture de Maud Mayeras, la façon dont elle décrit le drame, jamais en longueur et de façon percutante. Elle ne va pas par quatre chemins, elle nous expose la cruauté telle qu’elle est. Ainsi, nous plongeons au sein de cette terre abyssale et crasse instantanément.
Et quand Aleph ne revient plus et que la porte du terrier s’ouvre, ce n’est pas un vent de liberté qui entre. Du moins, pas pour le lecteur. Ni pour les enfants. Comment vont-ils réagir, eux qui n’ont connu que l’ombre et qui ont appris à détester l’humain ? S’en suit une histoire qui, malgré la lumière du jour retrouvée, ne laisse la place ni à l’air frais ni aux rayons chaleureux du soleil. Le thriller est en place et nous abasourdit.
Jusqu’aux dernières lignes, nous ne sommes pas épargnés. Nous faisons face à l’horreur, à ce que le véritable Monstre de l’histoire a pu engendrer, les conséquences terribles qui en découlent. C’est un roman d’un terrifiant réalisme qui est entrecoupé des contes noirs d’Aleph que les enfants connaissent par cœur et qui ensorcellent leurs pensées. Mais quand l’esprit fut détourné avec tant de force, existe-t-il encore une chance de s’en sortir ?
Reflex, un des romans précédents de l’auteure, attend sagement dans ma PAL, et ce sera avec plaisir que je l’en sortirai, dès que ce sera possible !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2022/02/18/lecture-les-monstres-de-maud-mayeras/
Un roman absolument sombre et terrifiant et d'une tristesse absolue. Maud Mayeras nous plonge dans la psyché de ces séquestrés et de leur bourreau, ce qui rend ce récit si poignant.
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Ayant lu récemment ce roman très noir , j'apprécie ta chronique , nous avons le même ressenti . Bravo pour tes mots !