Lecture difficile… M. Gaston Leroux m’a enchanté avec son Rouletabille (du moins pour ses deux premières aventures), mais son fantôme est quelque peu décevant.
Dans les points positifs, à noter l’alliance entre le policier et le fantastique, le roman oscillant entre les deux genres, avec son...
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Lecture difficile… M. Gaston Leroux m’a enchanté avec son Rouletabille (du moins pour ses deux premières aventures), mais son fantôme est quelque peu décevant.
Dans les points positifs, à noter l’alliance entre le policier et le fantastique, le roman oscillant entre les deux genres, avec son fantôme, son Ange de la Musique, ces scènes souterraines, le repère du fantôme, les phénomènes mystérieux et inexplicables (le lustre qui tombe, la cantatrice qui émet des couacs, le suicide du machiniste, le cheval qui disparaît, etc), mais le récit lorgne aussi vers le drame romantique, avec la traque par le héros amoureux de sa belle, plongés tous les deux dans une histoire qui semble impossible, et penche même dans le comique par instant, notamment dans les passages où les deux directeurs tentent de ne pas se faire extorquer leur argent par le fantôme. Ce mélange est divertissant et heureusement, car, à l’inverse pour ce qui est du négatif, c’est beaucoup trop long, et assez mal écrit. Même s’il faut être indulgent avec un feuilleton, l’auteur a montré sa capacité à faire mieux, ce qui est décevant. Et idem au niveau de la construction de l’intrigue, très bancale. Toutes les idées et les genres perdent le lecteur. Leroux abuse d’effets faciles, de coups de théâtres prévisibles.
Reste, malgré la déception, le souvenir d’un monstre mythique, de ce fantôme de l’Opéra, et c’est tout à l’honneur du romancier Leroux d’avoir initié ce succès.
