Et si on sortait des sentiers battus de la rentrée littéraire ?
La vie de Jessie lui échappe. Elle n'y arrive plus avec Marco, son fils de 15 ans. Chaque discussion dérape : des cris, des fugues. Marco a disparu depuis trois jours quand, un soir, il l'appelle. Il est à une fête. Il faut que sa mère vienne. Tout de suite.
Inspiré d'une histoire vraie, Les hommes manquent de courage est un roman bouleversant sur les secrets que l'on transmet à nos enfants sans le savoir.
Et si on sortait des sentiers battus de la rentrée littéraire ?
Troisième roman de l'auteur que je lis, et je dois dire que je suis un peu déçue.
J'ai trouvé que le milieu du roman plongeait un peu trop dans le glauque. Mais après tout, pourquoi pas, si telle est la vie du personnage.
J'attendais un début d'explication psychologique, ou au moins sociologiques, mais rien. L'auteur décrit les faits (ce qu'on lui a raconté), sans aller plus loin. Et c'est bien dommage.
Les avis sont excellents, la puissance du récit et la force des personnages sont mises en avant et j'y souscris également : j'ai lu le livre en deux jours, deux soirs plus précisément. Mais que c'est glauque, d'un réalisme crasse et sans espoir. Je dois dire que je suis encore sous le choc et j'oscille entre le dégoût et l'admiration. Dégoût pour cette déchéance recherchée quasi revendiquée et admiration pour la résilience et la volonté de continuer à vivre. Je n'ai pas l'impression de vivre dans un cocon mais j'ai du mal à imaginer que de telles trajectoires soient si communes.
Les mécanismes psychologiques personnels et familiaux sont bien décortiqués, le transgénérationnel n'est pas une vue de l'esprit dans cette histoire.
Le titre est trompeur : il est bien sur question d'hommes qui abusent des femmes, mais un titre sur les femmes aurait été plus cohérent avec l'histoire et son message.
J’ai lu tous les ouvrages de Mathieu Palain, et son podcast Des hommes violents m’a profondément marquée.
C’est donc avec une grande impatience que j’ai ouvert son nouveau roman.
Ce livre aborde des thèmes puissants qui font écho à mes engagements contre les violences faites aux femmes.
Dès les premières pages, Mathieu Palain nous immerge dans l’histoire de Jessie, une femme brisée par la violence des hommes.
Lorsque son fils Marco, en pleine dérive, disparaît, elle reçoit un appel de détresse.
Ce moment marque le début d’une nuit de confidences, où mère et fils se confrontent à leurs blessures, leurs secrets et leurs douleurs.
Le dialogue entre eux, intense et sans filtres, réveille chez Jessie les souvenirs douloureux d’une vie marquée par des hommes destructeurs.
L’auteur dresse un portrait complexe de Jessie, à la fois mère aimante, professeure droite, mais aussi femme cabossée par la vie.
Son parcours, fait de luttes et de survie, est bouleversant.
Cependant, un petit bémol m’a interpellée : l’accumulation d’événements tragiques dans la vie de Jessie finit parfois par affaiblir la crédibilité du récit.
Malgré cela, ce texte reste un roman puissant. Chaque page est empreinte d’émotion, et nous rappelle avec force le courage des femmes face à la lâcheté de certains hommes.
C’est une lecture intense et percutante qui confirme le talent de l’auteur, capable de nous toucher en plein cœur avec des histoires profondément humaines et bouleversantes.
Un roman fort, puissant, brut . Durant toute la nuit, Jessie se confie à son fils, lui raconte son parcours de vie. Je lis ce roman si puissant à en perdre le souffle, comme en apnée tant les scènes sont fortes, et si bouleversantes d'une femme, d'une mère qui décrit sa vie avant d'être la mère de Marco. Des révélations qui mettent mal à l'aise qui nous fait nous questionner sur la nécessité de tout dire à nos enfants, des informations aussi trash sur sa vie privée et sexuelle, d'un parcours violent. Marco reste un mystère , ado, il parle peu, fuit. On ne le voit que par sa mère.
Une lecture poignante , un portrait d'une mère, d'une femme et des relations hommes -femmes, tout en justesse, un recit rempli de vérité
Quelle force dans ce roman ! Ce que nous livre la narratrice, une femme ordinaire, prof de maths, n’a rien de particulièrement remarquable un profil banal d'une prof qui croit encore à son sacerdoce. Pourtant, le jour où son fils ado fait une grosse c…, tout resurgit, et un passé enfoui refait surface, tandis que l’affrontement entre les deux se fait de plus en plus violent.
Tout est dans le style et l’art d’incarner ces personnages, héros du quotidien, que l’on croise tous les jours, sans connaitre le plus souvent le chemin qui les a conduit à ce qu’ils sont aujourd’hui et quels drames ont parfois jalonné leur parcours.
On est happé dès les premières phrases et il est bien difficile de quitter cette lecture, aussi touchante que criante de vérité, et ce d’autant plus que l’on sait que le roman est né des confidences d’une femme qui ressemble tant à l’héroïne.
290 pages Iconoclaste 22 août 2024
Lu pour les Talents Cultura
Un de plus dans ma bibliothèque, je connais bien l auteur , il a un talent fou ,un super roman à découvrir, la relation entre une mère et son fils ,très compliquer, je connais le problème de mon côté sait se qui ma fait acheter son roman je suis sur d être pas déçue par lui
Mathieu Palain explore les traumas familiaux comme une thérapie qu’il offre dans ses différents livres. J’étais donc curieuse de la manière qu’il allait aborder cette intrigue inspirée de faits réels.
L’auteur décortique les non-dits et la manière dont les connexions se font entre les membres d’une même famille, sur plusieurs générations. Sous couvert de fiction, les thématiques abordées sont bien ancrées dans une réalité aussi glauque qu’asphyxiante.
Ce livre explore l’héritage familial pour comprendre les souffrances passées ou présentes d’une personne. Tout cela pour donner un sens aux questions que l’on peut légitimement se poser. Un récit fort, réaliste, troublant, percutant où mère et fils prennent la route sans but précis.
L’auteur nous amène au bord du gouffre, jusqu’au point de bascule où enfin, les secrets, les non-dits prennent une place dans le dialogue et dans la compréhension de cette colère que Marco porte en lui, mais sans la comprendre.
L’héritage familial pèse sur chaque membre d’une famille, et les non-dits gangrènent les relations, mais surtout pourrissent la vie, la parole libère et aide les individus à explorer les dynamiques familiales et les schémas de comportement inconscients transmis de génération en génération. Les traumatismes et non-dits vécus par nos ancêtres se répercutent sur nous, allant jusqu’à conduire et cela de manière complètement inconsciente à des troubles.
Les histoires de famille, ça ne prend pas l’air à force d’être tues, et ça moisit. Au début, on ne voit rien. Comme un feu sous la terre, on n’interroge pas ce qui bout sous nos pieds, il est encore possible de faire comme si tout allait bien. Mais avec les années, tout le monde sera touché, les vieux chênes, les jeunes pousses, tout le monde en crèvera par les racines. Alors j’ai fini par admettre que ça n’existait pas, les familles sans problèmes, qui s’aiment et se parlent vraiment.
C’est un livre sur la vie, sur les choix, mais aussi sur les claques que la vie nous donne et la manière dont on choisit de les affronter ou de les ignorer. C’est un texte fort sur les relations mères enfants et la violence qu’en tant que parent nous laissons à nos enfants. C’est un texte sur l’amour, les désillusions dans lequel, on s’aperçoit que les hommes manquent de courage et que ce sont bien souvent les femmes qui osent crever les abcès car, elles savent à quel point les non-dits nous pourrissent de l’intérieur… C’est un livre où les mots d’une mère, même s’ils sont douloureux, apportent un éclairage et guérissent en mettant les mots sur les maux. C’est un message d’amour, de rédemption, d’acceptation pour une vie meilleure.
Une lecture pleine d’émotion, bouleversante, même si certains passages sont durs, on comprend le choix du titre, car les hommes manquent de courage…
https://julitlesmots.com/2024/08/22/les-hommes-manquent-de-courage-de-mathieu-palain/
Les hommes manquent de courage
Ce titre parle des hommes et pourtant, pour la première fois chez Mathieu Palain, c’est à une femme qu’il donne la parole. Jessie a la quarantaine et elle voit sa vie lui échapper. Plus vraiment motivée par son boulot de prof de maths. Désabusée par son couple au bord de l’implosion. Mais surtout terriblement inquiète pour son fils de 15 ans, Marco, né d’une précédente union. Depuis des mois il part à la dérive : rébellion, irrespect, excès en tout genre, fugues, tout part à vau l’eau et elle se sent démunie, impuissante à le remettre sur les rails, effondrée de le voir s’éloigner, inexorablement. Alors quand une nuit, après trois jours sans nouvelle, il appelle à la rescousse, elle fonce. Pour le sauver. Mais aussi peut être pour se sauver.
.
« Les secrets sont des tumeurs. S’ils ne sont pas traités, ils grossissent, grossissent, jusqu’à devenir incontrôlables ». Et si c’étaient tous ces secrets de famille qui pesaient sur les frêles épaules de Marco ? Tous ces non-dits enfouis dans les replis du passé, tous ces traumatismes tus sans avoir été verbalisés, et surtout pansés. Le temps d’une nuit, dans un quasi huis clos, Jessie va se confier à son fils, se livrer pour le soulager du poids de ces secrets dont elle a le sentiment qu’ils l’entravent et l’encombrent. Parler pour le libérer en lui disant les épreuves qu’elle a subies, les erreurs qu’elle a commises. Elle va remonter le fil de l’histoire familiale, lever le voile aussi sur les grossesses non désirées, sur celles trop attendues pour remplacer ceux trop tôt partis, et libérer son fils de ces chaines invisibles qui le relient au passé. L’espace d’une nuit, enfin, renouer le dialogue et montrer la femme derrière la mère imparfaite mais aimante.
Mathieu Palain est vraiment l’écrivain du réel. D’une vie ordinaire, il tisse une histoire extraordinaire. De la banalité il tire vers l’universalité. Que d’amour dans la parole de cette mère. Que de détresse aussi. Que d’entraves dans la vie de ce fils. Et que de rage à vouloir s’en défaire.
Ça se lit presque d’une traite et on songe avec émotion à la difficulté que l’on peut avoir à parler à ses enfants, et à leur dire qui nous sommes vraiment. En taisant nos douleurs on veut les protéger mais ce silence au contraire ne les entraine- t-il pas avec nous dans nos souffrances ? Et quelle est la part de ce qu’on leur transmet dans ce qu’ils deviennent ? Pas simple de leur faire comprendre qu’avant d’être des parents, on a été des enfant, et surtout des adolescents, souvent malheureux, comme eux.
Au final, un récit touchant et éprouvant. Un très beau portrait de femme
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...