A l'occasion de la publication de son roman "La grâce des brigands", Véronique Ovaldé répond à une interview-portrait.
Quand Maria Cristina Väätonen reçoit un appel téléphonique de sa mère, dont elle est sans nouvelles depuis des années, l'ordre qu'elle avait cru installer dans sa vie s'en trouve bouleversé. Celle-ci lui demande instamment de venir chercher pour l'adopter Peeleete, le fils de sa soeur.
Nous sommes en juin 1989, Maria Cristina vit avec son amie Joanne à Santa Monica (Los Angeles). Cela fait vingt ans qu'elle a quitté Lapérouse, et son univers archaïque pour la lumière de la ville et l'esprit libertaire de la Californie des années 70. Elle n'est plus la jeune fille contrainte de résister au silence taciturne d'un père, à la folie d'une mère et à la jalousie d'une soeur. Elle n'est plus non plus l'amante de Rafael Claramunt, un écrivain/mentor qu'elle voit de temps à autre et qui est toujours escorté par un homme au nom d'emprunt, Judy Garland. Encouragée par le succès de son premier roman, elle est déterminée à placer l'écriture au coeur de son existence, être une écrivaine et une femme libre. Quitte à composer avec la grâce des brigands.
A l'occasion de la publication de son roman "La grâce des brigands", Véronique Ovaldé répond à une interview-portrait.
Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !
A l'occasion de la sortie en poche de son roman à succès "La grâce des brigands", Véronique Ovaldé revient sur l'écriture de son ouvrage lors du festival Passage de témoins à Caen qui s'est déroulé au mois de mai. Rencontre avec une auteure passionnée dont la passion de l'écriture remonte à l'enfance.
Maria Christina apprend que sa soeur est maintenant maman et il faut qu'elle prenne en charge son neveu, la maman en étant incapable. C'est ainsi que commence l'histoire, et que Maria Christina va nous être dévoilée.
Le narrateur remonte à son enfance : un père qui malgré sa présence, se révélera absent, une mère un peu dingue, proche de Dieu et profondément raciste, et une soeur différente d'elle-même et qui suite à un accident (dont elle se sent coupable) ne sera jamais plus comme avant. Une seule possibilité s'offre alors à elle, faire des études pour s'échapper de ce petit monde où elle étouffe. Elle veut devenir écrivain. Elle va cohabiter alors avec Joanne. Celle-ci vit au jour le jour et finit par accoucher d'un enfant dont elle ignore qui est le père. Grâce à elle, Maria Christina va devenir la secrétaire de Claramunt, un écrivain qu'elle admire depuis longtemps. Celui-ci s'éprend d'elle et ils deviennent amants.
Les phrases sont longues et entraînantes, à tel point qu'on lit vite, sans s'arrêter. le roman est très naïf, à l'image de Maria Christina. Et en même temps, c'est truffé d'humour. Quand le narrateur nous fait par exemple une description de la maison des parents de Maria Christina, il insiste sur le fait que les toilettes sont au fond du jardin : impossible pour la mère de comprendre pourquoi un endroit dégageant des odeurs nauséabondes puisse se trouver au centre d'une habitation...
J'avais adoré du même auteur Ce que je sais de Vera Candida. Ce roman est d'un autre genre mais aussi talentueux et la femme a toujours la première place.
De brigands, il n’est quasiment pas question dans ce roman ; mais de grâce, si, beaucoup même !
La grâce de l’histoire de Maria-Christina, cette finoise exilée aux Etats-Unis pour fuir une famille et une terre mornes, sans avenir. Devenue écrivain célèvre, elle va vivre son rêve américain jusqu’à sa fin, tragique, dans un tremblement de terre.
Grâce de l’écriture également, l’auteur enfilant ses phrases comme des perles précieuses et fragiles, avec talent et délicatesse, amenant de la poésie dans ce beau roman.
La vie de Maria Christina Väätonen, une jeune canadienne qui obtient une bourse d'étude pour aller étudier à Los Angeles et ainsi fuir une famille où Dieu et la mère règnent en maîtres et où tout ou presque est interdit. Elle rêve d'écrire, elle écrit. Ses fréquentations sont douteuses ; elle en oublie d'assister aux cours, n'assurant que le strict minimum pour que sa bourse ne soit pas annulée.
Un jour la chance lui sourit : un emploi de secrétaire auprès d'un écrivain célèbre qui deviendra son amant et assurera la réussite de La vilaine soeur, le premier roman de la jeune femme, à peine sortie de l'adolescence. S'en suivent des années de gloire, de richesse, de fêtes qui parfois finissent mal, d'amour fragile. Maria Christina vit dans une mélancolie permanente, une sorte de Sagan nord-américaine.
Jusqu'au jour où un appel téléphonique de sa mère, avec qui elle ne parle plus depuis des années, l'oblige à faire un retour dans son passé...
Autant le dire tout de suite, j'ai été charmé par le style ! Le narrateur, qu'on devine être un proche de la jeune femme mais qui n'apparaît jamais dans le roman, sauf dans les derniers chapitres, décrit la vie de Maria Christina avec beaucoup de délicatesse et de distance. Un peu comme si la jeune femme avait écrit son journal personnel à la troisième personne. On n'en n'est d'ailleurs pas si loin...
Le personnage principal est tout à fait crédible : nous avons bien eu notre Françoise Sagan ! Le début de sa vie, dans un bourg canadien, est une caricature des préjugés de nos campagnes (religion, racisme, sexisme, etc.). Ses amis sont plutôt conforme à ce qu'on imagine du Los Angeles des années 70 et 80 : drogues et alcools, mais aussi narcissisme et quête du profit. Judy Garland, le chauffeur de taxi alcoolique et sans licence, traverse toute l'histoire, et même au-delà, comme l'antithèse de Maria Christina, mais aussi sa bonne conscience.
Je comprends pourquoi ce roman a obtenu le Prix du Meilleur Roman des lecteurs de POINTS en 2014 !
J'ai découvert Véronique Ovaldé avec son roman "Des vies d'oiseaux" et le lecteur y retrouve cette atmosphère particulière propre à l'auteure, de solitude, de conflits familiaux, de recherche d'un sens à sa vie.
Maria Christina a vécu toute son enfance dans une maison rose-cul, sous le joug d'une mère fondue de religion et menaçant à tout va du jugement dernier. Après un évènement tragique, elle tente enfin de s'en éloigner en allant tenter sa chance à Los Angeles, lieu selon la matriarche de débauche par excellence, mais que pouvait vraiment faire sa vilaine fille sinon vivre dans le vice. Elle y rencontre un vieux beau, écrivain. Séducteur ou imposteur?
Il est délicat de situer le narrateur qui apparaît brièvement de temps en temps, mais dont on ne connaît absolument pas l'identité. Ce point est un léger dilemme quant à l'écriture de Véronique Ovaldé, mais cela n'entrave aucunement la compréhension. c'est peut-être un effet volontaire de sa part, qui donne une sensation de distance - de somnolence, de canicule - au lecteur par rapport à Maria Christina et à sa vie.
L'élément central de ce récit, est la tentative de fuite du personnage principal. Elle fuit son enfance, mais surtout sa mère et en s'éloignant elle ne fait qu'évoquer cette période marquante de sa vie, qui va finir par la définir, en quelque sorte. Pour elle, elle restera toujours la vilaine fille face à cette mère insensible. Les personnages sont peu nombreux, par rapport à certaines fresques, mais tous se révèlent utiles. Il y a Claramunt l'écrivain décadent et ventripotent, Joanne l'amie, et surtout Garland et Peeleete; qui se révèlent plus qu'intéressants dans la dernière partie du roman. (...) http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2017/12/31/36004659.html
Livres 2.00/5
Je suis allée jusqu'au bout mais je n'ai pas trouvé grand intérêt à l'histoire de Maria-Christina, fille d'une bigote canadienne rustre et folle à lier et d'un inuit aux ascendances finlandaises... Maria-Christina échappe à son destin, tant mieux pour elle, écrit un best-seller à 17 ans, découvre Los Angeles, ses stupres et ses excès, tombe dans les bras d'un mentor vieux, gros et héroïnomane et je m'arrête là pour ne pas dévoiler le reste de la vie mirifique de Maria-Christina qui m'a personnellement laissée de marbre.... Pareil pour l'écriture et comme je n'avais pas non plus été très émue par Ce je sais de Véra Candida, je vais arrêter là ma découverte de Véronique Ovaldé.
Des longueurs parfois et parfois trépident. Globalement moyen.
Maria Cristina Väätonen quitte sa ville d’enfance à l’âge de seize ans, et laisse derrière elle une mère folle, une sœur jalouse et un père inexistant. Elle va alors quitter aussi le grand Nord pour Santa Monica, et débuter sa nouvelle vie d’écrivain et de femme libre, jusqu’à…
Véronique Ovaldé signe un joli portrait de femme, ayant fui ses origines pour vivre sa propre existence. Construisant son parcours en totale opposition avec les règles strictes et puritaines imposées par sa mère, elle va se créer une vie autonome et maîtrisée avec son métier, ses amis, ses amours. Jusqu’au jour où son passé refait surface et se rappelle alors à elle, toute la route déjà parcourue de sa jeunesse à aujourd’hui, des marais du Grand Nord aux terrasses de Santa Monica. On suit alors la naissance et le développement d’une nouvelle femme, qui grâce à son caractère a su se débarrasser de son moule d’origine pour se réinventer aux contacts des autres. Mais dans le nouveau monde d’apparence plus libre qu’elle découvre, sa naïveté va la confronter aux pièges de la nature humaine qu’elle va apprendre à reconnaître pour pouvoir vivre dans cette toile d’individualistes.
Sur la forme, Véronique Ovaldé possède un véritable talent de raconteuse d’histoires et j’ai beaucoup apprécié son écriture qui m’a transporté jusqu’au bout. Le petit bémol intervient sur le fond, tant les thèmes abordés me sont souvent étrangers et sont plutôt destinés à séduire la sensibilité féminine. En résumé, j’ai passé un très bon moment ce roman entre les mains, mais il m’aurait sans doute plus touché si j’avais été une femme.
C'est pas du niveau de "ce que je sais de Véra Candida" mais c'est un livre qui a la même construction un peu anachronique et la fantaisie qui n'est pas sans rappeler les auteurs Sud Américain.
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