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Qui a vu l'engoulevent voit sa mort ", dit un proverbe tant suédois qu'iranien à propos d'un oiseau connu aussi pour annoncer le printemps.
La ville tranquille d'Uppsala est le théâtre d'une série d'actes de vandalisme. Les vitrines de la rue commerçante volent en éclats et un jeune homme est retrouvé assassiné. Des groupes néo-nazis aux populations immigrées, tout le monde est suspecté, jusque dans les rangs de la police. À peine revenue de congé parental, la commissaire Ann Lindell partirait bien en vacances : elle peine à calmer les ardeurs de son collègue Ola, et on vient de l'inviter en voyage en Thaïlande.
Qui ? Le bel Edvard. Son amant perdu, le seul homme avec lequel elle aurait bien voulu vieillir.
Nous revoilà en Suède, plus précisément à Uppsala, en pleine terre nordique où sont nés les meilleurs polars de cette dernière décennie. En 57 chapitres, courts et rythmés, du samedi 10 mai à 0h26 au mercredi 14 mai 22h20, agrémenté d’un épilogue qui se déroule deux semaines plus tard, l’enquête est menée tambours battants.
Exit, les policiers solitaires, alcooliques et désabusés. C’est Ann Lindell, jeune maman, à peine revenue de son congé maternité qui est aux commandes, poursuivie par les ardeurs discrètes de son collègue Ola et encore sous le charme d’Edward, l’ancien amant, qui refait surface.
Un meurtre lors d’un saccage dans des boutiques du centre ville et trois cadavres calcinés dans un centre de réfugiés, et voilà notre jeune commissaire aux prises avec des affaires fleurant les problèmes sociaux-économiques inhérents à la bonne société suédoise actuelle. C’est un peu avec un goût de déjà vu que ressurgissent les questions liées à l’immigration et à l’activisme des groupes néo-nazis. Kjell Eriksson marcherait-il dans les traces de Stieg Larsson ?
Après tout qu’importe ? L’histoire est captivante, l’intrigue est bien ficelée et le lecteur se prend rapidement de sympathie pour cette charmante policière qui démêle avec dextérité les fils de ces affaires tordues. Autour d’elle, de nombreux personnages s’activent, ce qui permet à l’auteur de varier les points de vue et de donner une plus grande envergure à l’histoire. Les multiples dialogues qui jalonnent ce roman apportent, eux aussi, un souffle d’air frais et rendent la lecture plus aérienne. Ces différents éléments participent à créer une ambiance d’urgence qui elle-même contribue au dynamisme ambiant.
Le cri de l’engoulement est la quatrième enquête du commissaire Ann Lindell, j’ai hâte de me plonger dans les précédentes, surtout si le rythme en est aussi trépidant !
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