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Cette histoire débute en l'an 2000. Oscar Dufresne a trente-quatre ans. C'est un écrivain fictif, comme il y a des malades imaginaires. Il tient son journal dans la presse pour que sa vie devienne passionnante. Il épingle la société du spectacle (à commencer par lui-même), courtise les femmes à la hussarde mais tombe amoureux, console les célibataires qui lui ressemblent, croise et assassine les célébrités, voyage dans les boîtes de nuit du monde entier. Il est égoïste, lâche, cynique et obsédé sexuel. Bref, c'est un homme comme les autres.
Un véritable manuel d'autodérision à conseiller à tous ses admirateurs et détracteurs. C'est vain ? léger ? Et comment ! Depuis ses débuts, il a érigé la superficialité en sagesse. Guillaume Allary, Elle.
L'un des plus grands mégalos que la littérature française est connu. En le lisant avec le cynisme qui colle à la peau de son auteur, on peut néanmoins prendre un réel plaisir à suivre la vie foutraque de cet égoïste qui se prend pour un dandy.
Vraiment pas convaincue par cet exercice stylistique, et même souvent agacée par la misogynie qui affleure dans nombre d'anecdotes de ce journal. Ce qui le sauve ce sont quelques bons mots, des fulgurances, et de belles citations. Mais j'avoue avoir eu du mal à m'intéresser à la vie de son personnage, son double, trop superficiel et autocentré à mon goût, malgré l'apparente autodérision à l'œuvre. J'ai failli lâcher plusieurs fois le récit, mais je me suis accrochée. Sans être vraiment récompensée hélas !
Je ne lui ferai pas l'affront de le présenter, son égo risquerait d'en prendre un coup... et puis, qui ne connaît pas Frédéric Beigbeder ? Ce dandy érudit, nombriliste, branleur alcoolique (dixit l'auteur lors de sa dernière chronique sur France Inter) qui a non seulement le sens de la formule, mais surtout celui de l'humour. Oui, j'ai déjà eu l'occasion de le dire (ici et là), qu'il agace ou fascine, Frédéric Beigbeder ne laisse pas indifférent. Surtout moi !
En revanche, Oscar Dufresne lui, mérite d'être présenté. Pour faire simple, Oscar est le personnage central de L'égoïste romantique. le nombril quoi !
Cette histoire débute en l'an 2000. Oscar Dufresne a trente-quatre ans. C'est un écrivain fictif, comme il y a des malades imaginaires. Il tient son journal dans la presse pour que sa vie devienne passionnante. Il épingle la société du spectacle (à commencer par lui-même), courtise les femmes à la hussarde mais tombe amoureux, console les célibataires qui lui ressemblent, croise et assassine les célébrités, voyage dans les boîtes de nuit du monde entier. Il est égoïste, lâche, cynique et obsédé sexuel. Bref, c'est un homme comme les autres.
L'égoïste romantique est un véritable manuel d'autodérision à conseiller à tous les admirateurs et détracteurs de Frédéric Beigbeder. Depuis ses débuts, l'auteur a érigé la superficialité en sagesse et a fondé sa réputation littéraire sur la caricature de ses propres turpitudes nocturnes.
Vous l'aurez compris, Oscar Dufresne n'est autre que le double de l'écrivain. Oscar est un Narcisse qui consigne quotidiennement ses observations, réflexions et non-événements en tous genres. Il tient un journal, enfin un miroir déformant qu'il promène le long de son nombril. L'égoïste romantique est une compilation d'anecdotes et de digressions sous coke des nuits parisiennes d'Oscar. Il y est question de ses soirées mondaines, de ses voyages, de ses rencontres, de ses angoisses existentielles, de ses échanges avec son pote Ludo, de ses réflexions sur notre société, sur la politique et surtout sur l'amour. Parce qu'il a beau parler de sa queue sous toutes les coutures, Oscar n'a qu'un but, trouver l'Amour. Il l'a trouvé d'ailleurs. C'est Claire puis in fine Françoise qui l'incarnent. Oscar est un romantique, totalement névrosé, mais tellement romantique.
"Françoise, tu es l'événement le plus important depuis que l'homme ne marche plus sur la lune. Tu ne m'as pas permis de ne pas t'aimer. Il m'était impossible de faire autrement. Tu ne m'as pas laissé passer à coté de toi. L'amour ressemble à ça : c'est quand on sent que rater quelqu'un serait rater sa vie. L'amour c'est quand on cesse d'hésiter. Quand toutes les autres deviennent fades. Je te regrette avant même de te connaitre. (p.170)"
Bien que Frédéric Beigbeder prenne soin de reproduire un extrait de Dimanche m'attend de Jacques Audiberti à savoir : "Qu'est-ce qu'un journal ? Un roman", L'égoïste romantique s'apparente plutôt à une succession d'anecdotes drolatiques, de jolies tournures de phrases et de quelques bons jeux de mots. Il est le pendant masculin du journal de Bridget Jones "parce qu'il fallait bien qu'un mec se dévoue pour lui répondre à cette petite grue" (p. 344). C'est le genre de livre qu'on ouvre au hasard pour y picorer des instants littérature, pour rire, sourire, pour le sens de la formule de l'auteur, mais également pour son cynisme et son autodérision.
A l'instar de ses chroniques sur France Inter, toutes les turpitudes de Frédéric Beigbeder consignées dans L'égoïste romantique ne sont pas égales, mais valent le détour.
"A tous les critiques que je déçois, je voudrais, une fois pour toutes, dire que je suis d'accord avec eux. Moi aussi, j'aimerais bien que mes livres soient meilleurs." (p.317)
Avec une telle clairvoyance, on ne peut que lire L'égoïste romantique, au pire vous n'en ressortirez que plus diverti !
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/08/mon-avis-sur-legoiste-romantique-de.html
j'attends la fin et je vous donne mon avis, pour le moment pas terrible
A ne pas mettre entre toutes les mains !!!
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