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Vingt-neuf textes parus dans la presse au cours des dix dernières années - chroniques politiques, réflexions sur l'écriture et l'exil, essais mixtes sur les actions gouvernementales, les pesanteurs archaïques et les clichés à l'oeuvre dans la vie quotidienne en Turquie - qui éclaireront le profil d'essayiste engagée de Asli Erdogan et permettront de comprendre pourquoi l'auteur, victime de la chasse aux sorcières déclenchée en juillet 2016, est actuellement en prison. L'écriture toujours soignée et traversée de fulgurances poétiques de la romancière trouve ici un autre terrain d'expression, non moins convaincant.
Ce petit livre est une compilation de chroniques d'Asli Erdogan, rédigées pour la presse d'opposition turque au cours des 20 ou 30 dernières années.
Elles retracent le combat de l'auteure contre les injustices faites aux arméniens, aux kurdes, aux migrants, et plus généralement à tous ceux qui ne pensent pas comme le pouvoir en place. Elles lui ont valu d'être emprisonnée en août 2016, après la tentative de coup d'état.
On y retrouve également l'écriture lumineuse et poétique d'Asli Erdogan. Une écriture qui dénonce l'inacceptable et porte, sans relâche, l'espoir de jours meilleurs, mais derrière laquelle on sent aussi un début de désespérance : le combat semble trop inégal.
Un livre à lire pour mieux comprendre les tensions et fractures qui traversent la Turquie, derrière une façade que le pouvoir en place voudrait montrer plus démocratique qu'elle n'est réellement.
Le silence même n'est plus à toi est un recueil de nouvelles (entre autres), qui ont valu à Asli Erdogan d'être emprisonnée plusieurs mois en Turquie.
C'est un recueil fort, poignant et qui fini par en être révoltant. On y trouve essentiellement des nouvelles sur les violences faites aux minorités kurdes.
Dans ce recueil de chroniques Asli Erdogan décrit avec fermeté et poésie, les interdictions de la libre expression en Turquie. Ces textes sont un cris à la liberté de s'exprimer, d'écrire, mais également à hommage à ceux qui sont emprisonnés, où à ceux qui ont été tué.
Sublime livre à lire absolument.
L’écrivaine turque, Aslı Erdoğan infatigable militante et journaliste engagée dans la défense des droits humains, des droits de la femme et dans la défense de la cause kurde, est convoquée devant le tribunal le 14 février. Elle risque neuf ans de prison.
De formation scientifique, romancière et journaliste, Aslı Erdoğan a subi déjà plus de quatre mois d’emprisonnement pour ses chroniques dans Özgür Gündem, journal pro-kurde, interdit depuis octobre 2016. Remise en liberté, elle attend la décision des juges pour savoir si elle peut reprendre une vie normale car elle ne peut pas répondre aux nombreuses invitations qui l’emmèneraient hors de son pays. Le jeudi 21 septembre 2017, elle était invitée à s'exprimer dans La Grande Librairie.
Le silence n’est même plus à toi, titre très émouvant de ce petit livre est l’une des vingt-neuf chroniques rassemblées ici par l’éditeur. Il faut prendre le temps de lire chacune d’elles car Aslı Erdoğan confie avec une immense sincérité toute sa souffrance, sa révolte profonde devant le sort réservé aux gens de son pays qui demandent un peu de justice, un minimum de considération et de respect.
« Au pied du mur », titre de la première chronique est révélateur. Présente au cœur d’événements tragiques, elle voit les soldats tirer sur la foule, sur des manifestants drapés dans des drapeaux turcs, « Symboles que les soldats de Mustapha Kemal ont abandonnés aux miliciens de Recep Tayyip. »
Devant toutes les souffrances endurées par les Kurdes, elle confie : « J’essaie désespérément de me rendre invisible, de me fondre et de m’évanouir dans l’obscurité pâlissante, de me mêler aux ombres, à la pierre, à la terre, de m’enrouler dans un ultime bout d’étoffe arraché aux lambeaux de la nuit… »
Dans la chronique intitulée De la mémoire, les grands charniers, elle dénonce « Cette prodigieuse faculté à répondre par l’absence et à nous laver les mains des ravages, des massacres et catastrophes que nous avons perpétrés.. » La question kurde revient régulièrement : « Je ne veux pas âtre complice de l’assassinat des hommes, ni de celui des mots, c’est-à-dire de la vérité. »
Aslı Erdoğan ne mâche pas ses mots. Après un voyage à Auschwitz, elle écrit : « La Turquie joue une « nuit de Cristal » à sa mesure, les foules prêtes au lynchage envahissent les rues de la ville. » Elle est à Diyarbakır et elle assiste à des scènes d’une violence inouïe. Devant tant de souffrances, elle demande : « Vraiment, qu’est-ce que la justice selon vous, quand chaque jour on assassine, encore, encore et encore… »
Dans l’avant-dernière chronique : Premier texte, premier silence, elle parle du génocide arménien puis du sort des Kurdes, « ces Kurdes que nous informons, au cas où ils voudraient continuer à vivre parmi nous, qu’ils pourront le faire en se pliant à nos conditions et à nos conceptions… Mais nos réactions, au mieux, ne font que trahir nos propres mensonges et nos propres crimes… »
Aslı Erdoğan est toujours sincère. Elle décrit ce qu’elle voit, elle dit ce qu’elle ressent pour tenter d’améliorer le sort de tous, sans distinction d’origine. Son style est précis, direct, plein d’émotion et de révolte et de poésie.
Chronique à retrouve sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Émue par cette femme journaliste emprisonnée en Turquie pour avoir eu le courage de parler des Kurdes et autres sujets qui fâchent en ce pays de moins en moins démocratique, j'ai acheté le livre dès qu'il est sorti et j'ai découvert une écriture! Je la lis à petites doses, un article à la fois, parce que c'est une réalité bouleversante dont elle nous parle et de gens qui meurent pour la liberté ou sont emprisonnés parce qu'ils écrivent. Comme tous ces livres qui nous ébranlent, qui nous secouent, il est très difficile d'en parler. Le mieux c'est peut-être de le lire.
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