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Spirou n'est plus journaliste ! Après avoir refusé de modifier un article un peu trop critique sur un barrage hydroélectrique en pleine jungle palombienne financé par un gros annonceur du journal, Spirou claque la porte du Moustique. Désoeuvré, il décide de prendre le temps de vivre et de rattraper le temps perdu, notamment en se mettant à la peinture et au jardinage. Mais d'étranges événements vont l'empêcher de réaliser ses envies.
Il y a d'abord la nature qui semble devenue folle et des champignons "qui n'existent pas" qui provoquent une véritable marée noire végétale, au grand désarroi de Pacôme.
Il y a ensuite ces mystérieuses toiles révolutionnaires d'un auteur anonyme qui arrivent à la galerie Bernard et pour lesquelles le cheik Ibn-Mah-Zout est prêt à payer des fortunes.
Et Fantasio qui est chargé par son journal de trouver l'artiste génial, créateur de ce nouveau courant pictural appelé "le zooïsme".
Il y a enfin Noé, ce dompteur extraordinaire qu'on avait découvert dans "Bravo, les Brothers" qui est de retour en ville avec toute sa ménagerie et une gamine... qui n'est autre que sa propre fille, une adolescente ballottée depuis toujours et qui débarque de son Canada natal. Et que Noé va confier à Spirou !
Ce Spirou signé Frank et Zidrou est une fable humaniste et écologique menée par deux auteurs au sommet de leur art !
Chronique précédemment publiée sur le blog sambabd.be
Malgré un dessin très au point (non exempt de tout reproche, mais de très grande qualité tout de même), ce nouveau tome de la série Le Spirou de m’a quelque peu déçu. Un peu comme une boisson aux édulcorants. En le lisant, je me disais que c’était plutôt bon (notamment grâce au dessin), mais, une fois le livre refermé et la potion avalée, il me reste un goût amer dans la bouche de mon cerveau.
Je m’explique. Comme je l’ai déjà dit deux fois en quelques lignes, le dessin est superbe. Le livre, l’objet lui-même est très beau. Le papier (recyclé, of course) est d’un blanc assez chaud et d’un grammage pas dégueu. En plus, il sent bon la BD neuve. En outre, on se rend compte rapidement que si l’on a payé un poil plus cher qu’une BD grand format classique, on a du rabe de pages : 82 en tout. Bref, ça part bien. Le dessin est superbe (vous l'ai-je déjà dit ?). Les couleurs sont à tomber, le découpage, les mouvements, tout est très dynamique mais sans tomber dans la caricature. Non, vraiment, graphiquement, c’est au top. Le seul petit bémol (et encore, je ne l’ai remarqué qu’en deuxième lecture) ce serait l’utilisation presque systématique de dégradés qui trahissent un traitement numérique du dessin. Sur du papier glacé et dans d’autres circonstances, je trouve que ça pique les yeux. Mais là, avec le joli grain et les autres éléments du dessin, ça passe plutôt bien… Il fallait tout de même que je le mentionne.
Enivré par une telle qualité graphique, on se laisse facilement prendre par le récit. Mais c’est malgré tout au niveau du scénario que le bât semble blesser. J’ai comme l’impression que l’auteur a voulu trop en mettre dans un seul et même tome. Voyez vous-mêmes. D’abord, Spirou se fait virer de son journal pour des raisons déontologiques alors que Fantasio décide d’y rester, avec les embrouilles qui vont forcément en découler. Ensuite, Noé fait son retour dans l'univers de Spirou avec tous ses animaux et le monde du cirque. Puis, la fille de Noé réintègre la vie de ce dernier avec tous les chamboulements que l’on peut imaginer et les conflits entre un père maladroit avec les humains (imaginez avec une ADO !) et une fille renfermée sur elle-même et manifestement en manque d’affection parentale. Il y a également Spirou qui prend des cours de peinture auprès d’une jolie jeune fille avec une romance potentielle à la clé. Enfin, vous avez une trame à base de tableaux animaliers, de spéculation dans le monde de l’Art, le tout, en parallèle avec une invasion mondiale de champignons noirs dont personne à part Champignac et sa bande ne semble se soucier.
A croire que pour faire un bon Spirou il faille absolument s’accrocher à des références du passé de la série. Je ne suis pas certain que Franquin se prenait la tête à relire les précédentes histoires où apparaissait Spirou pour y gaver de références ses albums… Fournier non plus d’ailleurs… Comme si on ne pouvait pas faire un album de Spirou sans y mettre un peu de Champignac, un peu de Palombie, et beaucoup de Franquin. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : Gros respect pour Franquin, Champignac et même la Palombie où je pars souvent en vacances… Mais c’est juste que des fois, à trop vouloir en faire on gâche tout. Pour La lumière de Bornéo, en l’occurrence, l’histoire des champignons noirs n’a l’air de servir à rien d’autre qu’un prétexte à quelques cases avec ce bon Pacôme... Peut-être eut-il mieux valu se concentrer sur l’histoire principale.
Quoi qu’il en soit, à la fin, je ne sais toujours pas quoi en penser… Un drôle d’ orang-outan est malheureusement mort, une ado anorexique semble s’être libérée et a retrouvé son père, deux magnats ridicules offrent une superbe expo à la ville de Bruxelles (et au monde !!!), Spirou semble avoir trouvé un modèle pour ses cours de nu et il semble que le journal Moustique soit devenu un catalogue pour couches culottes…
Bref, un arrière-goût amer quoi…
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