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Au début de l'histoire, la mort d'une femme qui, il y a longtemps déjà, a décidé de se taire. Elle adresse ses dernières volontés aux jumeaux Jeanne et Simon, ses enfants. C'est le début d'un périple lourd de révélations sur leur identité. Le deuxième volet du cycle dramaturgique présenté dans son intégralité au festival d'Avignon 2009.
Nawal meurt. Jeanne et Simon, ses enfants, se retrouvent chez le notaire et sont surpris de recevoir chacun une lettre leur apprenant que leur père est vivant et qu'ils ont un frère. Ils se rendent compte qu'ils ne connaissent pas leur mère et cherchent à comprendre pourquoi depuis 5 ans, suite à sa participation à un procès, elle ne parlait plus. Jeanne part au Liban, pays d'origine de sa mère, pour retrouver sa trace, son existence.
Wajdi Mouawad fait intervenir Nawal à différents âges de la vie. Il nous permet ainsi de mieux comprendre Nawal, de percevoir les horreurs et les souffrances subies en cas de guerre. Il fait notamment référence à la guerre civile au Liban, même si les dates ne coïncident pas.
Une écriture magnifique. Beaucoup d'émotions en lisant cette pièce de théâtre.
Quelle pièce de théâtre ! La dramaturgie est telle que nous retenons notre souffle de la première à la dernière scène.
Le notaire Lebel ouvre le testament de Nawal devant Simon et Jeanne ses jumeaux. Ils apprennent qu'ils ont un frère et que leur père n'est pas mort. Ils doivent les retrouver, leur remettre à chacun une lettre pour pouvoir, à leur tour, recevoir la lettre que leur mère leur a laissé.
Heureusement qu'il y a les scènes avec ce notaire un peu décalé pour pouvoir sourire, souffler un peu tant l'atmosphère est pesante et le propos captivant.
Tout cela avec des répliques formidables et avec des scènes, des mouvements, des paroles, des cris que nous vivons à la lecture de cette pièce résolument moderne dans son écriture.
La chute est saisissante.
Livres 5.00/5
Tragédie moderne et mythe antique entre le Canada et le Liban : Wajdi Mouawad transpose au 20e siècle et au Proche-Orient (le pays n'est pas précisé) une tragédie presque classique dans une langue poétique qui ne fait qu'accentuer la violence du propos.
A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwal se voient confier une lettre chacun, à charge pour eux de la remettre, l'une à leur père dont leur mère leur a toujours dit qu'il était mort pendant la guerre, et l'autre à un frère dont ils n'ont jamais entendu parler.
Malgré leurs doutes et leur ressentiment vis-à-vis de cette mère défaillante à la raison ébranlée, Jeanne d'abord, ébranlée par ces révélations énigmatiques, se lance sur la piste de ce père qu'elle croyait mort, bientôt rejointe dans sa quête par Simon. Plus qu'un passé douloureux, c'est l'horreur de la guerre qu'ils vont découvrir et ses terribles conséquences.
Ma lecture de cette pièce a été fortement influencée par le film tiré de la pièce que j'ai vu l'année dernière : un véritable choc ! Une chose est sûre, ce texte poétique à la construction singulière ne peut que s'éclairer et prendre une force et une réalité charnelle lorsqu'il est dit, au théâtre comme au cinéma… une réalité complètement bouleversante.
Une histoire complètement bouleversante, la fin nous laisse sans voix
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