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Peureux et solitaire, ce petit garçon n'est heureux que lorsqu'il regarde passer les trains. Son occupation favorite lui permet de rencontrer M. Vayssettes, un homme physiquement diminué par un mal auquel, dit-on, il n'aurait jamais dû survivre. De leur passion commune - les trains - naîtra une profonde amitié. Le garçon s'émeut des souffrances et des humiliations qui ont dû être celles de son ami quand il avait son âge. De quoi le pousser à vouloir être courageux pour deux. Mais ses beaux sentiments volent en éclats le jour où il se sent trahi par celui au nom duquel il commençait à cultiver la volonté de reconnaître ses peurs et la force de les affronter. Quel est donc le secret de M. Vayssettes ? Quel homme deviendra finalement cet enfant s'il ne lui reste que du ressentiment pour se construire ?
Chacun a son histoire, ses chagrins, ses blessures. Il en résulte une sorte de puzzle qui permettra ici de comprendre ce qui est arrivé à ces deux êtres dissemblables qui luttent pour survivre et garder leur dignité. L'auteur a pour ces éclopés de l'existence une compassion qui donne une force inattendue à ce roman aussi mystérieux que bouleversant.
Un petit garçon craintif et solitaire subit les moqueries de ses camarades de classe qui l’ont pris comme souffre-douleur et l’ont surnommé « Pétoche ». Pourtant, il cultive une véritable passion pour les trains qu’il voit sillonner sa campagne limousine. Et de tous ceux qu’il admire, c’est la Micheline rouge de 18 h 23 qu’il préfère. Un jour, il fait la connaissance de Monsieur Vayssettes, un vieux bonhomme boiteux au physique complètement difforme qui partage son amour et qui l’invite chez lui. L’enfant y découvre tout un circuit ferroviaire miniature. Vayssettes l’initie bientôt au maquettisme ferroviaire. Mais quel drame a dû subir cet ancien cheminot pour être ainsi contrefait et handicapé ?
« La Micheline de 18 h 23 » se présente comme un roman de terroir classique avec son environnement campagnard de la seconde moitié de l’autre siècle et son monde de cheminots, ou plutôt de « chevaliers du chaudron » comme dirait le très regretté Vincenot. (Vayssettes ayant connu la grande époque de la vapeur). Mais la comparaison s’arrête là, malheureusement. Avec Fabre, on est loin de la finesse et du charme du grand Bourguignon. Le style est agréable sans plus, plutôt quelconque et sans particularité. La faiblesse vient surtout du fond avec cette intrigue qui démarre sur une histoire de vieillard et enfant vite abandonnée pour des souvenirs de guerre, Résistance et déportation évoqués par quelques amis de Vayssettes lors de l'enterrement de ce dernier. On abandonne l’enfant au moment où on aimerait en savoir plus pour basculer dans l’horreur des « heures les plus sombres » de notre Histoire. Du déjà lu, relu et re-relu combien de fois… Un certain manque de souffle et d’originalité qui déçoit au bout du compte…
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