La Librairie du Globe, spécialisée en littérature russe, vous propose ses conseils éclairés
Pour retrouver l'homme qu'elle aime - un écrivain maudit -, Marguerite accepte de livrer son âme au diable. Version contemporaine du mythe de Faust, transposé à Moscou dans les années 1930, Le Maître et Marguerite est aussi une des histoires d'amour les plus émouvantes jamais écrites. Mikhaïl Boulgakov a travaillé à son roman durant douze ans, en pleine dictature stalinienne, conscient qu'il n'aurait aucune chance de le voir paraître de son vivant. Écrit pour la liberté des artistes et contre le conformisme, cet objet d'admiration universelle fut publié un quart de siècle après la mort de celui qui est aujourd'hui considéré comme l'égal de Dostoïevski, de Gogol et de Tchekhov réunis.
" Développer en quelques lignes ce roman fait de mille récits cocasses et délirants (...) serait réducteur, tant l'histoire d'amour du Maître et de sa Marguerite, inoubliable, nous laisse partagés entre l'admiration et le regret du voyage achevé. " Lire.
" Le texte-testament de Boulgakov. Un acte de pure folie littéraire comme de pure liberté. " Télérama.
" Le livre est tour à tour hilarant, mystérieux, contemplatif et poignant. Un chef-d'oeuvre. " Chicago Tribune.
" Un classique de la littérature du XXe siècle. " The New York Times Book Reviews.
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De Le Maître et Marguerite de Mikhail Boulgakov, je ne connaissais pas grand-chose. Intrigué par son titre et sa couverture (de chez pocket), je me suis laissé séduire par son introduction. Le contexte est simple : La Russie des années 30, un auteur censuré, qui aura mis une dizaine d’années à écrire son chef-d’œuvre, sous plusieurs versions et qui le terminera 3 semaines avant sa mort.
Ce roman oscille parfaitement entre satire et fiction, fantastique et politique, mais je ne m’attendais à rien de tout ça. Trompé sans doute par le titre, je m’attendais à une histoire d’amour sous fond d’une union soviétique impitoyable sous le commandement de Staline… C’est presque ça, mais quand même pas tout à fait.
C’est près de l’Etang du Patriarche, qu’on y fait la rencontre de Satan, prénommé Woland accompagné de sa fidèle bande. D’un poète déchu et son ami à la tête coupée, de tours de magie chimériques, de disparitions, de satanisme, même de sorcellerie… se mêle ensuite un histoire parallèle de Yeshoua (Jésus) et de Ponce Pilate, écrite par le Maître, personnage clef du livre et son amante Marguerite.
J’ai parlé de chef-d’œuvre un peu plus haut, parce que c’en est un. Au-delà de son style, son humour, sa décadence, son burlesque, c’est aussi un livre nécessaire, pour l’auteur et pour les lecteurs. Il faut bien rappeler le climat sous-jacent lors de l’écriture du livre, ce n’est pas un détail… et cela cristallise et classe l’œuvre comme un pan, un indispensable, de la littérature Russe.
Loin d’être un expert de la littérature Russe, j’ai tout de même appris à aimer les histoires de Dostoïevski, je vais bientôt me plonger dans du Tolstoï (Anna Karénine et Guerre et Paix) et Gogol fait partie de ma liste à lire (Les Âmes Mortes). Bref, Boulgakov a quand même eu l’audace et la hardiesse de sortir un livre sous le régime soviétique, transgressant alors la ligne idéologique du parti en parlant de despotisme, d’espionnage, de religion, de diable, et prenant le risque d’une condamnation à mort.
C’est alors que Le Maître et Marguerite m’a permis de mieux comprendre le régime russe des années 30, de par son intelligente raillerie en mettant en scène des personnages rocambolesques, grotesques et vulgaires, mettant la zizanie dans la ville de Moscou et plus spécifiquement dans le milieu du spectacle avec le théâtre des variétés et le milieu littéraire et de la poésie avec la maison Griboïedov.
Il aura fallu attendre un peu plus de 30 ans, en 1973 pour que le livre se fasse publier à l’étranger, et 50 ans encore, pour que je le lise. Un de mes grands coups de cœur de cette année, il y a des chances qu’il parte sur une île déserte avec moi.
« Les manuscrits ne brûlent pas ! »
Retrouvez l'article complet : https://lesyeuxsouslespoches.wordpress.com/2023/08/04/le-maitre-et-marguerite-de-mikhail-boulgakov-1941/
Le diable débarque à Moscou. Voilà une annonce improbable : un personnage aussi surnaturel débarquant avec toute sa clique dans la Russie soviétique, rationnelle et scientifique ?
Voilà qui est étrange mais pourtant, les moscovites vont vite se rendre compte que les choses qui nous semblent impossibles ont la fâcheuse tendance à se réaliser.
À moins que tout ceci ne soit qu’une hypnose collective…car comment un homme pourrait-il prédire la date et l’heure de votre mort ? Et comment pourrait-il être accompagné d’un chat qui parle et qui marche uniquement sur ses pattes arrières ?
Et ce n’est là que le début, il faut aussi ajouter à tout cela, un écrivain et une femme amoureuse sans oublier un roman dont Ponce Pilate est l’un des protagonistes principaux….
Me voici donc plongée, avec délice, dans ce grand classique qu’est « Le maître et Marguerite » de Boulgakov. On imagine souvent lorsque l’on parle de classiques de la littérature, des romans ennuyeux, aux interminables descriptions et pourtant ce roman, un incontournable de la littérature russe est à l’opposé de tout cela.
J’ai beaucoup ri aux aventures de Woland, comme se surnomme le diable, et de sa clique. Dans un rythme trépidant, les événements improbables se succèdent. Mais, attention, ne croyez pas qu’il ne s’agisse là que d’une vaste bouffonnerie.
Ce roman fait apparaître une satyre du régime soviétique en filigrane. On retrouve ainsi des gens qui sont emmenés par la milice et que l’on ne revoie jamais ou un rêve qui devient l’occasion de moquer les procès collectifs.
En outre, la construction du récit est très intelligente, une construction imbriquée qui amène encore plus d’attrait à ce roman.
Si l’histoire d’amour entre le maître et Marguerite n’apparaît que tardivement dans l’histoire, aucun manque à ce niveau grâce à la galerie de personnages, haute en couleur, qui gravitent autour d’eux.
J’ai aimé le récit, l’histoire, le style et les personnages, bref, je n’ai qu’un conseil à vous donner : lisez-le !
J'ai commencé à lire ce livre en pensant qu'il s'agissait d'un livre de philosophie, donc à priori ardu à lire.
J'ai été emporté par le tourbillon de ce livre, très bien écrit, plutôt un roman fantastique.
Celui-ci se déroule à Moscou en 1930 et Jérusalem, au moment de la mort de Jesus.
A Moscou dans la communauté des écrivains, au travers de scènes échevelées et diaboliques, impliquant de nombreux personnages, l'auteur réalise une satire sociale et des pressions du gouvernement.
Le maître, représente certainement l'auteur, n'arrive pas à publier son livre et est enfermé dans un hôpital psychiatrique, Marguerite son amante, accepte par amour de s'associer au diable.
Chef d'oeuvre absolu. Je n'avais jamais lu un tel livre.
https://animallecteur.wordpress.com/2021/04/13/le-maitre-et-marguerite-mikhail-boulgakov/
Cette fois, je suis complètement sortie de ma zone de confort ! La Russie est un pays que je ne connais pas beaucoup, malgré le programme de géo pour le bac, il ne me reste peu de souvenir. Et puis l’épaisseur du livre est assez terrifiante. Même si je lis beaucoup j’ai du mal à lire des gros romans, j’ai peur de me lasser et puis entre nous c’est quand même pas pratique dans le sac à main ou pour lire au lit :).
Mais ce roman m’a été offert par le copain de ma petite sœur qui est géorgien et qui l’a évidemment lu bien longtemps avant d’arriver en France. Et en plus il m’a écrit un petit mot à l’intérieur du livre beaucoup trop mignon pour que je le mette de côté alors j’ai de suite entamé la lecture. Me connaissant je me le serait réservé pour un jour si j’ai un grave accident et je me retrouve alité pendant un certain temps ou pour ma retraite…
Je ne vais pas vous cacher que cette lecture a été un peu laborieuse. Beaucoup de personnages, une époque et un pays que je ne connais pas, de vagues souvenir des cours d’histoire-géo pour un peu situer tout ça et puis finalement je suis super contente d’avoir découvert ce livre et de pouvoir dire « j’ai lu un chef d’œuvre de la littérature russe » même si je pense être passé à côté de quelque chose et ne pas avoir compris tous les sous-entendus de ce roman.
Au sujet de l’histoire, il y a le diable qui prend plusieurs apparences, un chat qui agit comme un humain, une sorcière et un tas de personnages qui deviennent fou après leur rencontre avec le diable et finissent par séjourner en hôpital psychiatrique ou pire encore. Celui qui se fait appeler le maître écrit un roman sur Ponce Pilate et l’exécution du Christ mais son manuscrit se voit refusé par tous les éditeurs alors sa chère et tendre Marguerite essaie de l’aider. Lorsque le maître décide de brûler son manuscrit, cette dernière se voit rencontrer le Diable et devient hôtesse pour son bal, en échange elle lui demande de faire revenir le maître à ses côtés. Ce pacte finira par les réunir mais surtout les envoyer en Enfer. Je crois que mes passages préférés ont été les scènes en rapport avec le théâtre des Variété ou Satan prend l’apparence d’un magicien et va rendre tout le public et le personnel du théâtre complètement dingue.
Boulgakov utilise un style familier et humoristique ce qui rend la lecture plus facile et moins laborieuse en sachant que ce roman fait plus de 550 pages et qu’ils y a plusieurs histoires qui s’entremêlent. Il paraît que cette histoire est une critique de la politique russe des années 1930 et de Staline (mais mes connaissances sur le sujets sont quasi inexistantes alors je vais pas trop m’aventurer là dessus) et un écho à sa propre vie d’écrivain. Boulgakov a mis 15 ans à écrire ce roman alors je salue le travail mais surtout l’imagination.
Je ne saurais pas trop dire si j’ai aimé ce livre ou pas, en tous cas il ne laisse pas indifférent !
Le chef-d’œuvre de Mikhaïl Boulgakov, objet d’admiration universelle écrit sous la dictature stalinienne, ne fut publié que 25 ans après la mort de l’auteur.
Conte fantastique faustien par lequel le diable est sur terre et agit dans les milieux littéraires et artistiques des théâtres à Moscou. Entre les lignes, se cache une critique acerbe de la société politique et intellectuelle de l’époque et une remise en question des écrits bibliques et de la religion chrétienne. Les descriptions des gens, des âmes, des sentiments, des lieux et situations, sont fabuleusement bien dépeintes et teintées d'humour fin et intelligent.
Texte toutefois difficile à l’approche que j’ai failli abandonner vers la 200e page quand les paragraphes se mirent alors à pousser l’histoire qui m’a tenue malgré tout, jusqu’à la dernière ligne. Le surréalisme littéraire n’est pas ma tasse de thé mais je conseille ce livre aux amateurs de fantastique et de bel écrit. Un must bien entendu pour ceux qui s’intéressent à la littérature russe.
Le Diable, la plus belle femme du monde, un chat qui parle. Et des spectateurs en culottes. Un roman barré, baroque, brillant. Il m'a fallu attendre le Xe chapitre pour entrer dans le chef d'oeuvre. Et ensuite, le grand tourbillon. Un roman superbe, où Ponce Pilate sera votre guide dans la Russie des années 30
"Le Maître et Marguerite" constitue le dernier roman de Boulgakov. Achevé sur son lit de mort, à 48 ans, il s'agit également de son oeuvre la plus connue. Une triple quête se dessine à travers l'intrigue: quête de soi (incarnée par le Maître), quête politique (Woland), et quête spirituelle (Yeshoua, l'innocent sacrifié). A partir de cette triple quête, l'ouvrage se fait polymorphe, à la fois profond et mélancolique, romantique et burlesque... Cynique aussi, quand il s'agit d'épingler les travers de la société staliniste, dont on ressent aisément combien elle a pu décevoir l'auteur.
Un authentique chef d'oeuvre de la littérature russe, qui s'interroge sur les fondations de la morale au point d'en inverser les valeurs. Passionnant.
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