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La Montagne magique n'est pas seulement le chef-d'oeuvre de Thomas Mann, mais l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature universelle du XXe siècle. Ses personnages sont présents dans toutes les mémoires: Hans Castorp, Clawdia Chauchat, Settembrini, Naphta, Peeperkorn, etc. La trame romanesque de l'oeuvre, qu'on a souvent rapprochée du Wilhelm Meister de Goethe, ne l'est pas moins. Aussi nous bornerons-nous à reproduire le jugement du grand critique que fut Edmond Jaloux:
" La Montagne magique est le roman le plus important qui ait paru en Europe depuis 1900, et je pense, le plus beau. Et le Prix Nobel lui a été décerné à juste titre. Cette oeuvre a le mérite de ne ressembler à aucun roman antérieur. Dans la plupart des romans, même des meilleurs, il est rare de ne pas distinguer un accent déjà familier: ici, Balzac ou Stendhal; là, Emily Brontë; plus loin, Fromentin ou Flaubert, Tolstoï ou Dostroïevski. Avec la Montagne magique, nous n'entendons rien de pareil. La naissance de la fièvre chez Hans, ses deux scènes d'amour, Clawdia, sa vision dans la neige, son dernier colloque avec Peeperkorn, la mort de Ziemssen sont des choses d'une nouveauté absolue, des créations complètes. Et de même les curieuses figures de Settembrini, de Naphta et du Hollandais. Enfin, la valeur pour ainsi dire symphonique du livre est faite du quadruple thème de la Vie et de la Mort, du Temps et de l'Amour, qui, tantôt concret et tantôt abstrait, tantôt développé dans une atmosphère passionnelle, tantôt dans une atmosphère idéologique, forme un climat, donne à la Montagne magique son air de roman épique. Soutenue par ces quatre éléments, elle peut s'élever à la fois sur plusieurs plans, les uns philosophiques, les autres réalistes, ceux-ci symboliques ou moraux, et nous donner ainsi le sentiment d'une représentation très vaste du drame humain que nous vivons tous. "
Mon Everest à moi, dont j’ai tenté l’ascension à plusieurs reprises sans succès, jusqu’à ce jour où je me suis accrochée pour parvenir à des cimes inattendues.
Si on voulait le résumer prosaïquement, on parlerait de huis clos de 7 ans dans un sanatorium, en montagne, inspiré par ailleurs par un épisode personnel de l’auteur. Mais vous vous en doutez c’est bien plus que cela.
Même si le personnage principal Castorp, semble être dans une attitude de retrait du monde, c’est toute une vie qui se récrée sur ces hauteurs, avec des amours, des clans, coteries et règles de société.
On partage le quotidien de Castorp que l’on peut trouver indolent au début mais on finit par envier ce rôle de spectateur, juché sur la montagne, et l’on souhaite aussi comme lui qui repousse indéfiniment son retour parmi « les gens d’en bas » ne pas être rappelé par la frénésie du monde…
Marguerite Yourcenar, grande voyageuse, est aussi très contemplative « j’ai compris aussi l’avantage de l’immobilité sur un point du monde : en regardant tourner les saisons sur un même lieu, on voyage toujours ; un voyage avec la terre »
Le voyage comme expérience comme l’immobilité
A vivre entouré de malades, on finit aussi par se demander si l’(on est pas soi-même atteint d’une maladie, mal invisible
Enfin, il y a pour moi les plus beaux passages que j’ai eu à lire sur l’évocation de la neige et le ski, avec un parallèle troublant sur l’existence humaine.
« Il prenait avec satisfaction de son indépendance ailée, de son libre vagabondage. Il n’y avait devant lui aucun chemin qu’il eut été obligé de suivre, il n’y en avait pas d'avantage derrière lui pour le ramener là d’où il était venu ».
Un grand classique qui donne une vision très personnelle des dérives individuelles qui conduiront à la 1ère grande guerre. Le héros (anti héros) Hans castorp part rendre visite à l'un de ses amis soigné au sanatorium de Davos et y reste finalement plusieurs années, Livre exigeant à lire mais qui contient des descriptions de paysages de montagne de toute beauté. On s'attache aux personnages peints avec virtuosité et on entre dans l'ambiance décadente d'une société aristocratique malade. Le propos du livre reste très pertinent aujourd'hui encore.
Ce roman est un immense coup de coeur.
J'ai longuement hésité avant de me lancer dans cette lecture. En effet, la longueur et l'aspect essai philisophique me faisaient peur. Et puis je me suis lancée.
J'ai aimé la lenteur du récit, les petites histoires qui s'y déroulent à l'intérieur. J'ai aimé le personnage principal, sa transformation au fil des pages, mais aussi ceux de son entourage. J'ai aimé l'atmosphère, la haute montagne, l'air pur, la neige et l'hiver. J'aimé sujets les réflexions et la philosophie. J'ai aimé partager le quotidien de Hans Castrop durant ces sept ans dans le monde d'en haut.
J'avoue avoir été perdue de nombreuses fois par les envolées philisophiques de Ludovico Settembrini et de son acolyte Naphta et pourtant je ne me suis pas lassée de cette lecture fleuve.
C'est un roman riche, dense et puissant, parsemé de passages philosophiques. Un livre à lire lentement, a apprécier par petites touches. Je le relirai c'est certain et plus d'une fois. Il est difficile d'en sortir.
" S'habituer à ne pas s'habituer..."
J'aime bien, mais c'est un pavé. Je comprendrais qu'on le trouve ennuyeux. Il y a quelques tournures qui me paraissent bizarres aussi, et je pense que cela vient de la traduction.
J'ai une version un peu ancienne. J'ai vu que le texte avait été retraduit récemment.
En tout cas, ça mérite bien son statut de classique. C'est tout le portrait d'une époque, le tout début du 20ème siècle, avec des préoccupations industrielles, psychanalytiques, quelques considérations philosophiques, et une vraie galerie de personnages inoubliables!
La dernière partie est un peu étrange, les lieux deviennent peu à peu maléfiques, mais je suppose que cela transcrit l'atmosphère européenne en cette veille de première guerre mondiale. Tout le roman est très allégorique. C'est une lecture un peu fastidieuse, mais qui vaut le coup, à mon sens.
Livre magnifique !!
Un livre aux multiples facettes. fascinant, dérangeant, éblouissant.
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