L'histoire de ce livre est en elle-même une sorte de conte. Mme Rose Combe était garde-barrière sur la ligne du P.L.M., et elle trouvait le temps d'écrire entre deux trains...
Elle publia quelques textes dans l'Almanach des champs d'Henri Pourrat et, en 1931, Le Mile des Garret, son unique roman. Un récit, ou plutôt une histoire vraie, celle d'un jeune garçon, Mile, enfant de l'Assistance, qui cherche à retrouver sa mère et qui, à force de ténacité, échappe à son destin de berger. Il deviendra un homme heureux. Une vie simple et droite, avec pour décor l'Auvergne du début du siècle, terre de contrastes et de rudesse.
Heureuse inspiration que celle de Rose Combe, la romancière la plus spontanée de ce temps, selon Alexandre Vialatte, qui ajoutait : On n'imagine pas plus de sincérité, de vérité ni de calme littéraire... C'est en ne faisant aucune littérature qu'elle arrive à nous émouvoir ; c'est parce que ses doigts ne sont pas souillés d'encre que la poésie descend pour elle tous les matins au train de quatre heures et lui tient compagnie au moment du café.
Ainsi, Le Mile des Garret est l'occasion d'une redécouverte et la révélation d'un talent littéraire naturel qui n'est pas sans rappeler Marie-Claire de Marguerite Audoux.
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