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En 1919, dans le sud de la France, la guerre s'éloigne, le temps du retour a sonné. Mais les trains rapportent au pays autant de soldats que de tragédies. Les familles Rateau et Chaton attendent de revoir leurs hommes engagés sur le front. À l'ombre des arbres du grand jardin, l'espérance est un poison qui étouffe les coeurs. Seuls Alphonse Rateau, le mari de la narratrice, et Paul, le fils des voisins, reviennent vivants.
En apprenant la mort de son père, le petit René entreprend de construire un gigantesque toboggan dans la maison familiale. Sans le savoir, il va affecter la cohérence de cet univers. Les deux familles ne tardent pas à assister à d'étranges événements. Un ptérodactyle fait son apparition dans le ciel et des fantômes arpentent soudain les chemins du parc. Un jour, René découvre que son toboggan ouvre des fenêtres temporelles. Et si cette invention pouvait apaiser les blessures et les déchirements?? Et si les traumatismes de la guerre pouvaient être effacés par la puissance salvatrice de la vie??
Antoine Cossé donne avec Le retour un livre de la maturité. Son dessin jouant des clair-obscurs fait ici merveille, dévoilant des émotions que les personnages répriment. Plongeant ses protagonistes dans les rouages d'une machinerie fantastique propre à libérer les âmes, il croise les destins d'individus confrontés au deuil et à la perte de sens dans une fresque intimiste poignante.
Sud de la France, 1919Alphonse est revenu des tranchées. Il a échappé à la mort, ses deux frères n'ont pas eu cette chance. Sa femme raconte. Le départ à la guerre d'Alphonse, Jean et Pierre, la vie de ceux qui sont restés à l'arrière, la famille qui attend, pleine d'espoir et son fils, le petit René, qui tente de combler l'absence de son père.
Avec Le retour, Antoine Cossé nous plonge dans l'intime d'une famille traumatisée par la guerre. Quel monde se construire pour affronter l'absence, la crainte du non-retour ? René construit un toboggan autour de la maison et invente une autre réalité. Fantômes, apparitions étranges, en introduisant des éléments fantastiques dans son récit intime, Antoine Cossé, montre le bouleversement provoqué par la guerre et cherche ce qui peut apaiser.
Derrière cette très belle couverture aux couleurs pimpantes, Antoine Cossé expose un magnifique noir et blanc dont l'encre porte les sentiments et les émotions de ses personnages. Le poids sombre de la guerre cache des ombres flottantes, la taille des cases varie, montrant les combats, le retour des survivants, la vie qui tente de reprendre son cours.
Ce beau récit, inspiré par le film Lovely bones de Peter Jackson et semble-t-il bercé par les musiques de Black Sabbath, est à découvrir avec l'esprit ouvert. Antoine Cossé y délivre un message touchant sur notre capacité à dépasser les traumas.
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