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«Autrefois, j'avais un ami. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d'hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C'est le souvenir le plus vivace que j'aie de lui, une impression inégalable d'éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d'admiration et de honte, j'étais égaré dans ma condition de nouveau, égaré en moi-même. Il m'a sauvé - des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j'ai tenté de le sauver. J'aurais aimé qu'on sache qui il était vraiment.» Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt:il s'agit d'Ethan Shaw. Le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Mais à mesure qu'il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent... Roman haletant et réflexion virtuose sur la puissance du récit, Le monde n'existe pas interroge jusqu'au vertige une société aveuglée par le mensonge, où réalité et fiction ne font qu'un.
Roman adapté en mini-série sur Arte dès le 26 septembre 2024 !!
Une oeuvre entre le thriller et l'essai sociologique, une intrigue d'inspiration baroque, Rêve, Mensonge, Paranoïa et Vérité, l'auteur mêle aussi le fantastique et le romanesque. Fabrice Humbert joue avec le réel et le fictif. Une histoire interroge et qui nous laisse encore des questionnement en refermant celui-ci.
Quelle sera votre perception du monde face au pouvoir de l'image et de la mise en scène après avoir lu ce livre ?
"Il arrive un moment, dans une existence, où l'on comprend qu'on n'est que soi-même mais qu'il y a peut-être une force suffisante dans ce seul moi, dans ce petit moi pétri de doutes, de failles et d'insuffisances. Et c'est à soi qu'il faut poser les questions."
La mini-série en 4 épisodes est a découvrir dans quelques jours adapté du roman Prix Lucien Barrière en 2020.
Avec Niels Schneider, Maud Wyler, Julien Gaspar-Oliveri, Anne Rotger, Saadia Bentaïeb et Margot Alexandre.
Une lecteur mitigée que ce nouveau roman de Fabrice Humbert.
La 4ème de couverture laissait entrevoir une enquête menée par Adam Vollmann pour tenter de faire innocenter son ancien ami de lycée, Ethan Shaw. Après tant d'années, qu'allait-il trouver ? L'amitié allait-elle être aussi solide que dans le passé ? Le résumé m'a fortement intéressé en tout cas.
Toutefois, cette enquête m'a vraiment laissé sur ma faim. J'ai eu une impression de lenteur, tout le long de la lecture, attendant une avancée narrative qui ne venait pas. La dernière partie du livre est même une grosse déception car je me suis perdu dans la toile d’araignée dressée par l'auteur dans son désir de mêler fiction et réalité.
La thème du complot est bien présenté et très actuel, sous l'angle des fake news, du pouvoir des images trafiquées et de l'utilisation d'Internet à des fins complotistes. Seulement chez moi ça a fait "plouf" car j'ai été trop désarçonné par la désarticulation narrative finale.
Une lecture qui peut décevoir, surprendre ou enthousiasmer mais pas moi.
Le synopsis est prometteur, tel une bande annonce, il distille dans, le cerveau, les informations nécessaires qui viennent chatouiller la curiosité.
La scène d'ouverture du livre est grandiose. Elle ressemble à s'y méprendre à une de ces scènes hollywoodiennes qui vous promettent un bon moment. L'homme recherché apparaît sur les écrans géants de time square, le monde a les yeux rivés sur lui, il est l'homme à abattre.
Nous, spectateurs, nous sommes dans la peau d'Adam Vollmann, nous connaissons cette homme et savons qu'il est innocent.
Dans cette narration à la première personne, nous nous replongeons dans les années lycées de ces deux personnages. Nous découvrons qui était Ethan Show, le présumé meurtrier.
Plus les pages passent, plus nous descendons dans les mécanismes de pensée du narrateur, par moment vérité, illusion, vrai, faux tout ce mélange. Mais n'est ce pas là toute la subtilité de ce livre ? Découvrir le vrais du faux. Dans notre aire où information et désinformation se côtoie. Où les fake news ont plus d'importance que LA vérité.
Alors, je n'ai qu'une chose à vous suggérer, rentrez dans la peau d'Adam Vollmann et menez l'enquête, elle en vaut le détour.
Le monde n'existe pas...
J'ai fermé ce livre hier soir, une nuit est passée et je ne sais toujours pas comment écrire ce que j'ai ressenti. Bluffée ? Perplexe ? Confuse ? Un peu de tout ça à la fois je suppose. J'en garde un bon sentiment de confusion laissé par la plume d'un auteur qui avais pour volonté de nous laissé cette histoire entre les mains.
"«Autrefois, j’avais un ami. Je l’ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d’hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C’est le souvenir le plus vivace que j’aie de lui, une impression inégalable d’éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d’admiration et de honte, j’étais égaré dans ma condition de "nouveau", égaré en moi-même. Il m’a sauvé – des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j’ai tenté de le sauver. J’aurais aimé qu’on sache qui il était vraiment.»
Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s’afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d’un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s’agit d’Ethan Shaw. Le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d’avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l’enquête. Mais à mesure qu’il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent…"
On le comprend l'histoire ne sera pas toute rose, toute belle. Pourtant, et ce dès le début, l'auteur réussi à insuffler des moments de beauté et de poésie dans son récit. Adam est un personnage très intéressant, complexe, on a du mal à le cerner, et pourtant j'ai eu l'impression de bien le connaitre. Ça me semble bien résumer l’entièreté du roman: un mélange assez paradoxal, mais haletant et addictif. Comme Adam j'ai eu envie de comprendre, d'aller au fond de cette enquête, Ethan est-il coupable ?Adam va-t-il trouver le fond de cette histoire ?
J'ai aimé la complexité de cette histoire, la complexité de ces personnages, et surtout j'ai aimé retrouver une "analyse" (si je peux la nommer comme tel) du processus des media dans ce genre d'affaire.
Le Monde n'existe pas. Un livre que je recommande, une histoire haletante qui laisse...perplexe.
Retrouver sur un des écrans de Times Square le visage du héros de son collège, et accessoirement celui qui a éveillé ses émois amoureux d’adolescents, accusé du viol et du meurtre d’une jeune mexicaine plonge Adam Vollmann dans un abîme de réflexions !
Du coup, « journaliste en chambre » plutôt que sur le terrain, Adam Vollmann convainc son rédacteur en chef de mener l’enquête au cœur de la ville de Drysten où a eu lieu le drame.
Ethan Shaw, éclatant de jeunesse et de beauté, est comme un demi-Dieu de l’Antiquité extraverti aimé par tous ses copains et copines. Sauf que le jeune Adam Vollmann était en réalité Christopher Mandel, complétement introverti qui vivait sa vie dans les livres et n’a plus rien à voir avec cet Adam et ses vingt kilos de muscles en plus, son costume sombre serré et son crâne chauve.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/06/22/le-monde-nexiste-pas-francis-humbert/
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2020/03/le-monde-nexiste-pas-de-fabrice-humbert.html
Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s'agit d'Ethan Shaw. Le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine de seize ans. Ethan, était un être solaire et puissant, capitaine et meilleur joueur de l'équipe de foot locale il était aimé et admiré de tous et incarnait pour Adam l'idéal de ce qu'il n'était pas, lui, le chétif complexé et solitaire qui aimait les garçons. Ethan, son héros, était devenu son grand amour.
Adam refusant de croire à la culpabilité de son ancien ami va retourner enquêter à Drysden, petite ville morne du Colorado où ils se sont connus. Il refuse de voir son ancien ami livré à la vindicte populaire, selon lui cette affaire est idéale pour les médias avec des personnages idéaux, un bon américain au parcours exemplaire, une jeune fille innocente, un crime dans un petite ville tranquille... Pour lui, meurtre de Clara et fuite d'Ethan sont scénarisés pour fasciner le peuple américain transformant Ethan en un monstre bien loin de l'image qu'il a de son ami.
Mais à mesure qu'il va se confronter au passé, toutes ses certitudes vont vaciller...
Ce roman atypique, thriller entre fiction et réalité à l'époque des Fake News, nous propose une réflexion sur l'identité, sur la violence, sur la réalité et la fiction. Fabrice Humbert balade sans cesse le lecteur entre fiction et réalité au point qu'il nous est difficile de démêler le vrai du faux tout au long du récit. L'écriture est belle, la réflexion est intelligente mais les digressions trop nombreuses m'ont donné l'impression globale d'un roman très décousu et finalement assez bavard.
Des années après l'avoir côtoyé au lycée, un journaliste new-yorkais repart à Drysden, ville de son adolescence, sur les traces d'un ancien camarade aujourd'hui accusé de meurtre et viol sur une jeune fille.
Ce qui m'a frappée dès le départ, c'est que le narrateur est vraiment étrange (#weirdo) ; il ne cesse de parler de son ancien camarade Ethan comme d'un demi-dieu alors qu'on pourrait s'attendre à ce que, des années plus tard, il ait dépassé ce stade de l'adoration/adulation pour un autre adolescent.
Il pense le connaitre mieux que personne mais on se rend vite compte que l'obsession est unilatérale et que Ethan a tracé son chemin loin de lui.
Peu à peu, il commence à voir, à tort ou à raison, le meurtre dont son ami est accusé, comme une fiction à l'adresse du peuple, un coup monté, une histoire brillamment écrite.
Au fur et à mesure du récit il s'enfonce de plus en plus dans son trouble et la frontière entre réalité et fiction (ou paranoïa) devient de plus en plus ténue.
L'écriture est plaisante, recherchée, agréable à lire, agrémentée de figures de style. Elle nous emmène sur les chemins torturés de l'esprit du narrateur, dans une réflexion intéressante sur les faux-semblants, la frontière entre réalité et fiction, le processus de création.
Cependant, cette jolie plume n'a pas suffi à entretenir mon intérêt pour une quête qui m'a semblé vaine et stérile.
Cela démarre par des pages limpides et lumineuses emplies de mélancolie et de sensualité. Celle du narrateur qui se remémore son adolescence difficile, traversée par l'aura d'un être solaire qui sera son seul ami, son premier amour ( platonique ) aussi : Ethan, star du lycée, sportif accompli, beau et blond comme Redford dans Nos plus belles années.
C'est cet être parfait qui est accusé vingt ans plus tard d'avoir violé et tué une jeune fille de 16 ans. Inconcevable pour le narrateur , devenu journaliste, qui part enquêter au fin fond du Colorado, à Drysden pour prouver l'innocence d'Ethan. S'en suis une première partie, à énigme, classique mais avec une tonalité douce et étrange qui flotte au fil des pages.
Petit à petit se révèle une petite ville métaphore de l'Amérique profonde qui voue un culte à la virilité, à la norme, aux apparences, qui hait les déviants, les différents, au point de légitimer la violence. Petit à petit, se révèle le passé du narrateur, un passé qui remonte, empreint de souffrances et douleurs, et qui forcément biaise la recherche de vérité.
A mi-chemin, Fabrice Humbert fait basculer l'enquête vers une quasi dystopie ultra réaliste. le récit se complexifie, frise par moment l'hermétisme car il devient de plus en plus en exigeant qui sollicite l'intelligence du lecteur et sa capacité à réfléchir de façon large sur notre société. Et si Ethan et sa victime supposée n'étaient que des personnages ? Et si nous nous nous étions changés tous en personnages ? Des personnages de fiction à l'ère de la dématérialisation accélérée derrière nos écrans.
L'auteur s'interroge sur la vérité, sur l'identité à notre époque pourrie par les fake news et l'omniprésence des réseaux sociaux. Pas un hasard si le roman s'ouvre sur les écrans géants de Times Square qui renvoient l'image du supposé criminel en fuite.
Ce changement de braquet du récit est passionnant, l'auteur développant sa thèse à coup de références intelligemment disséminées ( Hitchcock, Hewingway, Welles, Garcia Marquez )
C'est aussi très déstabilisant aussi car on perd le fil de l'enquête avec une mise en abyme qui en devient vertigineuse, avec des décalages de plus en plus décalés. Les bots qui envoient des messages, les fermes de clics, les logiciels de retouche indétectables ... et si la jeune fille américaine assassinée n'existait même pas ? Est-on coupable de quelque chose qui ne s'est pas passé ? Le dénouement, abrupt, m'a laissé, tout de même, un goût d'inachevé. J'avais sans doute envie, très scolairement, de mieux comprendre. Je n'ai pas tout compris. Il faudra que je m'y plonge à nouveau. Le matériau littéraire est riche et le mérite/
J'ai donc refermé le livre avec beaucoup plus de questionnements que de réponses, et je pense que c'était le but de l'auteur que de nous livrer ainsi un roman exigeant, éminemment contemporain, prenant sans cesse le lecteur à contrepied, incapable de démêler le vrai du faux jusqu'à la paranoïa. le titre prend tout son sens dans cette réflexion pertinente sur l'illusion de nos vies.
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