Choisissez, lisez et chroniquez !
Un policier désabusé, poursuivi par les rumeurs autant que par sa propre conscience, est appelé au chevet d'une femme grièvement blessée dans un hôpital de la Corogne. Alors qu'on remonte le temps pour tirer l'écheveau qui a emmêlé leurs vies, leurs histoires (tragiques et sublimes) se percutent de plein fouet en une sorte de road movie sur une côte galicienne âpre et sauvage.
Choisissez, lisez et chroniquez !
J'ai découvert Victor del Arbol avec "LA maison des chagrins" en 2016.
Quand j'ai vu que son dernier ouvrage figurait sur la liste des meilleurs polars 2017 du Monde, je l'ai réservé aussitôt à la médiathèque, et j'ai bien fait !
Un roman aux multiples fils épars qui contribuent à tisser une trame passionnante avant de se nouer et de montrer leurs liens étroits dans les dernières pages du dénouement.
Une enquête policière à l'issue tragique trois ans avant le début de ce roman sert de point de départ à la dérive d'Eva-Paola et à l'exil en Galice de l'inspecteur Ibarra.
Une rencontre avec un enfant trouble, avec de vieux messieurs au passé argentin rendra ce roman envoûtant et unique ...
A suivre avec les autres opus de l'auteur
Un roman noir qui nous entraîne en Corogne avec un flic désabusé, routine professionnelle, personnelle et surtout beaucoup de remords. Celui-ci a tué un homoncule, assassin d’une petite fille Amanda. Il va plusieurs années plus tard la retrouver et elle vient de se faire agresser. Une enquête alors et l’histoire de l’Espagne, de l’Argentine vont s’entremêler à travers différents personnages. Des descriptions de personnages troubles, qui essaient de vivre avec leur passé, mais le passé ne s’efface pas ainsi et de vielles rancunes persistent . Il est toujours difficile de pardonner et essayer de vivre et croiser au quotidien d’anciens bourreaux et d’anciennes victimes. Victor Del Arbol décrit très bien aussi les lieux, que l’on soit dans les rues de Barcelone ou sur les âpres côtes de la Corogne. Un enchevêtrement d’histoires individuelles et d’individus qui ont été happés par la grande histoire. « Il a toujours pensé que nous refusons d’admettre que nos vies sont un produit de ce foutu hasard. Que nous tenons à trouver une justification car nous sommes incapables d’accepter nausée du non sens qui nous fait vomir. » (p51)
Bien-sûr, on retrouve ici tout le talent de Victor del Arbol et son écriture incisive. Les personnages sont toujours aussi bien décrits dans leurs sentiments les plus profonds, dans leurs errances et leur violence inquiétante. Le mal est présent, dans chaque page et l'auteur sait très bien nous mener là où il le souhaite.
Mais, je n'ai pas été séduite comme je l'avais été par "la tristesse du samouraï" qui était d'une force hallucinante dans l'intrigue et la narration sans complexes.
Un roman sombre mais une lecture en demi-teinte.
Cet un roman bien écrit, dur, intense et noir. On ressent la souffrance et la détresse des personnages.
Germinal, Eva, Mauricio, Dolores, Daniel, Oliverio ont leurs secrets, leurs douleurs et leurs chagrins. Ils ont été cabossés par la vie et essayent de vivre ( survivre ) malgré les coups.
J'ai noté une phrase qui résume leurs vies
" La vie n'a pas de sens, mais il faut bien la vivre: vivre en dépit de tout"
Aucune complaisance, vous l’aurez compris nous ne sommes pas un univers rêvé, mais face à une réalité où la noirceur ne semble pas avoir de fond. L’environnement de l’agent Ibarra est triste à en pleurer et sordide à en vomir. Cet inspecteur de police âgé d’une quarantaine d’année enchaine les enquêtes. Une intrigue en amène une autre et avec elles charrient leurs lots de détresse humaine. Le roman est complexe mais pas compliqué. Du point de vue technique, il se lit bien et je n’ai eu aucune peine à suivre l’auteur dans les circonvolutions de ses énigmes à tiroir le ramenant très souvent, voire peut-être un peu trop souvent, aux heures sombres de la torture en Argentine. Rien n’est épargné au lecteur, la description de la folie meurtrière passant par des viols d’enfant et des règlements de compte abjects amenant presque à douter de l’humanité.
Victor del Arbor a fait de son roman un véritable engrenage et au bout du compte, même si l’histoire défile à un rythme soutenu, j’ai trouvé que cela faisait un sacré concentré de malheurs au même endroit. Question crédibilité, je doute un peu que tout ce vilain monde est réussi à converger et se poser aussi précisément ensemble en temps et en lieu sur cette terre de Catalogne.
Je suis sortie de cette lecture un peu groggy, hébétée par ces histoires de vie où le bonheur n’a pas sa place et où rien ne laisse pressentir qu’il pourrait y avoir une raison pour que cette déferlante d’horreurs ne cesse.
Maintenant que vous en êtes avertis, lancez vous sans préjugés dans ce roman, qui a bien des endroits, m’a rappelé les films de d’Alberto Rodriguez et notamment sa « Isla minima » où la Corogne de Galice se serait substituer aux marais du Guadalquivir d'Andalousie.
Livre lu dans le cadre de l’événement "Explorateur de polars 2017".
Il s'agit d'un livre particulièrement noir.
Tous les personnages principaux ont vécu un ou plusieurs drames dans leur vie: une femmes qui a perdu sa fille, un homme âgé ayant vécu durant la dictature militaire en Argentine, son petit-fils, une femme qui s'est enfermée dans un petit village et un policier au bout du rouleau qui tente de démêler les fils liant ces personnes
Ces personnages vont se croiser tout au long du livre, permettant à l'auteur de raconter une intrigue policière, tout en racontant simultanément la vie de chaque personnage hanté par sa propre tragédie.
J'ai eu du mal à rentrer dans le livre, mais au bout d'1/3 j'ai été prise par l'histoire.
Le livre est agréable à lire, mais il y a trop de métaphores qui alourdissent le livre : ex: "elle choisit soigneusements ses mots, mais ne put les empêcher de retentir comme le bruit d'un fer à cheval tombant sur un sol de pierre", il y en a une autre avec le silence qui collait comme le carrelage poisseux
Livre lu dans le cadre de l’événement "Explorateur de polars". "La veille de presque tout" est un livre très noire, où se croisent des personnages à l'histoire tragique. On suit parallèlement plusieurs protagonistes: un policier hanté par une ancienne affaire, à la limite du suicide; une femme qui fuit sa vie après le meurtre de sa petite fille; un vieil argentin, meurtri par la mort de sa femme et des années de prison où il a été torturé; un jeune homme traumatisé par la mort de son frère... Les destins de ces personnages se croisent jusqu'à finalement se rejoindre dans un final bouleversant.
J'ai beaucoup aimé le style de Victor del Arbol. Les chapitres courts et l'écriture nerveuse permettent de donner à l'intrigue un rythme haletant. Les multiples rebondissements ainsi que le fait de suivre l'histoire des personnages sur plusieurs époques rendent le récit addictif. Malgré leur passé trouble, les personnages cherchent tous le bonheur ou, du moins, une raison de vivre. Victor del Arbol réussit le tour de force d'être poétique, en dépit de la noirceur des actes décrits. L'intrigue prend la forme d'un puzzle que l'auteur assemble peu à peu sous les yeux du lecteur.
Un petit bémol: l'ensemble reste assez glauque et il m'a fallu faire de nombreuses pauses en lisant. Même si le le mélange entre événements policiers et historiques est très prenant, je dois avouer que ce roman m'a, parfois, un peu déprimé. Autre bémol: j'ai deviné plusieurs rebondissements importants et le dénouement.
Pour conclure, je remercie le site "lecteurs.com" de m'avoir fait découvrir cet auteur. Je lirais volontiers ses autres polars et recommande fortement la lecture de "La veille de presque tout". Note: 8/10.
"La veille de presque tout" est un excellent roman noir, qu'on ne peut plus refermer une fois commencé.
On y retrouve tout le talent de Victor del Arbol pour les mêler les intrigues, les personnages, plonger les racines du mal présent dans un passé violent.
C'est l'histoire de deux femmes meurtries par la perte de leur enfant. C'est aussi celle d'un vieil homme hanté par la mort de sa femme dans les geôles de la dictature argentine, par la torture et la trahison, qui est grand-père d'un jeune adolescent pas comme les autres. C'est également celle d'un inspecteur de police, lui-même traumatisé, à la milite du suicide.
C'est une histoire de rencontres où ces personnages abimés par la vie, ces destins brisés se retrouvent dans un village de la côte galicienne, gris et venteux, et tentent de survivre.
L'auteur construit un puzzle que l'on voit prendre forme petit à petit
Ce mélange d'intrigue policière et historique est bouleversant, voir déprimant et glauque.
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Merci pour ce beau commentaire.