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Cette nuit, tout peut basculer, le destin de la France comme ceux d'Agnès Dorgelles, d'Antoine Maynard et de Stanko. Demain, Antoine sera peut-être ministre, Stanko, lui, sera mort. Cette nuit, c'est la nuit où se négocie l'entrée au gouvernement du Bloc Patriotique, le parti d'extrême droite dirigé par Agnès. Cette nuit, c'est la nuit qui doit marquer l'aboutissement de vingt-cinq ans d'une histoire obscure, où ont dominé le secret, la violence et la manipulation.
Lu à sa sortie lors d'une rencontre avec Jérôme, bourru et pessimiste...mais sympa. Ce livre montre combien il faut peu de chose pour tomber dans le fascisme. L'extrême droite par son populisme piège bien des indécis.
Pourquoi devient-on facho ? Antoine Maynard l’a fait, d’abord, par pure provocation envers ses parents socialistes bon teint et son plaisir pour la baston
Ce livre, paru en poche en 2013 résonne bigrement avec les émeutes de juillet dernier.
Les émeutes durent depuis plus de quatre mois. Les télévisions font le compte morbide des morts « un rectangle rouge en haut à gauche de l’écran marque désormais 752. ». Antoine Maynard est seul dans l’appartement qu’il partage avec sa femme Agnès Dorgelles, fille de la figure légendaire du Bloc Républicain, parti d’extrême droite qui voit son audience augmenter, parce que... "Ils avaient tous peur, les Français de toute manière : la beurette maquilleuse avait peur, les petits Blancs avaient peur, les cadres délocalisables avaient peur, les mômes des cités avaient peur, les flics avaient peur. Les profs des collèges de ZEP, les toubibs en visite dans les HLM déglingués, les retraités pavillonnaires, les ados blancs des zones urbanisées avaient peur. Les Chinois avaient peur des Arabes, les Arabes avaient peur des Noirs, les Noirs des Turcs, les Turcs des Roms. Tous avaient peur, tous avaient la haine. Et d'abord la peur et la haine les uns des autres."
Antoine Maynard est devenu membre de ce parti par pure provocation envers ses parents de gauche bon genre, même avec un grand-père résistant communiste. Et puis, il aime la violence, la baston et faire partie de ce groupuscule lui permet d’assouvir ce besoin. Plus tard, il rencontre Agnès et monte dans les échelons.
Stanko, prolo venant du nord, tatoué, pardon, détatoué devenu Chef du GPP -service sécurité du Bloc- grâce à son amitié avec Antoine Maynard. Il est chargé, avec d’autres, des basses œuvres du Bloc. Là, aucun sentiment, quand faut y aller, faut y aller, aucune hésitation, voire même une certaine jouissance aussi. Stanko sait qu’il doit mourir, pour que son parti montre patte blanche (ou gris foncée) ; de chasseur, il devient gibier mais, sachez qu’il se défendra jusqu’au bout.
Leur amitié est forte, pourtant ils vont être séparés à tout jamais. Arriver au pouvoir se paie cher, là au prix du sang versé. Antoine ne lèvera pas le petit doigt pour sauver son ami, son poto, non, il lèvera le coude pour s’enfiler la bouteille de Vodka et repenser à leur histoire commune.
Jérôme Leroy met dans un même sac la gauche devenue gauche caviar et la droite dite gaulliste qui ont délaissé les ouvriers et la classe moyenne dont le Bloc s’est emparé par la peur de l’autre.
Le Bloc, un bloc qui fait peur mais qui me semble réaliste. L’impression que l’auteur, que je découvre avec ce livre, a travaillé sur le sujet, connaît l’air et certaines paroles. Combien sont-ils ces femmes et ces hommes à aller dans une direction, ici l’extrême droite pour de mauvaises raisons, une idéologie négative, ou pour se venger de longues humiliations ?
J’ai peiné à lire ce livre, il me fallait des temps de « repos » tant tout est loin de mes idées. Bien sûr, j’ai reconnu les têtes de pont, dans ce roman noir, très noir, c’est clair comme de l’eau de roche. Le cynisme, la violence, les rappels aux fachos historiques et ou littéraires font froid dans le dos. Avec les prochaines élections, la soif du pouvoir décuplée par le challenge, ce qui est écrit dans le livre pourrait arriver et, c’est terrifiant.
Antoine Maynard, intellectuel du groupuscule, dandy aurait pu basculer vers l’extrême gauche, mais, comme il le dit : « Finalement, tu es devenu fasciste à cause d’un sexe de fille ».
Bref, un livre à lire mais quelque peu terrifiant, cynique voire déprimant sur une époque qui ne pousse pas vers l’espoir mais plus vers la désespérance et la fermeture à l’Autre qui est autre.
Merci à ma libraire pour m'avoir recommandé ce livre
https://zazymut.over-blog.com/2023/09/jerome-leroy-le-bloc.html
Bonsoir, on en a tiré un film. Jérôme Leroy écrit aussi pour les ados: une trilogie qui devrait se terminer par un grand bouleversement, genre fin du monde...je ne sais plus en quelle année c'est prévu mais malgré mes suppliques, ce sera un 13 juin, date de mon anniversaire.
Ce n’est pas un roman à clef que propose Jérôme Leroy avec « Le Bloc », c’est le trousseau tout entier ! « Le Bloc Patriotique », c’est le nom du principal parti d’extrême droite en France, dirigé par une femme (une héritière) et sur le point d’entrer en force au gouvernement. En effet, la France est secouée par des émeutes sans précédent et le fruit est désormais mûr pour Agnès Dorgelle et ses sbires, après 30 ans d’opposition, de stigmatisation et de manœuvres en sous-main, le Bloc est aux portes du pouvoir. D’un côté Antoine Maynard, le mari de Dorgelle. Originaire de la bourgeoisie, il a choisi la droite extrême par provocation et par goût de la violence. De l’autre côté, son homme de main de toujours, Stéphane Stankowiak. D’origine ouvrière, lui a choisi le Bloc par haine de classe, par conviction, par gout de la violence et de la virilité aussi. Le premier à choisi de sacrifier le second sur l’autel de la respectabilité, afin de pouvoir accéder au pouvoir en supprimant celui qui a fait les pires horreurs pour le Parti. Les chapitres alternent entre l’un et l’autre, et l’action se déroule sur une seule soirée. Enfin, l’action il faut le dire vite car « Le Bloc » c’est tout sauf ça ! Ce sont les souvenirs de ces deux là qui sont longuement exposés, depuis le début de leur engagement. Le manque d’action finit par lasser un peu, je le reconnais. Mais ce livre est quand même un sacré coup de poing car Jérôme Leroy appelle un chat un chat, un facho un facho, un salaud un salaud. Tout ce qui est raconté dans « Le Bloc » est tellement éloigné de mon système de pensée que cela en devient parfois douloureux à lire. Quand on connait un peu la politique française, on reconnait tout et tout le monde. Il change les noms, parfois les sexes, tord un petit peu le cou aux évènements mais sinon : ils sont venus ils sont tous là ! Ce roman (très) noir, que j’hésiterais quand même à qualifier de polar ou de thriller a inspiré de très loin l’excellent film de Lucas Belvaux sorti cette années « Chez Nous », mais c’est presque anecdotique tant le roman et le film sont éloignés. La fin, sans surprise, est cynique et tout à fait dans le ton d’un roman qu’on peut presque qualifier de déprimant et de terrifiant, surtout quand on s’imagine notre Bloc Patriotique à nous aux portes du pouvoir, et Dieu sait que nous n’en sommes pas préservé ! D’aucun pourrait dire que Leroy force le trait, noirci le tableau, mais moi j’ai plutôt eu l’impression d’un roman documenté, qui jette une lumière crue et sans concession sur ce qu’est l’extrême-droite française des années 80 à aujourd‘hui. A lire, ne serait-ce que pour ne pas perdre de vue cette vérité là…
Le Bloc Patriotique est un parti politique d'extrême droite qui s'apprête à entrer au gourvernement.
Antoine et Stanko appartiennent au parti de manière très différente : Antoine est le mari de la présidente du parti et Stanko est le chef du service d'ordre du parti (en gros une milice quoi !). Pourtant pour l'intérêt du Bloc, l'un deux va mourir...
Les chapitres alternent les deux histoires : celle d'Antoine et de l'autre celle de Stanko. Ils se connaissent l'un l'autre, sont très proches et pourtant l'auteur a bien insisté à séparer leur histoire respective.
Le lecteur sait quasiment dès le début lequel des deux va mourir et je me suis posé plusieurs fois la question s'il y allait avoir un retournement de situation ou non... (mais chut je vous laisse le suspense !)
Alors évidemment la politique en littérature ce n'est pas forcément un sujet qui attire les foules, pourtant je m'y suis intéressée par son aspect très proche de la réalité (surtout en période électorale) et aussi grâce à mon boulot qui me fait parfois découvrir d'autre genre de lecture ! De plus, Miss Alfie en a très bien parlé, je vous laisse donc découvrir sa chronique sur ce livre ici !
Je ne m'attendais pas à ça, j'ai apprécié et je l'ai trouvé beaucoup plus facile à lire que "L'honorable société" de Manotti et Doa (pour rappel mon avis sur ce livre ici), cependant je ne le classerais pas forcément en polar...
Très très bon. A lire !
Que dire sur le Bloc dont j'ai trouvé l'écriture peu engageante difficile à suivre un récit à l'hostilité avérée Tout ce qui touche au sujet politique est difficile d'accès d'autant qu'on pourrait y lire une certaine apologie de l'extrême droite ...J'ai voulu poursuivre jusqu'à la fin sans grande conviction le livre dont l'histoire est scindée en 2 récits parallèles ...JE reste mitigée sur mes impressions et ne puis le conseiller POSITIVEMENT si ce n'est que par curiosité....
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