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Assises sur la rambarde du pont, Alice et Mina semblent bien décidées à en finir. Pourtant, rien ne se passera comme prévu. ¤ Une très convaincante plongée en apnée dans l'univers d'une jeune fille en détresse. Une belle histoire de résilience. Patrick Williams - Elle ¤ Valérie Tong Cuong aime les zones d'ombre qu'elle éclaire d'une écriture limpide, presque douce, comme une confession murmurée à l'oreille des lecteurs. Bernard Babkine - Marie France
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2017/11/16/35872781.html
Mina vient tout juste d’avoir dix-huit ans. Elle a un passé difficile et les relations avec son oncle et surtout sa tante sont compliquées. Au lycée, elle est transparente. Au milieu de l’année scolaire, la jeune Alice débarque et s’intéresse à elle. Elles deviennent amies. Aux yeux de Mina, Alice a tout : elle est belle, studieuse et vient d’un milieu aisé. Pourtant, c’est ensemble qu’elles se retrouvent sur la rambarde d’un pont. Un train va passer. Elles veulent en finir avec la vie. Mais, le plan ne se passe pas comme prévu.
À travers le portrait de Mina, Valérie Tong Cuong évoque le mal-être des adolescents et le poids des non-dits, des préjugés et de la solitude. Elle décortique aussi le mécanisme de résilience et de l’émancipation. L’ensemble est raconté avec force et simplicité, servi par une écriture d’une grande fluidité. Un court roman pudique, sensible qui montre bien la difficulté du passage de l’enfance vers le monde adulte.
Un livre que je recommande à tous et notamment aux adolescents et jeunes adultes.
Une histoire bien menée qui se lit rapidement. En lisant le résumé, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais pour une première lecture de cette auteure, c'est plutôt une réussite qui me donne envie d'en découvrir d'autres.
Jour de ses dix-huit ans, Mina et son amie Alice décident de mettre fin à leurs jours. Elles sont en haut d'un pont et attendent le train qui leur sera fatal. Alice saute. Mina pas. Commence alors une errance solitaire.
L'auteure nous plonge de suite dans l'intrigue. Alice saute du pont. Mina n'y parvient pas.
Pris dans les pensées de cette dernière, nous découvrons, peu à peu, avec pudeur, ses blessures d'enfance - une mère alcoolique, aimante mais défaillante - et d'adolescente - un entourage familial rejetant et sans amour.
Comment ne pas alors s'accrocher à Alice, jeune fille intelligente, belle et bienveillante ? Comment ne pas s'en vouloir de n'avoir pas vu sa souffrance à défaut de l'avoir rejointe ?
Épaulée par une deuxième rencontre inattendue avec David, le "Sans Larmes", Mina mène alors l'enquête... au risque de devoir faire face à une réalité éprouvante.
L'écriture est nette et précise ; les phrases sont justes, sans fioritures. Il y a du suspense. La fin m'a surprise ; j'étais partie sur une toute autre piste... Valérie Tong Cuong nous balade joliment pour finalement nous mener à une poignante réalité.
Bref, un court récit percutant qui traite de solitude et d'espoir.
Valérie TONG CUONG, je l'ai découverte assez récemment avec la lecture de "Pardonnable, impardonnable". Une lecture choc !
J'étais loin d'imaginer que ce qualificatif pourrait devenir un trait de caractère des oeuvres de cette écrivaine et pourtant... "Deux jeunes filles sont assises sur la rambarde d'un pont. Un train surgit. L'une saute, l'autre pas."
Voilà les 1ères lignes de la 4ème de couverture, tout un programme !
La narratrice, Mina, est encore là pour témoigner. Elle est née de père inconnu et d'une mère alcoolique décédée prématurément à l'âge de 33 ans. Son amie, Alice, elle habitait dans les beaux quartiers, avait tout pour être heureuse, ou presque.
Valérie TONG CUONG aborde ce sujet difficile ingénieusement avec la stigmatisation des territoires. Il y a des quartiers où la précarité sociale sévit et puis ceux où tout est rutilant. Sans nier les réalités des premiers, elle s'attache à déconstruire le modèle bourgeois :
"Chez nous, on se tait, c'est tout. On se trompe, on triche, on vole, on souffre et on meurt, mais toujours en silence et avec le sourire." P. 39
Au gré de ce très beau roman, elle nous fait plonger dans l'abîme de l'adolescence, cette période de transition entre l'enfance et l'âge adulte. Alors, quand les repères ne reposent que sur le passé, certains partent avec plus d'atouts que d'autres pour imaginer leur futur.
"Un passé plutôt en dessous de la moyenne, mais peut-être un avenir au-dessus." P. 170
Les maltraitances de l'enfance, les non-dits, les absences... prennent une dimension incommensurable et là, filles comme garçons sont à égalité. Les souffrances sont terrifiantes, les sentiments exacerbés dans un ascenseur émotionnel totalement déboussolé. Les issues, elles, sont aussi diverses et variées, à chacun son parcours. Certains décident de résister, d'autres au contraire choisissent de mettre un point final à leur existence, à l'image de ce suicide qui aurait pu être collectif.
Comment continuer à vivre après une telle épreuve ? Comment évacuer la culpabilité ? A qui faire confiance ? Un avenir est-il encore envisageable ?
Pour toutes ces questions, ne comptez pas sur Valérie TONG CUONG qui au contraire, prend le parti de mobiliser son.a lecteur.rice, de l'interroger sur ce qu'il.elle pense. Des paragraphes entiers sont dédiés à toutes les questions que l'écrivaine lui pose, et bien d'autres encore...
Thriller psychologique, ce roman se lit d'une traite, en apnée totale. La chute est totalement imprévisible et ô combien effrayante.
Alors, si vous aussi vous avez envie de le lire, isolez-vous quelques heures, effets garantis !
Une petite ville de province, deux lycéennes, Mina la narratrice et Alice, inséparables, jusqu’au bout…
Un centième de seconde Alice fixe un point invisible et saute, la masse hurlante de train a surgi et puis plus rien, plus d’Alice…
Alice, la bourgeoise, celle dont la beauté et l’allure constituaient une insulte à toutes les autres, avant même qu’elle ait ouvert la bouche, n’est plus ! Mina, l’écorchée vive, celle qui a rompu le pacte sans possibilité de revanche, celle qui n'a pas sauté, est toujours là !
Le jour où Mina a décidé de vivre, est aussi celui où elle a perdu officiellement toute raison d’exister.
Ainsi commence l’ardoise magique, par un suicide, mais c’est un roman sur tout sauf sur la mort !
C’est la magie de l’adolescence, quand tout dans la vie les sépare, l’amitié les a réunies, Alice campée entre analyse et réflexion, Mina évoluant entre instinct et réaction.
Qu’est-ce qui a pu mener Alice à une prise de décision aussi radicale ? Qu’est-ce qui a bien pu retenir Mina à la vie ? Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, Mina s’enfuit, introspection oblige, elle finit dans une cabane isolée et fait la rencontre d’un gothique par qui le dessillement arrive…
La quête du bonheur, le sens de la vie, comment trouver sa voie, le défaut de communication à l’adolescence, autant de sujets traités avec brio, grâce à la magnifique plume de Valérie qui nous prend par la main et nous guide tout le long.
Des chapitres courts mais qui savent vous tenir en haleine, jusqu’au dernier rebondissement, magique, où on finit par emmurer définitivement le côté morbide du début du roman !
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