Scandale à l'Académie française ! Les académiciens, au nombre de quarante depuis des siècles, ne sont plus que trente-neuf ! L'un après l'autre, les candidats à la succession de Mgr d'Abbeville tombent foudroyés en pleine cérémonie de réception. Le quarantième fauteuil serait-il hanté ? L'opinion s'émeut et les Immortels s'inquiètent pour leur réputation. Hyppolyte Patard, le secrétaire perpétuel, et Gaspard Lalouette, un marchand d'antiquités, mènent une enquête riche en rebondissements...
Le fauteuil hanté, Gaston Leroux, Le livre de poche
Drames à l’Académie Française, les successeurs au siège de Mgr D’Abbeville meurent en prononçant leurs discours de réception. Trois déjà ont trépassé. Un mauvais sort est jeté sur la Maison dans laquelle, horreur, les Académiciens ne sont plus que trente-neuf. Le secrétaire perpétuel, Hippolyte Patard et Gaspard Lalouette, marchand d’antiquités tentent de comprendre les raisons de la soudaine mortalité des Immortels.
Ah qu’il est plaisant, de trouver dans des boîtes à livres ce genre de petit roman policier, d’une inventivité folle, empli d’humour, sarcastique à souhait, qui ne respecte pas grand-chose et surtout pas l’Institution de l’Académie. Ses membres sont gentiment et finement moqués, leur travail itou.
Écrit en 1909 et paru en feuilleton, ce court roman est un régal, de ceux qui semblent ne pas vieillir même si évidemment ici, point de téléphone portable, d’Internet, on se déplace encore en calèche et en train à vapeur. Mais finalement, les hommes n’ont pas beaucoup changé : leur goût des honneurs des distinctions, de la notoriété fût-elle pour de mauvaises raisons.
Gaston Leroux, l’illustre auteur de Rouletabille et de son "bon bout de la raison", de Chéri-Bibi, du Fantôme de l’opéra, de La machine à assassiner, bref le très grand auteur de roman policier ou noir signe ici un livre drôle, parfait entre deux lectures plus consistantes ou déprimantes. Le genre de roman à lire bien sûr et à conseiller.
Une ambiance de BD proche de celle d'Adèle Blansec de Tardi. Jubilatoire.
m'a fichu une peur bleu dans certaines parties du livre
le suspens a duré jusqu'au bout..
un grand shlem
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