Une liste des indispensables qui traitent du harcèlement
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Les Heures souterraines est un roman vibrant et magnifique sur les violences invisibles d'un monde privé de douceur, où l'on risque de se perdre, sans aucun bruit.Avec tendresse et légèreté, Delphine de Vigan met en scène deux personnes en détresse dans un Paris oppressant. Robert Solé, Le Monde.Ce roman sensible et dérangeant est un peu triste. Triste, donc superbe. François Busnel, L'Express.
Une liste des indispensables qui traitent du harcèlement
Une belle journée à Manosque, comme un été indien littéraire, la rencontre de deux femmes,deux ambiances, deux styles, deux visons pour une seule passion, le livre : Delphine de Vigan et Anne-Marie Garat, aux Correspondances de Manosque Découvrez le reportage de Christophe Robert, fidèle lecteur et explorateur de la rentrée littéraire 2015
harcèlement épuisement travail métro boulot dodo...et la vie d un médecin en visite chez les patients.
Difficile de retranscrire ce que l'on ressent à la lecture, dans mon cas, ce fut de l'impatience, de la colère, de la surprise aussi, de l'indignation.
Cet ouvrage montre sans aucun doute une réalité que beaucoup subissent quotidiennement et montre également l'incapacité de nos organisations qu'elles soient professionnelles, amicales, institutionnelles, personnelles à réagir et à accompagner ceux qui souffrent et subissent en silence.
J'apprécie d'ordinaire les ouvrages vrais sans fioriture, mais j'aime aussi l'évasion, l'idée qu'un monde meilleur est possible et cela Delphine de Vigan nous empêche de l'atteindre dans son ouvrage.
J'ai lu en diagonale sur la fin, j'avais envi de sortir Mathilde de sa torpeur, son histoire m'a révoltée, sa résignation encore plus. Je ne conseille pas ce livre aux lecteurs, le monde est obscur, il vaut mieux se tourner vers la lumière.
Ce roman met en scène 2 personnages vivants dans un milieu urbain et professionnel assez agressifs
Delphine de Vigan dénonce la violence sournoise qui règne dans le monde de l'entreprise, en particulier le harcèlement moral.
Dure réalité
Deuxième livre lu de cet auteur. Le premier "D'après une histoire vraie" m'avait laissé indifférente (4/10). Par contre, celui-ci, j'ai beaucoup aimé.
Les chapitres sont courts, les deux protagonistes Mathilde Debord et Thibault sont très attachants. Ils ont des points communs et on espère que cette date du 20 mai leur apportera que du bonheur. Le personnage, Mathilde, est plus développé.
La vie en entreprise ou SOS médecin sont bien décrits ainsi que la vie oppressante à Paris.
Chacun vit sa galère, Mathilde, veuve, 3 enfants est "devenue une ombre, impalpable, transparente" au sein de l'entreprise.
"... l'entreprise est un lieu qui broie. Un lieu totalitaire, un lieu de prédation, un lieu de mystification et d'abus de pouvoir, un lieu de trahison et de médiocrité."
Thibault 43 ans, passe un tiers de son temps dans sa voiture à chercher une place pour se garer ou bien coincé derrière des camions de livraison. Il enchaine des rendez-vous que Rose lui communique.
Une bonne lecture.
Mathilde as consultée une voyante, elle lui as prédit un évènement qui va bouleverser sa vie, mais ce jour là cela va être bien pire dans ces pire cauchemars.
D'abord quand on commence ce livre, on se dit ça va être une belle histoire d'amour, ce n’est pas vraiment pas cela, cette autrice a souvent la capacité de nous surprendre.
Ce livre est d'abord un récit sur l'harcèlements au travail et de deux destins, qui vivent les mêmes choses au même moment, mais de différent contexte.
J'ai aimé ce livre, la violence ce que vis Mathilde et elle veut tenir, jusqu'au moment où elle craque, sentiment tout à fait humain.
Après j'aurais eu envie d'une belle romance entre les deux protagonistes, mais ce n’est pas le cas, c'est le choix de l'autrice, de nous surprendre avec son écriture si criante de vérité.
Ce que je n’apprécie pas aussi, c'est les fins de ses livres, elle fait souvent des fins ouvertes, pour nous permettre de réfléchir, bon ce n'est pas si négatif, mais personnellement je préfère une fin tranchée.
C'est un récit qui vous met dans l'ambiance dès les premières pages, la descente en enfer d’une femme pour un mot, pour une réaction, elle va tout perdre, la violence psychologique au travail.
Ce que j'adore chez cette auteure, c'est que son écriture qui n’est vraiment pas imaginaire, mais tirée de faits réels, on ressent la réalité du terrain, et c'est toujours prenant, et surtout très émouvant, comment elle exprime le réalisme, on se sent imprégnée vraiment très vite, et surtout on se mets facilement à la place de son personnage, dans ce cas-là, j'ai admiré sa ténacité et son courage à résister.
Encore une excellente lecture pour cette autrice que j'apprécie de plus en plus, il me reste encore quelques livres d'elle, je n'hésiterais pas longtemps pour me mettre à les lire
Livre superbement écrit. Belle étude sur les deux personnalités en souffrance qui se croisent sans se rencontrer. Un très agréable moment de lecture et une très belle plume.
Une plongée, deux univers. Une écriture subtile sur la question de la croisée des chemins en temps de glissement.
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Ce roman qui précède la publication du primé « Rien ne s’oppose à la nuit » (2011, éditions Lattès) ne fait pas exception à la plume subtile et fouilleuse de Delphine de Vigan dans ce que nos vies peuvent comporter de sombre, enfoui, écorché et courageux aussi.
Il est ici question des vies parallèles menées par deux personnages : Mathilde, employée dans une grosse entreprise de marketing à un haut poste de responsabilité et sous la coupe d’un supérieur cinglant, et Thibault, médecin généraliste se déplaçant de patient en patient pour le compte des Urgences Médicales de Paris.
Elle, elle est mère de trois enfants et vit seule, se rend tous les jours dans ces bureaux qui l’ont vue collaborer à la définition du plan marketing, à la veille concurrentielle et aux décisions majeures concernant l’élaboration des produits de chaque marque, tout cela en gérant une équipe de sept personnes. Mais Jacques, son supérieur en décidera autrement. Un mot, un acte et tout bascule. L’enlisement dans cette mécanique silencieuse de l’isolement qui entrainera sa chute calculée et progressive la conduira à descendre très bas, mais jusqu’où ? A quel moment le sursaut de vie peut-il surprendre celle ou celui qui ne s’en pensait plus doté ?
Lui, il est médecin au cœur de la ville après avoir connu les joies d’un cabinet rural de consultation en tant que médecin de village remplaçant puis à son compte, celui qu’on appelait Docteur au marché et que l’on respectait tant. Aujourd’hui sa vie n’est plus que trajets dans les méandres urbains de la Capitale, tel un courant d’air, à la merci de tous ces va-et-vient au volant de sa Clio défraîchie, épuisé de ne pas savoir dire non. Sauf à cette femme, à cette relation singulière, mais quelle sera sa place dans cet univers ?
L’écriture se fait compte à rebours, le temps présent est à la recherche du fait générateur dans le passé, des indices et de l’accumulation des faits du quotidien les ayant amenés là où ils se trouvent, en ce premières pages où ils ouvrent les yeux sur leur état et leur devenir.
A l’instar du titre qui annonce la couleur, la descente dans le souterrain de leur vie se fait par tous les chemins. D’un détail à un acte essentiel, chaque chose pèse son poids dans le processus de descente quotidienne, de glissement progressif, de perte de contrôle face à l’incompréhension, d’imbrication des causes et conséquences entre les dimensions personnelles et professionnelles de chacun.
Quelles ressources mobiliser, quelle énergie à aller chercher dans les tréfonds de soi-même pour continuer ou pour briser le cercle vicieux ? Chacun a ses objectifs, sa vision, ses failles, ses courages, ses raisons d’espérer. La question qui nous taraude, nous lecteurs, et nous tient grâce à la plume agile de l’auteure, devient : vont-ils se croiser ? Tout semble construit à cet effet, l’étau se resserre, l’évidence se dessine. La vie ne tient qu’à un fil, les rencontres aussi.
Point de jugement, l’auteure nous immerge dans des quotidiens sombres mais dont l’humanité des personnages rayonne d’autant plus et les rend profonds, attachants, fragiles et forts à la fois. La psychologie de l’écriture est d’une finesse à la hauteur de l’observation sociologique qui a dû la précéder.
Jusqu’à la fin, nous attendons cette croisée des chemins. Aura-t-elle lieu ? Peut-elle les sauver d’eux-mêmes ? Est-ce que rencontrer quelqu’un qui vit une situation similaire peut nous arracher à la nôtre et constituer un soutien, un tuteur, un appui, comme cet effet miroir qui pourrait nous renvoyer ce que nous sommes devenus et ainsi en prendre conscience pour éventuellement rebondir ? Tout est moins sûr, tout est à lire.
Ce roman est un allié précieux de la mise à distance lorsque l’on vit ou assiste impuissant à une situation identique. Car la résonance aide à ce ressenti d’universalité qui vient tenir la main de nos solitudes et les rendre bruyantes pour ne plus jamais les accepter dans le silence.
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Citation p.54, éditions Le Livre de Poche :
« Elle sait que les gens qui aiment au-delà de ce qu’on peut leur donner finissent toujours par peser. »
Citation p.128, éditions Le Livre de Poche :
« L’échec amoureux n’est ni plus ni moins qu’un calcul coincé dans les reins. De la taille d’un grain de sable, d’un petit pois, d’une bille ou d’une balle de golf, une cristallisation de substances chimiques susceptible de provoquer une douleur forte, voire insoutenable. Qui finit toujours par s’éteindre. »
Je suis restée complètement sur ma fin. Le postulat de base n'est pas assez exploité à mon sens. On pourrait aussi penser que cette impression qu'il manque quelque chose pour conclure ce livre est justement à l'image du mal-être et de la solitude décrits avec beaucoup de réalisme. Finalement, la vie est ainsi faite, cet état n'en finit pas et il n'y a pas toujours une "happy end".
Tout au long du livre, je me suis sentie stressée, tendue et déprimée, ce que ressentent ses personnages. L'auteure a un incroyable talent de communiquer ces sensations par son écriture.
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