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C'est décidé, Tom, Luna et leurs parents descendront le canyon de la Tara en raft.
Une belle étape de plus dans leur vie nomade. Pourtant, malgré les paysages monténégrins époustouflants, la complicité familiale et la présence rassurante de Goran, leur guide serbe, la tension envahit peu à peu le canyon et le drame frappe, sans appel. Du haut de ses 15 ans, Tom prend de plein fouet la violence du deuil et de la solitude. Dans l'errance qu'engendre le délitement de sa famille, il découvre la grande douleur, celle qui fissure les barrières et ouvre les portes à ceux qui savent s'engouffrer dans la détresse d'autrui. Mais, en dépit du chaos, Tom ne peut s'empêcher de retracer les événements et le doute s'immisce : ne sont-ils pas les victimes d'une Histoire bien plus grande que la leur?
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Quel roman !
Je ne m'attendais absolument pas à une telle histoire quand je me suis plongée dans ce roman qui commence par du rafting au Montenegro organisé par une famille française et leur ami local, Goran.
Cette excursion tourne au drame quand après de monstrueux orages et des bivouacs à flanc de falaise, des rapides trop forts retournent leur embarcation et le père disparaît.
La mère, les ados jumeaux, Tom et Luna, et Goran rentrent en France, vont se réfugier dans la maison délabrée, isolée dans les Grands Causses que la mère a hérité de ses parents, et omù ils vivent dans leur camion-roulotte.
Goran commence à consolider les murs tandis que la mère s'emmure dans son chagrin, Luna et Tom explorent les environs.
C'est Tom qui raconte, Tom qui va souffrir de la séparation avec Luna quand elle part pour le lycée alors qu'il redouble sa troisième. Tom qui reste souvent seul quand sa mère et Goran partent à Lyon chercher les loyers impayés des locataires de l'appartement des grands-parents.
Luna qui se révolte, qui part, qui explore les sports extrêmes, funambulisme, escalade, ...
Tom qui regarde, qui écoute, qui s'inquiète ; Tom qui s'apaise en plaine nature, qui contemple, qui se trouve dans l'apprentissage du métier de charpentier ; Tom qui découvre le passé trouble et violent de Goran et qui l'expose ...
Un roman oppressant dont la tension et la violence sous-jacente, montent peu à peu à la surface du récit.
Latente en première partie quand rien sauf les pressentiments de la mère, ne laissent imaginer que la descente de la rivière Tara sera plus proche de Délivrance que d'un long fleuve tranquille.
An première ligne dans les derniers chapitres quand éclatent au grand jour, les exactions de goran pendant la guerre civile bosniaque.
Un roman qui mêle actualité récente, nature et crises familiale !
Ma première lecture de cet auteur mais certainement pas la dernière !
Patrice GAIN nous offre ici un thriller oppressant qui aborde en toile de fond l’épuration ethnique ayant eu lieu lors de la guerre des Balkans.
Alex, Emilie et leurs jumeaux de quinze ans, Luna et Tom, vivent une existence de nomades et sillonnent les routes dans leur camion rouge transformé en camping-car. Ils vivotent en se faisant embaucher comme saisonniers pour régler les factures, ils sont bohèmes, insouciants et heureux. Cet été -là, ils sont au Monténégro où ils ont fait la connaissance de Goran, un serbe au sourire énigmatique, qui leur propose d’être leur guide lors d’un rafting dans les gorges de la Tara. Mais rien ne se passe comme prévu, le drame frappe et va à jamais détruire cette famille.
C’est Tom, qui prête sa voix à ce récit, nous assistons avec lui au lent mais irrémédiable délitement de sa famille au fur et à mesure qu’un étau invisible se resserre sur chacun de ses membres.
Le récit est addictif et l’auteur ne nous laisse aucun répit dans ce roman noir qui nous englue telle une toile d’araignée.
Fidèle à sublimer la nature, l’auteur prouve encore une fois que le plus grand prédateur de l’homme reste son congénère.
Premier d’une série de six, j’ai lu "Le sourire du scorpion" de Patrice Gain dans le cadre du Prix des Lecteurs Quais du Polar/20 minutes 2021. Il s’agit là du quatrième roman de l’auteur. Pour ma part, je le découvre et il est évident que je ne vais pas m’arrêter là. Roman noir certes mais plus que cela. J’ai été emballée.
Il n’est pas simple de présenter cet ouvrage sans en divulguer l’essentiel, sans spoiler l’intrigue, sans éclipser un minimum de surprise… Tom, le narrateur a 15 ans lorsque ses parents – babas cool – les emmènent, sa sœur jumelle Luna et lui, faire du rafting dans le canyon de la Tara au Monténégro en compagnie d’un guide Serbe, Goran. L’écriture de l’auteur fait tout de suite merveille qui décrit les paysages à l’aide d’une plume particulièrement travaillée, précise, délicate. Le soleil est présent, la nature luxuriante et ce projet semble magnifique à tous sauf… à Emilie, la maman, qui "…était un peu tendue. Je crois bien (c’est Tom qui parle) qu’avec la nuit tombée, elle visualisait mieux ce dans quoi Goran et notre père nous avaient embarqués." Et, en effet, tout ne va pas se passer comme espéré et le soleil du début va vite laisser place à des éléments déchaînés.
Là réside tout le talent de Patrice Gain de rendre la tension palpable grâce à quelques mots, quelques phrases. Avant même que le malheur n’arrive, le ressenti est fort d’un drame annoncé. La construction est parfaite qui nous fait voyager du Monténégro au Causse proche des Gorges du Tarn, en même temps que les personnages évoluent au gré des circonstances et des événements. Le dénouement est là, dès le départ, qui ne demande qu’à se réaliser. Les personnages sont décrits dans les moindres détails, tous empreints de forces mais aussi de faiblesses. J’ai particulièrement aimé le côté délicat de Tom qui avance malgré tout. La rivière tantôt calme, tantôt tumultueuse, le Causse grillé de soleil ou grelottant sous la neige, les éléments représentent à merveille la vie dans tous ses états. Je n’oublie pas, même si je vous laisse le soin d’en redécouvrir les détails, les grands conflits entre Serbes et Croates, qui ensanglantèrent une partie de l’Europe dans les années quatre-vingt-dix, et qui tiennent une grande place dans le récit.
En un mot, cet ouvrage aux confins du roman noir, du précis botanique et du récit historique, mâtiné de réflexions psychologiques de grande qualité m’a enthousiasmée.
Un grand roman !
https://memo-emoi.fr
Une famille dont les parents sont saisonniers part avec un ami serbe au Monténégro pour des vacances rafting. Tout ne va pas se passer comme prévu. Tom, 15 ans, raconte ces vacances particulière et surtout l’après. J’avais imaginé beaucoup de drames possibles autour de ces vacances et si l’évènement semble plus banal et moins grave que ce que mon imagination pensait, le traitement de l’après est vraiment réussi et plutôt surprenant. Les tenants et aboutissants méritent la lecture et c’est un peu frustrant de ne pas pouvoir en parler mais il est important de ne pas vous gâcher la découverte. En tout cas, sachez qu’il y a un aspect plus profond qu’un « simple » drame pendant des vacances.
La narration, surtout au départ, est déroutante et demande un temps d’adaptation. Il y a beaucoup de phrases longues avec des tournures qui font durer les phrases. Par exemple, l’auteur ne se contente pas d’un trembler comme une feuille mais préfère un « tremblait comme une feuille de peuplier sous la brise ». Autre aspect un peu malaisant, notre narrateur Tom, malgré ses 15 ans emploie un ton qui fait penser à un rapport neutre. Evénements graves, tristesse, sentiments, bonheur, passé, présent tout est énoncé sans une once de sentimentalisme, de la même manière. Ca fonctionne, ça participe à la création de l’ambiance plombante mais venant d’un narrateur adolescent ça semble décalé.
Les paysages et les ressentis sonnent juste, on est emmené là-bas. L’auteur est spécialiste de la nature et de la montagne et cela se ressent dans les descriptions de la nature et des sports de nature.
J’ai beaucoup apprécié découvrir les différentes réactions face au drame et à l’après drame. Il y a tout un panel varié et chacun est réaliste et réussi. Dans un court roman, de nombreuses thématiques variées et invitant à la réflexion sont abordées. Pour ne dévoiler, qu’un point qui n’influent pas vraiment avec l’intrigue principale, il y a une réflexion sur les relations bergers/loups très intéressante.
J’ai beaucoup aimé cette histoire qui associe divertissement et réflexions. Merci lecteurs.com et le mot et le reste pour cette lecture.
Les jumeaux Tom et Luna, quinze ans, mènent une existence nomade et bohème au gré des activités saisonnières de leurs parents. Cette fois, la famille met le cap sur le Monténégro, où, accompagnés de leur guide serbe Goran, ils doivent descendre en raft l’impressionnant canyon de la Tara. Dès le deuxième jour sur la rivière, des tensions surgissent dans le groupe, bientôt frappé par un drame irréparable qui, aussi accidentel paraisse-t-il, pourrait bien s’avérer lié à une autre histoire bien plus vaste…
Le roman démarre sur une aventure sportive au sein d’une nature sauvage et grandiose, si superbement évoquée que me sont immédiatement venus à l’esprit les récits d’Edward Abbey, notamment dans son livre Un fou ordinaire. Le lecteur y est d’emblée happé par la sensation d’une menace diffuse qui ne va cesser d’entretenir le suspense. D’abord centrée sur les risques d’une expédition soumise à des périls naturels, l’angoisse va peu à peu évoluer vers un nouveau malaise, entretenu par quelques personnages aux comportements inquiétants, jusqu’à une plongée dans les noirs tréfonds de l’histoire des Balkans vingt-cinq ans plus tôt.
A l’âpre et imposante beauté de lieux isolés et sauvages va ainsi répondre le crime le plus barbare venu y chercher la discrétion. Très librement imaginée à partir de l’histoire d’un ancien Scorpion serbe extradé par la France en 2011, l’intrigue, si insouciante au début, mène peu à peu à la grave question des crimes de guerre, interrogeant sur la possibilité ou non, pour les bourreaux comme pour les proches de leurs victimes, de tourner la page et de reprendre une vie normale, une fois sonnée la fin du conflit.
Après Terres fauves, le précédent roman de l’auteur, l’on retrouve avec plaisir sa manière de mêler le nature-writing au thriller pour nous offrir une lecture agréable et addictive. Si Terres fauves pêchait à mes yeux par un certain manque de crédibilité, Le sourire du scorpion corrige nettement le tir sur ce point, même si certains personnages peuvent encore y paraître d’une finesse perfectible : ainsi ces deux adolescents incroyablement matures, ou cette mère démissionnaire dont rien n’explique vraiment ce qui la tient tant sous emprise. Au final, Patrice Gain nous sert un fort plaisant récit d’aventures en pleine nature, où le plus grand prédateur porte indéniablement figure humaine.
Merci à la Fondation Orange, à Lecteurs.com et aux Editions Le mot et le reste de m’avoir offert cette agréable découverte.
Le sourire du scorpion ou comment aborder un sujet gravissime au travers d’une tragique histoire familiale, c’est ce qu’a tenté et réussi Patrice Gain, pour son quatrième roman.
Ce roman faisait partie de la sélection des vingt-et-un livres en course pour le Prix Orange 2020. Je remercie Lecteurs.com pour m’avoir permis la découverte de ce titre. S’il n’a pas été retenu parmi les cinq finalistes, je le comprends car, tout au long de ma lecture, je suis souvent resté sur ma faim malgré l’excellence de l’écriture.
Le début de l’histoire, avec cette descente en raft d’un canyon, en 2006, au Monténégro m’a fait croire à un récit apocalyptique dont personne ou presque ne sortirait vivant. Alex et Emilie, avec Luna et Tom, leurs enfants, deux jumeaux âgés de quinze ans, mènent une vie en dehors des sentiers battus. Ils vivent dans un camion aménagé et font les saisons pour gagner de quoi vivre. Tom est le narrateur de leur histoire mais je n’ai pas toujours aimé le ton qu’il emploie, parfois trop recherché, parfois simpliste, sans jamais aller au fond des choses.
La petite famille possède un chien, Dobby, femelle rottweiler aimante et protectrice. Celui qui leur sert de guide pour l’aventure sur la rivière Tara, se nomme Goran. Il a un peu plus de quarante ans mais on sait juste qu’il est originaire des Balkans. Très dévoué, il prend tout en charge, toujours avec un sourire un peu figé.
Je n’en dis pas plus sur cette aventure pour ne rien divulgâcher mais j’ai pensé un peu à Délivrance, le livre de James Dickey, adapté brillamment au cinéma par John Boorman. D’ailleurs, revenu en France, Tom se plonge dans la lecture de ce roman si oppressant.
Oui, ils vont revenir en France mais j’ai trouvé un peu courte la partie descente du torrent. C’était un point de départ car le principal se passe sur le causse, tout près des Gorges du Tarn. L’auteur, par l’intermédiaire de Tom, s’attache à décrire soigneusement la nature et les éléments qui la composent et qui évoluent suivant la saison. Un vocabulaire riche et des passages très soignés témoignent d’une recherche approfondie de la part de l’auteur ainsi que d’une connaissance remarquable du milieu naturel.
Monténégro, Serbie, Bosnie… je ne peux passer sous silence ce qui constitue la base du roman de Patrice Gain : ces années terribles de massacres entre populations qui vivaient jusque-là en parfaite harmonie. À la fin du livre, l’auteur précise le nom de l’homme qui l’a inspiré.
Le sourire du scorpion prouve que, lorsque les hommes veulent chercher et trouver les criminels de guerre, ils réussissent à ne pas les laisser vieillir tranquilles. Cette guerre, honteuse pour l’Europe et notre espèce humaine, c’est bien de ne pas l’oublier mais c’est impossible de ne pas vibrer d’émotion en pensant à tous ces destins brisés, à toutes ces immenses souffrances infligées à des familles qui vivaient en paix.
Patrice Gain, en quelques lignes, le fait très bien dire à Sule qui explique tout à Tom dont la jeune existence a commencé dans des circonstances très, très difficiles.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Tom, sa sœur Luna, son père et sa mère décident de tenter l’aventure du canyoning dans la rivière de la Tara, au Monténégro. Nomades depuis toujours, le camping et l’aventure n’effraient pas cette tribu française habituée à vivre au jour le jour. Mais ce soudain entrain pour cette activité risquée organisée par Goran, le nouvel ami de la famille, va réveiller des craintes longtemps enfouies chez les membres de cette famille unie.
Le sourire du scorpion est un roman qui mêle tension et réalisme. Patrice Gain nous livre un récit fictif inspiré de faits réels qui nous rappellent les malversations dont peuvent être victime tout un chacun. Manipulations, pressentiments, deuils, les sentiments qui peuplent les chapitres sont le reflet de maux potentiellement endurés par chacun d’entre nous. Le choix d’un narrateur interne (Tom) permet au lecteur de partager ses doutes, de vivre ses incertitudes et de voir avec ses yeux l’environnement dans lequel il évolue.
Malgré une écriture fluide et détaillée, l’ambiance du roman ne m’a pas été agréable. J’ai ressentie une tension et une forme d’incertitude qui m’ont décontenancée tout au long de ma lecture. Je restais constamment dans l’expectative, sur le qui-vive, sans atteindre ce soulagement qui caractérise la découverte d’une réponse à une question tant attendue. L’issue du roman n’est pas (à mon sens) surprenante, on s’attend dès le départ à cette chute grâce à tous les événements qui ponctuent le récit.
Par ailleurs, les personnages manquent à mon sens de consistance, ils sont survolés dans leurs sentiments et dans leurs comportements. J’aurai apprécié, par exemple, que le personnage de Goran soit davantage travaillé, plus charismatique et présent dans le rôle qui lui est alloué. Quel dommage d’inclure un crime de guerre sans en détailler les faits et les impacts psychologiques ! Indéniablement, la tension est perceptible tout au long du récit, mais on ne peut parler à mon sens de suspens.
En définitive, bien que la force de la nature et la tension soient parfaitement palpables, Le Sourire du Scorpion n’a pas réussi à diffuser en moi son agréable « venin » littéraire, l’ensemble manquant à mon sens de caractère et les personnages n’étant pas suffisamment charismatiques.
C'est le récit d'une partie de raft narrée par le fils Tom jumeau de Luna. Voilà la famille embarquée dans une nouvelle aventure en compagnie d'un guide serbe Goran (on apprendra plus tard que c'est une famille nomade qui a toujours vécu en camion aménagé ici et là en fonction du travail saisonnier)...Mais le périple vire à la tragédie. Le retour à la vie d'avant des rescapés est parsemé de souffrances et d'émotions truffé de doutes d'interrogations et de rebondissements totalement inattendus...Le récit se lit d'une traite comme on descend la rivière sans pouvoir s'arrêter ni retourner en arrière...L'écriture est précise tant dans les descriptions des lieux des évènements et des sentiments de chacun des personnages. Patrice Gain est un amoureux de la nature et sait le transmettre mais sait aussi capter l'attention de celle ou celui qui lit cet ouvrage ! L'écriture est précise, elle tient en haleine et ne faillit pas. Une belle découverte d'un auteur méconnu qui par certaines descriptions ou évocations me rappelle les écrits de Mingarelli… Un livre à ne pas manquer et un auteur à suivre de près pour ces trois autres romans
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