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Nord de la France, juin 1888 Léon va bientôt avoir douze ans. Il est fils et petit-fils de mineur. Pour lui, l'avenir est tout tracé : il sera mineur.
Mais Léon va à l'école et, contrairement à ses parents et grands-parents, il sait lire et écrire. Il lit beaucoup d'ailleurs : les livres que lui prête son instituteur et le journal dans lequel il suit avec passion l'avancée des travaux de la Tour Eiffel.
A mesure que l'immense tour s'élève, le rêve de Léon grandit : il veut devenir apprenti dans les ateliers du grand Gustave Eiffel. Il veut construire des tours, des ponts, des bâtiments...
La famille de Léon, pourtant, est loin de partager son enthousiasme. Plus vite le garçon travaillera à la mine et plus vite il rapportera des sous à la maison.
Un jour, son père lui lance un ultimatum : soit il descend à la mine soit il vend sa jument Cachou pour qu'elle aille travailler à sa place. Léon est très attaché à Cachou. Il ne veut surtout pas qu'elle descende dans le puits car il sait qu'elle n'en remontera certainement jamais. La mort dans l'âme, il décide d'aller au fond pour sauver sa jument, tout en continuant de rêver de la Tour Eiffel et de constructions inouïes.
Jusqu'au jour où, malgré les promesses de son père, Cachou descend elle aussi dans la mine...
Un roman jeunesse très intéressant qui évoque l'histoire d'un jeune garçon de 12 ans qui doit aller travailler à la mine pour aider sa famille financièrement et ce malgré ses rêves de continuer ses études. Ce roman peut être lu facilement par de jeunes lecteurs, les chapitres courts permettent d'avancer rapidement et de faire des pauses quand c'est nécessaire, le vocabulaire est simple. C'est une bonne manière d'en apprendre plus sur le travail de la mine au début du XXème siècle.
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique de Léon et Gustave : Au cœur de la mine par Sophie de Mullenheim. Je remercie infiniment les éditions Fleurus pour cet envoi !
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j'ai immensément apprécié ma lecture de ce roman qui nous propulse tout droit dans l'univers sombre et périlleux de la mine. Ce livre a fonctionné sur moi telle une véritable capsule temporelle qui m'a fait revivre les années de fin XIXème siècle dans le Nord de la France ainsi qu'à Paris comme si j'y étais.
Au-delà de la véracité historique dont l'autrice a assurément su faire preuve, j'ai été frappée par la très belle leçon de vie et d'humilité que nous donne ce roman en nous rappelant notamment qu'à cette époque-là, il était difficile pour la plupart des enfants d'espérer avoir un autre avenir que celui que leur classe sociale leur dictait tout naturellement. En voyant Léon renoncer à ses rêves pour pouvoir nourrir et faire vivre convenablement sa famille à seulement 12 ans, j'ai réalisé à quel point le droit à l'éducation était une chance et aussi le privilège que j'avais de pouvoir compter sur mes parents pour me soutenir financièrement et me laisser prendre le temps de choisir ma voie comme je l'entends sans avoir de couteau sous la gorge de devoir à tout prix ramener un pécule à la maison, sous peine de sombrer dans la précarité. En décrivant les conditions de travail extrêmement rudes de la mine et tous les sacrifices que cela impliquait, Sophie de Mullenheim m'a mis une jolie claque dans la figure tout en faisant preuve d'une grande bienveillance. Je sais que cela sonne on-ne-peut-plus contradictoire mais je vous assure que ce petit livre sait vous remettre les points sur les "i" tout en défendant des valeurs d'amitié, de tendresse et de solidarité extrêmement fortes.
Pour conclure, je dirais aussi que Léon et Gustave a changé mon regard du tout au tout concernant la Tour Eiffel. Avant le COVID, il nous semblait tout ce qu'il y a de plus aisé de pouvoir se rendre à ce monument et le contempler de près mais pour certains, elle s'apparentait à un miracle. J'ajouterais même qu'elle incarnait et qu'elle continue de symboliser leurs espérances les plus folles de millions de personnes à travers le monde. Donc, quand j'aurai de nouveau l'occasion de pouvoir grimper dans cette ravissante dame en fer emblématique de notre beau pays, je penserai très fort à mon ami Léon et à tous les merveilleux personnages de ce récit profondément humain et touchant, le sourire aux lèvres. Merci de tout cœur à Sophie de Mullenheim pour ce sublime petit roman jeunesse qui représente pour moi un délicieux souvenir de lecture dont je suis déjà fortement nostalgique. Vous l'aurez compris, je pense : ce roman m'a tout bonnement conquise !
Léon va bientôt avoir douze ans et passer son certificat d'études, c'est un élève brillant... Malheureusement, cet anniversaire va aussi marquer son entrée à la mine car sa famille a besoin de son salaire et ne peut pas lui laisser faire un apprentissage à Paris où il rêve de se rendre pour voir... le chantier de construction de la tour Eiffel!
Une jolie histoire qui permet de bien saisir le quotidien des mineurs et la réalité du travail des enfants au XIXème siècle, ainsi que l'effervescence liée à la construction de la tour Eiffel. L'amitié avec Cachou, sa jument, est ici au second plan (contrairement aux deux romans précédents comme Emile et Miette où l'amitié animal/enfant était au coeur de l'histoire) mais permet de compléter avec justesse le caractère de Léon.
Je l'ai lu avec ma fille de 9ans et l'ai aimé autant qu'elle!
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