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La civilisation se meurt. Suite à l'expansion d'intelligences artificielles, tous les appareils électriques, jusqu'aux derniers implants cybernétiques, ont été infectés. La civilisation est retournée à l'âge de la vapeur. Qui est responsable de cette apocalypse ? Les recherches convergent vers un centre expérimental situé quelque part au fin fond de l'Afrique. L'armée décide d'envoyer un vétéran de la vieille école. Il s'appelle James Graham Keran et il ignore tout de ce qui l'attend en acceptant cette mission.
Dès que j’ouvre une BD de Xavier Coste, j’ai envie de l’acheter. Entre des planches aux couleurs sublimes, un dessin à la fois précis et juste tout en sachant se laisser aller quand il le faut, et des sujets/scénarios (scénarii si on s’la pète…) au choix bien pesés, c’est dur de résister. Le lendemain du Monde, quatrième réalisation du dessinateur, toujours chez Casterman, s’il vous plaît, se classe dans cette catégorie.
Si je devais néanmoins bémoliser mon propos (c’est fou ! Je croyais inventer un néologisme avec « bémoliser » mais, en fait, ça existe déjà… la loose…, bon, ben tant pis, je néologiserai une autre fois…), je dirais que l’histoire est parfois un peu difficile à suivre avec quelques ellipses et autres situations pas toujours très claires. Les différentes rencontres que fait Graham s’enchaînent parfois sans réelles explications ou relations de causes à effets… Ça peut être un peu déroutant. Ça l’est d’autant plus que le sujet est à la fois très intéressant et très actuel.
Par ailleurs, ceux qui l’ont lu trouveront un parallèle évident avec Au cœur des Ténèbres (Heart of Darkness) de Conrad, à tel point que l’on peut aisément envisager cette BD comme un hommage à l’œuvre majeure de l’auteur Russo-Britannique.
En tout cas, même si je ne suis pas spécialement convaincu par la conclusion de l’histoire, on peut au moins dire qu’elle n’est pas ‘attendue’ et c’est quand même un point très positif.
Et sinon, côté dessin, comme je vous le disais un peu plus haut, on est servi. D’abord, la quantité : 150 pages durant lesquelles on en prend plein les yeux. Et comme la qualité est également au rendez-vous…
Xavier Coste nous inonde d’aquarelles sur papiers à gros grain (plus visible sur les décors) aux innombrables variations de tons, de cadrages, de décors (justement !) ou encore d’expressions (les regards, mes amis… les regards…). Il rend aussi merveilleusement bien un certain onirisme très présent dans le récit et ses pleines pages sont souvent à couper le souffle.
Bref, si vous parvenez à rentrer dans le récit, c’est génial… à défaut, regardez au moins les images !
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