Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Slam, poésie, philosophie : Jérémie McEwen met toute sa verve au profit d'un débobinage de l'esprit, nous fait vivre la spirale vers le drain d'un personnage qui se vide de toute trace de celle qui l'a quitté... En même temps, disparaissent le sens et la nourriture. Le narrateur se tourne vers l'intérieur, vers sa panse, et médite sur ce qui a participé à le modeler, et qui, songe-t-il, l'éloigne de son essence, du monde des idées. Appartenance à la classe sociale, à la famille, à la nation; identité façonnée trois fois par jour : du smoked meat au poisson letton en passant par le souvenir du pop corn mangé à la corrida, tout est composté. Graduellement, une double folie semble s'installer, celle du jeûne et de l'absence de lien au monde, aux autres. Et le narrateur s'en réjouit : sait-on jamais ce qu'on perd, quand on gagne en liberté? Irrévérencieux, ce récit en vers libres versant par moment dans la prose emballée ose tout et nous invite à faire de même. La fin de la faim, la vraie fin de la faim, y en a pas, tout le monde sait ça. La fin de la faim, c'est la mort. Elle est là tout le temps. Essaie pas de me dire le contraire. Quand t'es pas là, tu peux pas me contredire.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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