« J'ai pensé que le gamin était maltraité, j'y ai pensé très vite, peut-être pas les premiers jours mais pas longtemps après la rentrée, c'était quelque chose dans sa façon se tenir, de se soustraire au regard, je connais ça, je connais ça par coeur, une manière de se fondre dans le décor, de se laisser traverser par la lumière. Sauf qu'avec moi, ça ne marche pas.» Théo, enfant du divorce, entraîne son ami Mathis sur des terrains dangereux. Hélène, professeur de collège à l'enfance violentée, s'inquiète pour Théo : serait-il en danger dans sa famille ?
Quant à Cécile, la mère de Mathis, elle voit son équilibre familial vaciller, au moment où elle aurait besoin de soutien pour protéger son fils.
Les loyautés sont autant de liens invisibles qui relient et enchaînent ces quatre personnages.
Des découvertes littéraires qui ont illuminé votre fin d'année
Pour lecteurs.com, Delphine de Vigan revient sur Les Loyautés (ed JC Lattès)
Les romans indispensables de cette rentrée littéraire de janvier 2018
Un livre très touchant qui donne à réfléchir sur la situation de certains adolescents comme Theo pris entre ses deux parents, paumé, dérivant dans l’alcool …
Sa professeure tente de l’aider !
A découvrir
très bien écrit
Théo jeune adolescent tiraillé entre son père et sa mère, essaie comme il peut de trouver des moyens d'étouffer ses douleurs, il entraine avec lui mon ami Mathis qui rend conscience peu à peu de cette dangereuse dérive. Hèlène, professeur des collèges observe ce jeune avec insistance, elle perçoit son mal être sans arrive à identifier vraiment ce qui se passer dans sa vie et la mère de Mathis présent le "mauvais influence" de Théo et essaie maladroitement d'intervenir.
Voilà encore un roman fort qui traite de cette jeunesse en manque de repère prix au piège de conflit conjugaux et qui joue un jeu dangereux pour continuer à vivre.
D'une écriture fluide et sans jugement, l'auteure nous raconte cette descente incontrôlable de Théo, l'impuissance de la prof qui ne peut intervenir sur ses seules intuitions, la maladresse de cette mère qui ne veut que protéger son enfant et ce jeune copain qui a bine du mal à trouver sa place entre envie d'expérience et conscience du danger.
Tous les personnages sont attachants dans leurs faiblesses et leurs blessures.
Personnellement, j'ai bien aimé cette fin, un peu brutale et en suspens mais qui laisse place à tous les possibles selon nos envies du moment ou notre imagination.
Un roman choral autour de quatre personnages : 2 adolescents Théo et Mathis. 2 adultes Hélène, une enseignante et Cécile, la mère de Mathis.
Hélène est inquiète pour son élève de 12 ans Théo. Celui-ci, parents divorcés, vit en garde alternée, dans 2 mondes différents.
Hélène, une enfance maltraitée, un père sadique, une mère qui préfère ignorée, est un peu sensible.
Mathis , le complice de Théo et sa maman Cécile n'approuve pas cette relation.
Voilà, le cadre est posé.
Dès les premières pages, la tension est palpable , le lecteur sent qu'il va se passer quelque chose de grave.
Théo glisse au fil des pages vers l'alcoolisme, sans qu'aucun n'adulte n'intervienne, tellement il arrive à masquer ses failles. Seule Hélène perçoit que quelque chose ne tourne pas rond, on dévore alors les pages pressée de connaître la fin.
Il faut arriver à la dernière page pour espérer une prise en charge pour Théo et un avenir avec des soins, loin de ses adultes destructeurs. (ses parents)
J'ai détesté le portrait de prof caustique de la Berthelot , qui punit Théo sans aucune empathie, ni raison pédagogique, prétextant qu'il ne lui plait pas, travaillant dans un lycée , heureusement ,je ne connais pas de prof de cet acabit.
Delphine de Vigan est très douée pour explorer l'intime, la loyauté à soi-même, à l'ami, à la mère et au père.
Elle signe ici un très beau roman sur les méandres de l'adolescence, la difficulté à se construire sans repères positifs à côtés de soi.
Un livre que j'ai vraiment apprécié, même si je l'ai lu la gorge serré, par moments , comme par tous les livres de Delphine de Vigan j'ai été conquise.
Très bon livre. C'est très bien écrit et D. de Vigan nous décrit avec précision les débuts de l'adolescence et ses affres. Chapitre court pour chaque personnage, les 2 enfants ainsi que les 2 personnages féminins. le dénouement se trouve dans les 5 dernières pages et c'est très intéressant.
Ayant lu "Les gratitudes" en 2019, au moment de sa parution et ayant appris que Delphine de Vigan considérait ce roman comme la deuxième étape d'une exploration littéraire de l'intime et des relations humaines, j'ai souhaité découvrir "Les loyautés" qui en est la première pierre, avant le troisième opus annoncé, qui devrait s'intituler "Les ambitions".
Je ne ferai pas de résumé, de très nombreux membres de lecteurs.com l'ayant très bien fait avant moi.
Le roman alterne les chapitres consacrés aux quatre personnages principaux, chacun étant empêtré dans ses loyautés : à l'égard du père (Théo), de l'ami (Mathis), du mari (Cécile), de l'élève (Hélène) et par-dessus tout à l'égard de soi-même, de ses valeurs, de ses sentiments.
Autour de ce thème principal, l'auteure aborde de nombreux sujets qui prêtent à réflexion : le poids du passé traumatique dans les décisions individuelles, la relation de couple, la place de l'enfant par rapport à ce couple, la relation aux parents, les amitiés absolues qui se nouent à l'enfance ou à l'adolescence, la maltraitance, le binge drinking ou hyperalcoolisation rapide, fléau actuel. Elle évoque également un thème qu'elle vient de développer dans son dernier roman "Les enfants sont rois", à savoir l'anonymat des réseaux sociaux qui autorise toutes les dérives.
Tout ceci est disséqué par petites touches sensibles; l'émotion étreint face à Théo qui essaye de sauver son père qui s'enfonce dans une grave dépression, qui le protège dans une inversion des rôles pleine d'humanité; l'émotion est présente aussi face à Hélène qui comprend, qui devine que son élève, Théo, va mal mais qui ne sait comment l'aider, sa grille d'analyse faussée par son passé.
La fin du roman, en revanche, m'a laissée sur ma faim, sans réponse, comme si l'auteure nous invitait à inventer le dénouement qui nous convient. J'apprécie peu cette liberté un peu factice offerte au lecteur/trice, je préfère que l'auteure s'engage et conclut son propos.
Merci Calimero pour cette belle chronique . Voilà un livre que j'ai beaucoup aimé ...Mais à vrai dire, je ne connais pas un roman de Delphine de Vigan , pour ceux que j'ai lus , que je n'aurais pas aimés . Belles lectures . Prenez soin de vous
Sujets lourds... Jusqu'où faut-il (peut-on) être loyal ?
L'alcoolisme au Collège, la perte d'emploi et la descente dans les difficultés, jusqu'à ne plus pouvoir remonter...
Poignant. Personnages attachants.
《Les loyautés.
Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres _ aux morts comme aux vivants _ , ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous ignorons l'écho [...]
Ce sont les lois de l'enfance qui sommeillent à l'intérieur de nos corps, [...]
Ce sont les tremplins sur lesquels les forces se déploient et les tranchées dans lesquelles nous enterrons nos rêves.》
Ainsi s'exprime Delphine de Vigan en prélude à ce roman.
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Théo, 12 ans. Alcoolique.
Mathis, même âge. Alcoolique par solidarité.
Personne ne semble remarquer le mal-être des deux collégiens.
Personne sauf Mathilde, leur professeure à l'enfance abîmée.
Et puis il y a Cécile, la mère de Mathis, confrontée à la double vie de son mari...
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Des trajectoires qui vont se suivre, s'attirer, se frôler, se croiser...
Un roman habité par la souffrance, les angoisses.
Une écriture fluide, claire et efficace.
De la sensibilité, de la justesse.
《Les loyautés》... Un titre qui nous fait réfléchir et nous interroge.
Un roman tellement humain, qu'il est impossible d'y rester insensible.
https://animallecteur.wordpress.com/2020/11/08/les-loyautes-delpine-de-vigan/
Qu’est-ce qu’on fait par loyauté ? On dit, on ne dit pas, on fait quelque chose, on ne fait rien ? Ce sont les questions que se posent les 4 personnages de ce roman.
Il y a Théo un ado tiraillé entre sa mère qui n’accepte pas son divorce et laisse son fils une semaine sur deux à l' »ennemi » et son père qui sombre peu à peu dans la dépression. Mathys son meilleur ami qui sent que Théo ne va pas bien mais ne sait pas quoi faire pour l’aider. Et il y a les adultes : Hélène la professeur de science des jeunes qui cherche des signes de ses propres blessures d’enfance chez Théo et Cécile la mère de Mathys qui découvre une autre facette de son mari qu’elle ne soupçonnait absolument pas. Des enfants qui n’en sont plus et des adultes qui n’en sont pas vraiment.
Les loyautés est un roman court et percutant qui traite de l’abus d’alcool chez les ados, les violences invisibles d’une famille, de la maltraitance, des relations conjugales et du divorce, bref des difficultés quotidiennes. L’atmosphère y est réaliste et étouffante, on appréhende le pire dès les premières pages.
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Bonsoir Dominique, merci pour votre petit mot. Avez-vous lu son dernier roman "Les enfants sont rois"? Il est dans ma PAL et fait partie de mes prochaines lecture. Belle soirée.