Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêve, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l'épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l'exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Heureusement Lili la délurée et la douce Clémence sont là pour la soutenir. Quand la première guerre mondiale éclate, Robert est envoyé sur le front. C'est l'occasion pour Solange de s'affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s'organisent peu à peu sans les hommes.
Philosophe de formation, Charlotte BOUSQUET a écrit une trentaine de romans. Elle est également scénariste de bande dessinée. Autrice engagée, passionnée par l'histoire, la poésie et les contes, elle est aussi à l'aise dans les univers de fantasy (Cytheriae, prix Elbakin 2010, prix Imaginales 2011) que dans les thrillers (Le dernier ours, prix Lire pour demain 2014), les récits historiques ou intimistes. Chez Gulf Stream Éditeur, elle a publié plusieurs polars dans la collection Courants noirs, un documentaire, Précieuses, pas ridicules, ainsi qu'une série de romans graphiques avec l'illustratrice Stéphanie Rubini. Et elle ne compte évidemment pas s'arrêter en si bon chemin !
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A dix-sept ans, Solange fuit son père violent et va à Paris rejoindre son amie Lili.
De l'été 1912 à l'hiver 1920 elle nouera des amitiés, connaîtra un premier amour puis se mariera à un homme qu'elle n'aime pas, violent comme son père.
Voilà un livre comme j'ai l'impression d'en avoir lu des tas à mes débuts de lectrice (fort lointains les débuts!)
Ici, au récit même se joignent des échanges épistolaires, des extraits de journaux.
Je me suis quand même laissé prendre à la vie de Solange et de ses amies.
Mais ça ne m'a pas apporté grand chose non plus.
Les amours malheureuses, les horreurs de la grande guerre, la solidarité entre femmes …..
que des choses déjà vues, déjà lues.
Le style est correct mais pas exceptionnel.
Tout cela manque un peu de punch, de relief, d'originalité et de caractère.
Le titre lui-même est un peu trop bateau.
https://colorandbook.blogspot.com/2020/03/la-ou-tombent-les-anges-de-charlotte.html?m=1
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui aurait pu être un coup de cœur si le personnage de Solange ne m'avait pas autant agacée. Par contre, j'ai trouvé cela original et passionnant que l'on traite de l'émancipation des femmes et de leurs relations avec leurs hommes partis au front. Une histoire magnifique sur le destin de trois femmes de la fin de la Belle Époque au début des années folles. Un livre poétique, bouleversant, instructif et passionnant. J'ai également adoré toutes les références culturelles.
Les + :
* L'histoire en elle-même est plutôt prenante, bien qu'il n'y ait pas beaucoup d'action. On traite la Première Guerre mondiale du côté des femmes restées chez elles qui essaient de s'en sortir sans hommes.
* J'ai beaucoup aimé les personnages. Ils sont plutôt complexes et attachants. J'ai aimé voir comment ils essaient tous de s'en sortir pendant la guerre et de s'émanciper.
* La plume de l'auteure est vraiment sublime. C'est à la fois doux, percutant et très poétique. J'ai ressenti énormément d'émotions, elle a même réussi à me mettre les larmes aux yeux.
Les - :
* Le personnage de Solange m'a particulièrement agacée. J'avais envie de la secouer et de lui dire "écoute ta meilleure amie, arrête de tout accepter pour le confort matériel".
* Parfois le roman est un peu trop lent.
Depuis l’ouverture de ce blog, il y a de cela environ un an et demi, j’ai appris une chose : il est tout aussi difficile de rédiger la chronique d’un livre que l’on a adoré que celle d’un ouvrage qui ne nous a pas plu. Je me trouve aujourd’hui dans le premier cas de figure : j’ai tellement apprécié ce roman que j’ai peur de ne pas lui rendre hommage en rédigeant mon avis. Parce que les mots sont décidément bien difficiles à trouver et assembler lorsqu’il s’agit d’exprimer quelque chose de profondément indicible : ce petit quelque chose qui fait battre notre petit cœur plus vite. Parfois, il ne s’agit pas uniquement de faits littéraire facilement identifiables, d’une bonne maitrise de la dramaturgie ou de la langue française. Non, bien souvent, ce petit quelque chose n’est rien de bien définissable, il est là, quelque part, sans que nous sachions où il se cache, ce qu’il est. Alors je m’excuse par avance : cette chronique ne reflétera pas fidèlement l’amour que je porte à ce livre, tout simplement parce que je suis incapable de déterminer avec précision pourquoi je l’aime tellement.
1912. Solange, dix-sept ans, fuit un père violent pour rejoindre sa meilleure amie Lili à Paris. Elle y rencontre la douce Clémence, le mystérieux Aurélien qui lui offre un scarabée d’or pour lui déclarer son amour, ainsi que le séduisant et charismatique Robert. Robert Maximilien qui, à force d’invitations et de patience, finit par la convaincre de devenir sa femme. Mais les rêves d’amour éternel et de sécurité de Solange s’effritent bien vite : Robert est un homme jaloux, possessif, manipulateur, parfois violent, qui attend d’elle une totale soumission et ne supporte pas la moindre initiative de sa part. Lorsque la première guerre mondiale éclate et que Robert s’en va, Solange réapprend peu à peu à vivre … mais parviendra-t-elle à trouver le courage nécessaire pour prendre enfin sa vie en main ?
Contrairement à d’autres lecteurs, je n’ai à aucun moment été agacée par l’attitude de Solange. Alors certes, elle est passive, docile, presque servile … mais cela ne fait à mes yeux pas du tout d’elle un personnage « fade » ou « sans personnalité » comme j’ai pu le lire ici et là. Bien au contraire : c’est justement ce caractère effacé qui fait de Solange une héroïne à la fois très originale et très réaliste. Là où beaucoup d’ouvrages pour jeunes adultes proposent des protagonistes à la personnalité affirmée, ce roman nous présente au contraire une jeune femme fragile mais pleine d’espoir à laquelle on peut plus facilement s’identifier : je me sens personnellement bien plus proche d’une Solange que d’une Katniss Everdeen ! Solange est un personnage bien plus complexe qu’on ne peut le penser au premier abord : son comportement n’est pas le signe d’une faiblesse impardonnable mais le résultat d’un passé, d’une enfance, mais aussi de rêves et d’aspirations qui n’attendent qu’un moment favorable pour devenir réalité. On peut critiquer ces choix et sa passivité autant qu’on le veut, je suis certaine qu’à sa place, on n’aurait pas forcément fait mieux. Je me suis beaucoup attachée à Solange, qui me ressemble un peu, j’ai été touchée par sa fragilité, mais aussi par son courage qu’on finit par remarquer au fil des entrées de son journal intime, par sa sensibilité, sa douceur, par son innocence fêlée mais toujours présente.
Mais cet ouvrage n’est pas uniquement l’histoire de Solange. Ce roman prend place dans un contexte particulier : la première guerre mondiale. Mais ce conflit est ici présenté sous un autre point de vue : pas celui d’un poilu sur le front, mais celui d’une jeune femme à l’arrière, à Paris. C’est l’époque des munitionnettes, ces femmes qui trament nuit et jour dans des conditions de travail plus que dangereuses, pour un salaire plus que dérisoire, afin de payer le loyer, nourrir les enfants, et aussi, en arrière-plan, participer à l’effort de guerre. Elles vivent dans la peur permanente d’apprendre la mort de leur père, leur mari, leur fils. J’ai énormément aimé la correspondance entre Clémence et Pierre qui illustre à merveille cette inquiétude constante, et surtout cette attente douloureuse : quand diable ce meurtrier conflit prendra-t-il fin ? Mais c’est aussi l’époque où les femmes commencent à s’élever contre le schéma patriarcal de la société : elles ne veulent plus n’être considérées que comme de seules génitrices destinées à enfanter puis élever des enfants, elles veulent montrer qu’elles sont capables de bien plus et qu’elles aspirent à autre chose que d’être de bonnes épouses et de bonnes mères. Nous sommes, finalement, en présence d’une fiction presque documentaire : l’intrigue tournant autour de Solange et ses amies s’inscrit dans un contexte historique précis, dans lequel le lecteur est parfaitement immergé. J’ai particulièrement apprécié l’idée de l’auteur d’intégrer des extraits de la presse de l’époque en débuts de chapitres, ainsi que celle de faire intervenir des personnalités que nous connaissons aujourd’hui encore (Marcel Proust, pour ne citer que lui) : cela ancre vraiment l’histoire dans ce contexte et rend le récit bien plus réaliste qu’il ne l’était déjà !
En bref, vous l’aurez compris : les mots me manquent pour exprimer à la fois la puissance de ce coup de cœur et ses raisons. Il y a, sans hésitation, la plume de Charlotte Bousquet, toujours aussi belle, toujours aussi fluide, elle touche le cœur et l’âme, elle fait vivre des myriades d’émotions, elle transmet vraiment quelque chose. Il y a, également, les personnages, leur diversité, leur complexité, leurs relations … ils sont bien différents de ceux que l’on s’attend à trouver dans un ouvrage destiné aux jeunes adultes, mais ils sont tellement « vrais », tellement humains, que c’est un crève-cœur que de les quitter à la fin du livre (sauf Robert, lui, c’est un soulagement de ne plus en entendre parler) ! Il y a cette histoire, celle d’une jeune femme en quête d’elle-même, intégrée dans l’Histoire, que l’on découvre avec un regard presque neuf grâce au choix de l’auteur de montrer « l’autre côté ». Et il y a, aussi, ce petit quelque chose que je ne sais identifier mais qui a résonné en moi pour faire battre mon petit cœur d’amour pour ce si joli roman à la tranche bleue, couleur liée au rêve, à la sagesse et à la sérénité, écho de la vie, symbole de vérité et de loyauté … Alors lisez ce livre, laissez-vous toucher par ce petit quelque chose caché au cœur de ce roman !
Jolie histoire de femmes dans une période qui a vu basculer le destin du monde et le destin des femmes. Elles se sont révélées, toutes à leur manière, toutes à leur niveau et ce livre donne un aperçu de l'histoire de quelques unes d'entre elles.
J'ai adoré la façon dont l'auteur a su dépeindre cette époque, historiquement et culturellement avec de petites références distillées tout au long du texte, littérature, peinture, théâtre, musique, cinéma, tout y est et l'on s'y croirait presque !
J'ai mis du temps à m'attacher aux personnages, j'avais plutôt envie de les secouer au début mais petit à petit, on apprend à les connaître et à les comprendre.
Une histoire de femmes battantes dans un monde d'hommes où elles vont apprendre à se faire une véritable place. A découvrir !
Une lecture passionnante et distanciée à la fois. Je m'explique :
Charlotte Bousquet nous décrit avec réalisme et détails le Paris de la première guerre, la vie à l'arrière, celle des femmes, des anciens, des invalides. Pas d'insistance sur les aspects dramatiques, mais une vue comme peut la ressentir une femme lambda de cette époque.
D'un autre côté, au départ il est difficile d'entrer en empathie avec les personnages, surtout Solange, l'héroïne. Elle garde une distance, elle se protège. Cela crée une barrière invisible avec le lecteur, mais est totalement justifié par ce qu'à pû vivre ce personnage. Battue, dans la nécessité quotidienne de survivre, en faire un personnage plus léger, plus riant m'aurait paru artificiel.
Heureusement, on a les personnages secondaires pour la légèreté apparente (Lili) ou l'affection débordante (Clémence). On s'attache à chacun d'eux, à sa façon, on s'agace de leurs travers.
La fin me paraît un peu précipitée. Mais l'auteur avait entamé beaucoup de travail dans son écriture. Et comme elle l'avoue elle-même, elle a failli ne pas aller au bout du projet. Il fallait réussir à s'en sortir avec les destins de ses héroïnes. Elle s'en est sorti. Un peu rapidement peut-être, mais c'est l'accélération de l'histoire, le rythme des vies qui veut ça.
Un roman ado, oui sûrement, mais pas que.
Un livre bouleversant, qui vous renvoie 100 ans en arrière, à l'époque de la Première Guerre Mondiale. On suit l'histoire de 3 jeunes femmes, leur façon d'être et de vivre totalement différentes. Chaque chapitre est une avancée dans les années, et on se demande comment tout ceci va bien finir (surtout pour Solange, pour ma part).
J'ai adoré les personnages créés par Charlotte Bousquet, chacun avec leur personnalité propre. On voit que l'auteure a bien travaillé sur ce détail, mais pas pour celui-ci uniquement. Je suis franchement épaté du travail qu'a fourni Mme Bouquet au niveau historique du roman : elle n'a pas fait les choses à moitié, et j'avais parfois l'impression de ressentir les sentiments des personnages avec eux parce que l'auteure a réussi à m'emmener dans cette époque.
Je conseille vraiment ce très bon livre !
L'histoire se déroule pendant la guerre de 14-18. Solange, une jeune femme de 17 ans échappe à la violence de son père pour rejoindre sa meilleure amie Lili. La tête pleine de rêves, elle profite de la vie et va de bal en bal avec Lili. Elle rencontre alors Robert Maximilen qu'elle va finir par épouser, mais va vite se rendre compte de son erreur : il est jaloux, possessif, et violent, et elle doit s'occuper toute la journée de sa tante. C'est alors qu'éclate la première guerre mondiale, son mari est mobilisé pour la guerre. Solange va alors pouvoir s'affranchir de son mari tyrannique...
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui restitue parfaitement la vie des poilus, mais aussi la vie des femmes qui peu à peu se transforme, et les mène à s'émanciper des hommes. On voit à la fois comment elles sont amenées à travailler pour soutenir l'effort de guerre, et comment elles vivent cette guerre dans l'attente de nouvelles des hommes de leur famille partis se battre... On est plongés dans l'ambiance de l'époque, et à travers les descriptions présentes dans le roman, nous pouvons ressentir ce que chacun éprouve durant cette dure période.
Je me suis attachée facilement à l'héroïne ainsi qu'à ces amies, et j'ai été tenue en haleine tout au long de ce roman. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, qui nous transporte dans le quotidien des hommes et surtout des femmes de l'époque, et dépeint alors des portraits aussi différents que complémentaires.
Néanmoins, je ne m'attendais pas à cette fin. Pour ne pas spoiler l'histoire, je dirais juste que j'aurais aimé que le scarabée d'or retourne à son premier propriétaire...
Enfin, de mon point de vue, ce n'est pas un roman pour les ados, ou alors pour les ados proches de l'âge adulte, car il est à la fois violent et complexe la plupart du temps.
C'est un livre que je conseille vraiment, pour les adultes!!!
J'ai d'abord été attirée par ce livre grâce à sa sublime couverture et son résumé qui mettait en avant un contexte et une idée principale qui m'intéressent beaucoup !
On suit donc le quotidien de trois femmes durant la Première Guerre mondiale et plus particulièrement celui de Solange qui est la seule personne que j'ai décidé de vous présenter.
Solange est jeune, naïve, pleine d'espoirs lorsqu'elle monte à Paris pour fuir un père violent. Elle épouse alors Robert Maximilien et va vite déchanter : violent, possessif, froid sont les adjectifs qui le décrivent le mieux. C'est un personnage que j'ai énormément apprécié même si parfois, Solange m'a vraiment agacée.
Un des aspects que j'ai préféré dans ce livre, c'est qu'aucun personnage n'est laissé au second plan. Chaque personnage est important. Chaque personnage à sa part de mystère. De souffrance. Clémence, Lili, Marthe, Emma, Robert, Pierre : j'ai adoré les découvrir, les suivre.
Là où tombent les anges est un livre horriblement dur car il est tellement réel. Je n'ose pas imaginer les heures que Charlotte Bousquet a dû passer pour dénicher des informations afin de rendre ce récit tellement bien documenté. A chaque début de chapitre, un article de journal apparaît : est-ce un vrai ? Et les lettres ?
Parce que oui, cette auteur a mêlé avec brio différents "genres" : articles de journaux, lettres, confessions de Solange dans un carnet. Grâce à ces différents éléments on tire des informations par-ci, par-là ce qui fait que ce livre n'est pas vraiment chronologique. C'est comme un travail de dentelle.
J'ai beaucoup aimé les petits détails qui font de ce roman, quelque chose d'incroyablement diversifié comme Le scarabée d'or : une idée charmante !
Dernier point sur lequel je voulais rebondir, le contexte. La guerre est très bien "exploitée" et l'émancipation des femmes aussi. C'est un roman qui a vraiment un côté féministe engagé et c'est ce qui m'a le plus plu. Ca m'a également troublée de voir dans quelles conditions vivaient les femmes à cette époque.
Une lecture qui ne fait pas partie de mes habitudes mais qui se révèle extrêmement enrichissante ! Je vous conseille ce livre !
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