Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action. En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?
Ce best-seller, qui est devenu un manuel d'histoire en Allemagne et un film, souligne qu'il est facile de se transformer en petit fasciste du jour au lendemain. Philippe Vallet - France Info @ Disponible chez 12-21 L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
Incroyable
Quelle leçon
Livre qui devrait être lu par tout le monde
Un professeur d'histoire tente de répondre à la question des élèves au sujet de Hitler : comment le peuple allemand a pu laisser faire et se laisser entraîner derrière un seul homme ? Pas de réponse du professeur qui la cherche pourtant dans les livres d'histoire. Alors il tente une expérience. Il est apprécié de ses élèves mais change d'attitude et devient le dictateur dans sa classe. Il leur donne un slogan : "La force par la discipline, la force par la communauté, la force par l'action". Il leur invente un signe de reconnaissance et distribue des cartes de membres. La plupart des élèves le suivent et cela se répand dans tout le lycée. Les membres de cette vague ne voient que le côté bénéfique du mouvement, l'égalité entre tous par exemple. Ils sont prêts à tout pour recruter d'autres membres, certains vont même jusqu'à la violence et cela en quelques jours. Effrayant. Mais le professeur en question sera-t-il mettre fin à cette expérience qui peut aller loin ? Là, l'auteur nous tient en haleine.
L'expérience en elle-même est malsaine mais moi-même en tant que professeur, je me dis souvent que nous avons effectivement beaucoup de pouvoir, surtout quand cela le courant passe avec les élèves... Ils sont si influençables. La preuve encore de nous jours avec ces jeunes recrutés par Daesh...
Le thème est intéressant mais ce n'est vraiment pas de la grande littérature. C'est écrit sans grand talent, trop condensé donc pas crédible du tout que tant d'élèves changent si rapidement.
L'auteur écrit sans subtilité, incapable de transmettre l'évolution des sentiments des personnages, leurs cas de conscience, etc.. il ne fait qu'annoncer des faits sans l'art de raconter et nous faire vivre comment ils arrivent. C'est assez caricatural.
Il aurait fallut beaucoup plus de pages pour rendre crédible cette manipulation de masse, petites touches par petites touches. Et surtout, un minimum de talent de conteur.
J'attendais beaucoup de ce roman et tout m'annonçait un bon moment de lecture : le thème, bien sûr, et le fait qu'il y ait, à l'origine du roman, une expérience pédagogique réelle, les avis élogieux d'une majorité de lecteurs, et, pour finir, cette mention figurant sur la quatrième de couverture « Ce best-seller […] est devenu un manuel d'histoire en Allemagne »… Alors, le lire les pieds dans le sable, réchauffée par les rayons du soleil, n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais quand même ! Où est le petit bijou littéraire promis ? Attention, je n'irai pas jusqu'à dire que cette lecture m'a été désagréable ou pénible, mais je trouve que l'ensemble ne fonctionne pas, ou alors il fonctionne comme le scénario imparfait d'un film en devenir (je précise d'ailleurs que je n'ai jamais vu l'adaptation, mais que je vais la visionner). Imparfait, oui, car trop succinct et bien naïf. Etre scotché par le fait que cela puisse être vrai ou parce qu'on réalise que la manipulation des masses est chose aisée, d'accord, mais que c'est mal raconté, que c'est rapide et, de fait, peu crédible ! Je n'ai même pas compris comment, en un cours, le professeur parvenait à rendre ses élèves si dociles, allant jusqu'à leur faire réciter un slogan qui aurait dû faire glousser la grande majorité. Que dire du style qui est très pauvre et des personnages qui sont assez caricaturaux et ont des réactions et des paroles disproportionnées ? Quel dommage ! Définitivement, un bon sujet ne fait pas un bon roman.
Lu en VO. Un très bon livre tiré de faits réels qui se lit rapidement, trop même, car le sujet et les personnages impliqués auraient à mon avis mérités un meilleur développement. Un prof tente par une expérience d'expliquer à ses élèves comment le peuple allemand a pu être aussi facilement endoctriné aux dogmes nazis. Un bon orateur, des arguments, une propagande démesurée, des esprits fragilisés et c'est la radicalisation avec effets immédiats.
Ce livre court, écrit visiblement pour les adolescents, n'en est pas moins perturbant.
Comme d'autres, je crois qu'il devrait être lu par tous les adolescents, pour se rendre compte qu'un embrigadement peut se faire très rapidement, insidieusement, qu'il ne faut jamais suivre aveuglément une personne ou un groupe. L'être humain a un fort besoin d'appartenance à des groupes, pour se sentir reconnu. C'est donc difficile de prendre du recul pour ne pas se laisser manipuler. Il faut donc bien en prendre conscience pour avoir le plus de chance de ne pas y succomber, et cette lecture peut en être un outil.
Par contre, il ne faut pas s'attarder sur le côté "série américaine" avec les footballeurs du lycée et les filles populaires. Encore que nous avons échappé aux pompomgirls. Pour moi, l'essentiel du propos n'était pas là-dedans, donc ça ne m'a pas gâché la lecture.
Ce livre fait écho en moi, car depuis ma pré-adolescence (voire mon enfance) la seconde guerre mondiale est un sujet qui m'a beaucoup intéressée ; je ne pourrais dire combien de livres j'ai lu. Et, je dois bien vous avouer que je crains qu'il redevienne d'actualité dans les prochaines années.
En tant qu'adulte, ce livre m'a tout de même un peu laissé sur ma faim. Il est très court, et beaucoup d'éléments de psychologie auraient pu être développés. Bref, à mon sens, il gagnerait à être repris de manière plus approfondie... mais ce n'est pas moi qui le ferai. Haha !
Cela dit, il me semble me souvenir que le film est encore plus percutant. Il va falloir que je le revisionne.
C’est ma voisine de 14 ans qui me l’a passé car ma PAL est finie. Elle m’a dit : « vous verrez, Mâdaaaame, ça explique le nazisme ».
Pour qu’un peintre raté, enfant battu, réussisse à exterminer six millions de juifs, il faut plus que du charisme. Il faut des gens consentants, programmés à obéir, puis à subir. Cela le livre le montre bien. De là à dire que le nazisme s’impose se sur ce modèle, c’est exagéré. Ce serait oublier Weimar, la collusion des milieux d’affaire et deux cents ans d’histoire… Bon.
Pour moi, c’est surtout un récit qui corrobore les expériences de Solomon Ash et de Stanley Milgram. La première montrant que, sous la pression, les gens intelligents suivent parfois la connerie du groupe. La deuxième prouvant que, sous que la pression d’une autorité, l’individu résiste difficilement (voir toute l’œuvre du cinéaste Costa-Gavras et son intérêt pour la capacité de résistance).
La vague n’est pas un sommet de littérature mais il pose de bonnes questions (la discipline, la fascination du leadership, l’ignorance, liberté vs sécurité).
La raison pour laquelle des idées stupides se propagent est la raison pour laquelle des expériences comme celle décrite dans ce livre ne pourrait pas durer longtemps aujourd’hui : la transparence et la célérité des réseaux sociaux. Ce n’est pas être naïf de penser que le pouvoir d’indignation a été considérablement augmenté et qu’un jeu de 1969 est quasiment impossible 50 ans après. La première réunion de La Vague aurait fini sur Instagram avec #dénoncetonprof. La Vague n’explique pas le nazisme, elle déterre les graines du fascisme. C’est déjà pas mal.
Bilan :
1969. Palo Alto (USA). Dans un lycée tranquille, fréquenté par des enfants de la classe moyenne, Ben, un professeur d’histoire passionné, ne parvient pas à répondre à ses élèves de terminale qui ne comprennent pas comment les allemands ont pu laisser se mettre en place le nazisme et les camps de concentration. Les jeunes soutiennent que jamais cela ne pourrait se reproduire. Ben imagine alors une expérience destinée à leur faire percevoir ce qui s’est passé en Allemagne. En quelques jours, avec quelques slogans et quelques ordres, Ben, lui-même surpris et fasciné par le pouvoir dont il se trouve soudain investi, recrée à l’intérieur de son lycée une véritable structure nazie dont ces mêmes jeunes précédemment sceptiques deviennent les participants enthousiastes, seuls quelques rares d’entre eux mesurant ce qui se passe.
Perturbant, révélateur des mécanismes qui font adhérer la masse des individus à une autorité en reniant leur libre arbitre et leur individualité, incitant à une réflexion profonde sur le fonctionnement de la société, ce livre est plus que jamais indispensable dans le contexte actuel.
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